Réseaux

Les réseaux LPWAN vont monter en puissance

Selon Cisco Jasper, société
spécialisée dans l’IoT
appartenant au géant américain
de l’interconnexion des réseaux,
2017 sera l’année de l’adoption
des communications de faible
puissance à longues distances
par les entreprises de nombreux
secteurs de l’industrie…
entraînant des retombées
économiques multiples.

Depuis des années, les réseaux cellulaires
demeurent le principal support de
communication pour les objets
connectés en raison de leur large présence
géographique, de leur évolutivité notamment
en termes de bande passante et de leur bon
niveau de sécurité.

Aujourd’hui, le nombre des services rendus
possibles par l’Internet des objets (IoT) se
développe de façon exponentielle, faisant
naître de nouvelles applications qui requièrent
des liaisons à longue portée et qui dans le
même temps, nécessitent peu d’énergie. Par
exemple, des capteurs installés dans des zones
rurales reculées permettant de vérifier les
paramètres d’un réservoir (niveau de
remplissage, température, pression, etc.),
doivent pouvoir fonctionner grâce à une
minuscule batterie pendant des années sans
que celle-ci ait besoin d’être remplacée.

C’est précisément pour répondre à de telles
nécessités qu’interviennent les réseaux du type
Low Power Wide Area Network (LPWAN) pour
lesquels l’organisation de standardisation 3GPP
(3rd Generation Partnership Project)
recommande trois standards : la technologie
EC-GSM-IoT qui consiste à héberger des liaisons
GPRS à basse consommation sur les canaux de
transmission de données des réseaux 2G et 3G
voire 4G ; les réseaux LTE MTC CatM1 qui
reposent sur la dernière génération de réseaux
cellulaires et enfin, la technologie NarrowBand
IoT (NB-IoT) qui comme la précédente s’appuie
sur les réseaux 4G/LTE mais en économisant à la
fois l’énergie et la bande passante.

Un ensemble d’avancées
qui précèdent l’arrivée
de la 5G

Comme pour chaque nouvelle génération de
réseaux de communication mobile, on attend
de la 5G qu’elle apporte une bande passante
encore plus importante, une plus grande
flexibilité au niveau des utilisations et une
consommation d’énergie plus faible.

Les mêmes avantages ont aussi été prêtés à la
3G et à la technologie LTE peu avant leur
arrivée. Ils correspondent à des exploitations
idéalisées des liaisons sans-fils qui ne seront pas
nécessairement constatés sur le terrain où les
conditions de propagation, l’environnement
électromagnétique, les obstacles naturels ou
artificiels, peuvent contribuer à dégrader
l’exploitation. L’expérience dans les conditions
réelles pourrait donc s’avérer décevante,
spécialement si les attentes ont été trop fortes.

Nous savons que la 5G apportera des
améliorations par rapport à la 4G, mais il n’est pas
réaliste de penser que la 5G sera aussi
miraculeuse qu’espérée. On peut raisonnablement
penser que l’industrie concentrera ses
investissements sur ce que permettent les
meilleures technologies sans-fil, balançant entre
les réseaux cellulaires actuels et les technologies
LPWAN disponibles en fonction de scénarios de
déploiement réalistes.

L’IoT permettra
d’envisager des applicati
ons pour la réalité
augmentée ou virtuelle

Jusqu’à présent, les principales applications de
la réalité augmentée et de la réalité virtuelle
gravitent dans l’univers des jeux et du
divertissement, ce qui explique que des
applications comme Pokémon Go et des
produits comme Oculus Rift aient monopolisé
la Une des médias. Toutefois, combinées avec
les services de l’IoT, les technologies de réalités virtuelle et augmentée vont dans
certaines applications, devenir des outils
incontournables pour les entreprises.

L’une des utilisations qui est prête pour 2017
trouve sa place dans les usines connectées
de fabrication industrielle. Des sociétés
comme Schneider Electric proposent par
exemple, des solutions combinant des
capteurs embarqués dans les machines, les
cellules robotisées ou encore, les armoires
de commande connectés à l’Internet des
objets et dont les informations d’état sont
intégrées en temps réel dans une application
de réalité augmentée pour suivre l’état de
santé des équipements au moyen de
lunettes de réalité virtuelle. Il suffit au
technicien ou à l’opérateur de tourner son
regard vers une machine ou un robot pour
connaître immédiatement son état de
fonctionnement voire pour disposer d’une
indication prédictive précise de ses besoins
en maintenance.

Les promesses de
l’analyse des
data masses

Le Big Data et l’IoT sont souvent considérés
comme deux avancées technologiques
indépendantes l’une de l’autre. Avec la
multiplication des objets connectés en service,
les volumes de données produits
quotidiennement vont littéralement exploser
avec des types de données extrêmement
diversifiés, issues d’innombrables sources. Ces
masses d’informations laissent entrevoir de
nouvelles opportunités de création de valeur.

L’analyse du Big Data va évoluer en un
modèle analytique distribué, qui permettra
de rentabiliser et de capitaliser les données
provenant de l’Internet des objets.
Davantage de dispositifs seront capables
d’analyser les données localement, de traiter
et de renvoyer les résultats les plus
pertinents pour qu’ils soient mis à profit au
moyen d’une nouvelle génération de service
d’information en temps réel.

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