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Rennes, capitale de l’industrie agroalimentaire le temps du CFIA

Même si elle s’évertue à multiplier
les produits par millions, l’industrie
agroalimentaire n’en reste pas
moins intimement liée à une
tradition bien française, celle de la
gastronomie qui a su faire rayonner
un certain art de vivre un peu
partout à travers le monde. C’est
aussi une industrie de pointe dont
les avancées technologiques sont
des modèles du genre.

En s’appuyant sur les chiffres de 2015
publiés par l’Association nationale des
industries alimentaires (Ania), on
remarque que le marché de l’agroalimentaire
en France pèse quelque 170 milliards d’euros
et que ses entreprises emploient plus de
440 000 personnes sur tout le territoire
national. Mieux, toujours selon cette
association : « l’agroalimentaire joue un rôle
clé dans l’aménagement et la vitalité du
territoire puisqu’il transforme 70 % de notre
production agricole. Le secteur constitue
également un précieux soutien à la balance
commerciale du pays puisque cette même
année, il a généré un excédent de 8,1
milliards d’euros. »

Il ressort donc de ce qui précède que
l’agroalimentaire est le premier secteur
industriel français tant en terme de chiffre
d’affaire qu’au niveau du nombre d’emplois
directs. Il n’y donc rien d’étonnant que
depuis plus de deux décennies, le CFIA –
Carrefour des fournisseurs de l’industrie
agroalimentaire – attire chaque année un
nombre sans cesse croissant de visiteurs.
L’édition 2017 qui se déroulera au Parc
Expo de Rennes du 7 au 9 mars prochain
accueillera 1 450 exposants sur 40 000 m².
Si environ 19 000 visiteurs ont fait le
déplacement pour la vingtième édition en
2016, les organisateurs espèrent bien cette
année dépasser le chiffre symbolique des
20 000…

Un carrefour
technologique pour
l’automatisation

Evénement de portée internationale tant par
ses exposants que par ses visiteurs, le CFIA
a l’avantage de se dérouler à Rennes, dans
cette capitale des Marches de Bretagne qui,
par son dynamisme, fait honneur à toutes
nos régions. Ces trois jours sont donc aussi
une occasion de prendre un peu de distance
avec le rythme turbulent de l’Île-de-France
pour découvrir de nouveaux équipements,
évaluer l’intérêt de telle ou telle technologie
et surtout, réfléchir dans une ambiance,
certes studieuse mais aussi détendue et
ce, à proximité immédiate d’une ville pleine
d’attraits.

S’agissant d’automatisation, de robotique et plus
généralement, de toutes les technologies numériques
à application industrielle, l’intérêt du CFIA dépasse le
seul secteur de l’agroalimentaire. Certes, les machines
et les cellules automatisées propres à cette industrie,
s’exposent évidemment de manière quasi ostentatoire.
Reste que les technologies qui sont ici à l’oeuvre,
intéresseront tant les ingénieurs, les techniciens et plus
largement, les responsables de production d’autres
secteurs tant sont élevées, les exigences en termes de
qualité, de productivité et de longévité.

Parmi les contraintes les plus fréquemment rencontrées
on retrouvera évidemment la garantie de la stérilité du
milieu, le travail dans des atmosphères contrôlées, la
résistance à l’humidité ou à d’autres conditions agressives
pour les machines et les équipements comme les milieux
acide ou basique, voire la présence de détergeants ou
de solvants comme l’alcool. Pour toutes ces raisons,
l’industrie agroalimentaire donne une grande place à
l’acier inoxydable et aux matériaux polymères mais
elle oblige aussi, à repenser la lubrification, l’isolation
électrique, la protection des réseaux de transmission de
données tout en attachant une importance primordiale à
la sûreté des installations, à la sécurité des individus et à
la protection des consommateurs.

Proche enfin de l’environnement de par sa proximité
avec les productions du monde agricole, l’industrie
agroalimentaire plus que toute autre, doit se
préoccuper de développement durable et d’efficience
énergétique.

L’innovation au coeur des
préoccupations

Outre les stands qui exposent de nombreux équipements
la plupart du temps fonctionnels, le CFIA est aussi
l’occasion d’inviter les visiteurs à participer à de
nombreuses animations.

Des conférences thématiques, se dérouleront pendant les
trois jours que dure l’événement. Elles sont pour la plupart
filmées par l’équipe qui réalise la WebTV, Manufacturing.fr
que nombre de nos lecteurs connaissent déjà. Chaque
jour par exemple, un débat aura lieu autour de « l’usine
alimentaire du futur » pour aborder comment le Big data,
les capteurs, l’IIoT, l’intelligence artificielle ou encore, les
modèles prédictifs vont profondément transformer le
fonctionnement des sites industriels et les méthodes de
travail en leur sein.

La deuxième édition du concours Imagine proposera aux
étudiants post-bac des établissements d’enseignement
liés au secteur, de raconter et de partager leur vision de
leur futur métier dans l’agroalimentaire au moyen d’une
création numérique. Les étudiants gagnants se verront
remettre un prix tandis que leur établissement recevra
une dotation.

Enfin, une centaine de participants tenteront de
décrocher l’un des quatre Prix de l’innovation du CFIA 2017.
C’est ainsi que de nombreuses nouveautés intéressant les
spécialistes de l’automatisation, seront présentées dans la
catégorie « Equipements et procédés ».

PFC100 : l’automate
industriel intégrant
cybersécurité et IIoT

Les contrôleurs Wago PFC100 sont des automates
programmables équipés de deux interfaces Ethernet
configurables en tant que connexions distinctes ou en
tant que grappe commutée grâce au switch intégré.
Un pare-feu entièrement configurable, par interface et
par service, assure la sécurité. Il est également possible
d’établir des connexions VPN de bout en bout, grâce à
OpenVPN et IPsec.

Un serveur OPC UA est implémenté directement dans
le contrôleur, afin d’échanger des données de manière
simple avec un terminal opérateur, un superviseur ou un
équipement de plus haut niveau. Le système Linux peut
être étendu par des applications tierces grâce au BSP
(Board Support Package) fourni par Wago.

Un bouton sensitif visible,
résistant et intelligent

Conçu et proposé par Turck Banner, le bouton tactile
K50 Touch est un interrupteur de nouvelle génération.
Grâce à la détection autonome et intelligente de
champ électrique, il offre une haute immunité aux
déclenchements intempestifs causés par l’accumulation de détergents, d’huiles et d’autres matières étrangères, ainsi que par
l’exposition directe aux jets d’eau.

Il combine cette technologie par une grande visibilité et une
robustesse qui le rend presque incassable. Ce dispositif est de
plus, conçu de manière ergonomique afin de réduire les troubles
musculo-squelettiques au niveau de la main, du poignet ou du bras.
Le bouton peut être facilement actionné à mains nues ou avec des
gants. Tous les modèles sont dotés d’une construction IP67/IP69K
pour une performance optimale dans les environnements de lavage
à haute pression. Ils se déclinent en modèle à une, deux ou trois
couleurs associées à une sortie active du bouton.

Trieuse pondérale Calibra T
Quartz

La nouvelle trieuse de Vendée Concept, trie les produits préemballés
ou emballés en fonction de leurs poids. Sa bande
modulaire enregistre des records de précision, réduit fortement
les coûts de maintenance et est nettoyable par jet basse pression.
Rapide et précise, elle atteint une cadence de 200 produits par
minute avec un taux de précision qui se situe bien au-dessus des
exigences du Laboratoire national de métrologie et d’essais.

Les pinces Co-act de Schunk

La pince Co-act JL1 est le tout premier préhenseur collaboratif
puisqu’il est capable d’interagir et de communiquer directement
avec l’homme. Dans ce but, il présente des caractéristiques pour
le moins inhabituelles comme son enveloppe extérieure souple
dont les angles sont arrondis, son dispositif intégré contre la perte
de la pièce manipulée ou encore, son écran à LED destiné à servir
d’interface de communication avec l’opérateur.

Le nouveau préhenseur Schunk Co-act JL1 répond aux exigences
les plus strictes en matière de robotique collaborative. Que ce
soit à la suite d‘une interruption ou d’un arrêt d’urgence, cette
pince maintient la
préhension. A l’aide
de capteurs, elle
détecte en continu
son environnement et
traite les données par
le biais d’un logiciel
intégré. En s’appuyant
sur des techniques
de préhension
spécialement
adaptées au contexte
collaboratif et des doigts assurant une mesure en continu de la
force de serrage, la pince Co-act JL1 adapte son comportement
en temps réel selon qu’elle entre en contact avec une pièce inerte
ou la main de l’homme. Ajoutons que cet équipement répond aux
exigences de sécurité pour les robots industriels conformes à la
norme DIN EN ISO 10218 et qu’il prend également déjà en compte
les exigences de sécurité de la future norme DIN EN ISO 20218.

Un manipulateur pour
l’agroalimentaire

Cette année, Schmersal présente le manipulateur NK, premier
joystick à applications professionnelles répondant aux contraintes
de l’agroalimentaire que sont, la robustesse, l’étanchéité ainsi qu’une
conception sans coins ni rebords plus hygiénique et facilitant son
nettoyage.

La gamme NK est
fabriquée à partir de
matériaux compatibles
avec le contact
alimentaire et possède
une résistance chimique
élevée même en cas de
nettoyage quotidien avec
des détergents agressifs.
Le soufflet d’étanchéité
est de couleur bleue,
un atout important pour la sécurité en permettant l’identification
de tout corps étranger avec les systèmes optiques en cas de
défaillance. Etanche IP67 au niveau de la chambre de raccordement
et IP69K devant la plaque frontale, une triple barrière d’étanchéité
sophistiquée au niveau du soufflet évite tout risque de pénétration
de liquide en cas de dommage, de coupure ou de percement du
soufflet.

Utilisable de -40°C à +80°C, le montage de ce dispositif est facilité
par la présence d’un seul écrou central. La connexion est rapide
par connecteur M12, à cinq ou huit contacts. Le manipulateur
NK possède 4 directions d’actionnement: avant, arrière, droite
et gauche. Enfin, il est aussi disponible pour des applications au
standard AS-i (Actuator Sensor-interface).

UniQloud, une solution
d’externalisation vers le cloud

Les solutions des gammes Ubiquity et Connect de KEB permettent
de prendre le contrôle à distance des automates et des
équipements de supervision et de contrôle-commande de Keb.
Avec UniQloud, ce constructeur ajoute la possibilité de collecter
localement les données issues de ces dispositifs pour les stocker
dans le cloud et ensuite, les consulter depuis un navigateur ou les
traiter à distance via les logiciels de gestion de données inclus dans
cette offre de service.

UniQloud propose également un tableau de conduite d’installation
présentant toutes les statistiques calculées à partir des données et
consultable au moyen d’un navigateur Web. UniQloud fonctionne
en parallèle des solutions de télémaintenance de Keb. UniQloud qui&lt
br/>est proposé sur toutes les gammes de routeurs et les IHM de Keb,
peut également être installé, sous la forme d’un service additionnel à une solution existante. La totalité de ce
processus est certifié IEC 62443 en terme de
cybersécurité.

Infologic ajoute le
PLM à son ERP

Infologic propose désormais un outil de
gestion du cycle de vie des produits (PLM)
dans son progiciel de gestion Compilot.
Il permet de suivre les produits depuis
l’établissement du cahier des charges jusqu’à
leur retrait. L’outil PLM de Copilote permet
de suivre toutes les étapes de conception
d’un nouveau produit alimentaire, à l’aide
de fonctionnalités de formulation mais aussi
avec la prise en compte de contraintes
qui permet de simuler les prix de revient,
de calculer les valeurs nutritionnelles des
produits, de gérer la composition, les
allergènes, etc.

Chaînes porte-câbles,
câbles et guidages
linéaires pour
l’industrie 4.0

Les chaînes porte-câbles, câbles et guidages
linéaires intelligents connectés au réseau de
communication, ouvrent la voie en direction
de la maintenance prédictive tout en
augmentant la disponibilité des installations.
Les équipements de guidage, les chaînes
et les câbles fabriqués par Igus peuvent
être équipés de capteurs et de modules de
surveillance qui permettent de suivre en
permanence leur état et émettent une alerte
avant qu’une défaillance se produise.

Ces dispositifs regroupés dans l’offre
« isense » peuvent être reliés au réseau du
site de production au moyen du module de
communication Igus Icom. La solution est
capable de surveiller la durée de vie de la
chaîne porte-câbles, du câble ou du guidage
linéaire utilisé. La mesure permanente de
l’état et la comparaison avec les paramètres
de l’installation ainsi qu’avec les milliers de
données échantillonnées par le laboratoire
de test du constructeur, permettent de
prédire le bon fonctionnement de manière
sûre.

Nouveaux
débitmètres Proline
300/500

La nouvelle génération de débitmètres
proposée par Endress-Hauser répond à de
nombreuses demandes comme la réduction
de la complexité de mise en oeuvre. Grâce
au serveur web intégré à ces équipements,
l’utilisateur accède de manière simple aux
options de configuration, à l’archivage des
données et à la maintenance de l’instrument
par une simple liaison WI-FI depuis un PC,
une tablette ou un Smartphone, sans outils
et sans logiciel complémentaire.

La fonction Heartbeat permet de faire un
contrôle de bon fonctionnement de ces
débitmètres, sans arrêt du process et sans
intervention d’un technicien, le tout en
moins d’une minute. Un certificat de bon
fonctionnement est édité et archivé avec la
liste détaillée des points vérifiés.

Bluetooth pour
recueillir
l’information de
production

Le Dam Bluetooth est un appareil
permettant la communication des
machines avec Quartis, l’application de
suivi de production (M.E.S.) de Bodet-Osys.
Spécialement conçu pour le milieu industriel,
ce dispositif permet la récupération
d’informations telles que les causes d’arrêt,
le nombre de pièces produites, les pièces
bonnes, etc. La technologie Bluetooth
permet une communication sans fil.

La sureté via IO-Link
chez Balluff

Le standard IO-Link permet de simplifier,
de faciliter et d’uniformiser l’accès à
des capteurs et à des actionneurs
programmables pour leur apporter
une plus grande polyvalence. Un
système IO-Link est composé
d’instruments reliés avec
au moins un module
maître IO-Link au
travers de câbles
standardisés
à trois ou
quatre fils.
Cette disposition
permet une plus grande souplesse
d’exploitation aux opérateurs et aux équipes
de maintenance, tout en réduisant les coûts
dès la conception. L’interface apporte des
fonctions supplémentaires telles que des
fonctions de diagnostic ou des fonctions
de réglages. Cette technologie apporte de
la flexibilité et améliore la productivité des
installations grâce la gestion de paramètres
en temps réel de tous les équipements
connectés.

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