AutomatismeInstrumentation

National Instruments mise fort sur le condition monitoring

Le spécialiste de la mesure et de l’acquisition de données veut séduire
les industriels du monde entier avec sa solution de suivi de l’état de santé
des machines. Et l’Américain ne manque pas d’ambition.

 

C’était l’une des  grandes nouveautés dévoilées lors de sa
dernière grand’messe, cet été à Austin ; désormais, Insight CM Enterprise,
la solution de condition monitoring mise au point par National Instruments est
sur le marché, prête à aller à la conquête du monde, et de l’Europe en
particulier.

 

Une offre simple

Disponible partout dans le monde
depuis la fin 2014, NI Insight CM Enterprise repose sur une acquisition de
données réalisée par des capteurs installés sur les machines, via un contrôleur
compactRIO de National Instruments. Cela permet de récupérer des informations
de vibration, bien sûr, mais aussi quantité d’autres, analogiques ou pas, en
adoptant les modules appropriés d’entrées/sorties. « Pour des machines tournantes,
nous pouvons remonter des informations de vibration, mais aussi de température
et de qualité de l’huile », note Preston Johnson
, Global program
manager « systèmes de suivi d’équipements » chez NI. Toutes ces informations sont alors
envoyées au logiciel Insight CM Server, qui les gère, les analyse en direct et
alimente des indicateurs et des alarmes et stocke les données. L’outil sert
également à la configuration des cRIO. Les informations enregistrées peuvent
également être traitées hors linge par Insight Data Explorer, qui permet de
réaliser des analyses fines, des comparaisons et de visualiser les évolutions des
informations.

 

De l’énergie à l’auto

Avec ce nouvel outil « nous
visons les utilisateurs finaux, mais aussi les OEM et les sociétés de services
spécialisées dans le suivi d’équipements », déclare Preston Johnson. Les
secteurs cibles de NI : l’énergie, et en particulier la production
électrique, l’industrie pétrolière (raffineries, extraction pétrolière…) et la
chimie, mais aussi l’industrie manufacturière, dont l’automobile ou la
fabrication de moteurs de grande taille. « Nous avons actuellement des
pilotes dans l’auto », annonce Preston Johnson. L’Américain compte
également déjà plusieurs utilisateurs, notamment dans l’énergie aux Etats-Unis,
mais « nous avons actuellement aussi plusieurs pilotes en Europe et en
Asie », assure le
Global program manager.

Les avantages de la solution de NI
face aux solutions existantes des spécialistes du condition monitoring ou
encore des éditeurs de Scada, désormais aussi présent sur ce segment ?
« L’intégration de multiples technologies : vibration, température,
qualité de l’huile, etc., le caractère ouvert des données capturées,
l’intégration aisée dans l’historian de l’usine et dans le service IT notamment
via une interface OPC et, enfin, la capacité à gérer les données que n’ont pas
les plus petits systèmes », détaille Preston Johnson, qui estime le prix
de son offre dans « le tiers le moins cher du marché ». Et si cette solution
s’adresse plutôt à de grands acteurs qu’à des PME, NI nourrit de grandes
ambitions. « Nous comptons progresser plus vite que la moyenne du groupe
dans ce domaine », affirme Preston Johnson.

 

 

De plus en plus complet

Disponible depuis fin 2014, la solution de NI devrait
évoluer dès cette année. La prochaine version disposera ainsi de fonctions de
mesure et d’analyse supplémentaires, supportera Microsoft Server 2012 et
intègrera un module de communication Modbus, afin d’être en mesure de récupérer
encore davantage de données sur les équipements 
en se connectant aux réseaux de terrain industriels. Enfin, elle
intègrera un kit de développement logiciel (Soft Development kit) qui permettra
aux utilisateurs de personnaliser leur outil. Et pour la suite, NI ne manque
pas d’idées. Notamment, Insight CM autorise de travailler avec des clouds
privés, mais aussi publics. « Nous avons un groupe dédié aux technologies
de cloud chez NI. Dans le futur nous allons étudier ce que nous pouvons
proposer dans ce domaine. Mais à condition de garantir la sécurité des données »,
déclare Preston Johnson. Et pourquoi pas créer un écosystème favorisant le
partage, comme c’est le cas avec la communauté Labview et le Labview tool
network ? « Nous avons l’infrastructure pour », note le
Global
program manager
.

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