Vision-Identification

La vision devient plus simple

Les dernières évolutions des spécialistes du
domaine sont marquées par leurs performances accrues, mais aussi un effort
particulier pour rendre leur mise en place et leur emploi plus faciles pour un
utilisateur non averti.

 

Mesure,
guidage, inspection, contrôle qualité, les applications industrielles sont de
plus en plus nombreuses. « En particulier en pharmacie et agroalimentaire, la
traçabilité connaît aussi une forte croissance actuellement, avec de la lecture
de code, de l’identification et de la reconnaissance de caractères (OCR) à
l’aide d’imagers en remplacement des technologies laser », note Alain Duflot,
responsable produits vision chez Cognex. En outre, ces applications sont
souvent de plus en plus exigeantes en termes de vitesse et de qualité. Pour y
répondre, les matériels montent en performances en accueillant des composants
de pointe. Exemple avec les nouvelles caméras intelligentes A30 et T4x de
Datalogic, combinant un capteur CCD de très haute qualité et un processeur DSP
très rapide. En particulier, la seconde est équipée d’un processeur cadencé à
11,1 GHz et est déclinée en trois différentes résolutions : VGA, 2 Mpixels et 5
Mpixels. Toutes disponibles dans un boîtier de protection IP67.

Pour sa
part, Matrix vision propose désormais des caméras USB3 disponibles avec des
capteurs de 3,1, 10 ou… 14 mégapixels ! Les mvBlueFOX3, c’est leurs noms,
disposent notamment d’une mémoire image de 256 Mo et intègrent
un FPGA intégrant des fonctions intelligentes
pour le traitement d’images ou la gestion complète des 2 entrées et 4 sorties
numériques.

La chasse
aux performances n’a pas de fin. Chez Cognex, « un Insight fait ce qu’un PC
faisait il y a cinq ans », assure ainsi Alain Duflot. Ses derniers modèles
disposent ainsi d’une résolution jusqu’à 5 mégapixels et sont capables de
capter jusqu’à 102 images par seconde en 800×600. Dernière nouveauté dans cette
gamme : la couleur, apparue au printemps. L’Insight 7010C présente une
résolution couleur de 24 bits qui identifie avec précision 16 millions de
nuances de couleur. A noter, Cognex n’a pas lancé un, mais quatre modèles
couleur, destinés à des applications à différents niveaux de complexité.

De l’aveu
des professionnels du domaine, la couleur concerne encore largement moins de
10% des applications de la vision. Pour autant, l’offre s’élargit. Sensopart,
notamment, a lancé cette année un  Visor
couleur en WvGA ou SXGA. Son atout ? Il combine la détection d’objets et la
reconnaissance de couleurs dans un seul appareil. Selon le fabricant, les
possibilités de paramétrage de l’appareil permettent une détection fiable même
en présence de faibles nuances de couleur ou de pièces réfléchissantes. En
outre, « la variante haute résolution (1,3 mégapixels) permet une analyse
précise de détails sur l’image tout comme l’analyse de zones de photos plus
importantes », déclare-t-il. La gamme s’étend de variantes avec optique
intégrée ou éclairage en LED jusqu’aux variantes en boîtiers en C/CS-Mount. A
noter, Sensopart propose également le F25, un nouveau capteur miniature couleur
caractérisé par des dimensions de 34x20x12 mm seulement  et une fréquence de commutation jusqu‘à 10
kHz, le tout dans un boîtier renforcé en fibres de verre IP 67 et IP 69K.

 

Faire simple

Au-delà de
la performance, la vision tend surtout vers la simplification. Exemple chez
Sick. «Nos appareils sont de plus en plus paramétrables, afin d’éviter le
recours à des intégrateurs pour des applications très simples. Pour les plus
complexes, bien sûr, les intégrateurs auront toujours leur place », explique Florent
Poitrine, responsable produits vision. En novembre, l‘Allemand sortira une
nouvelle version de son imager Inspector, puis des nouvelles smart caméras.
Avec une nouvelle philosophie : « Ces nouveaux produits utiliseront une
plateforme commune », annonce le responsable produits. Cette plateforme
intégrera également la couleur.

Chez
Keyence, la nouvelle Série CV-X100 permet aussi à son utilisateur de mettre en
œuvre des fonctions de contrôle complexes sans l’aide d’un expert. « Tout
passe par des menus intuitifs utilisant un vocabulaire compréhensible par tous
et des outils sont triés par catégorie », note le fabricant. La série CV-X
innove également avec une nouvelle fonction d’auto-apprentissage qui  consiste à réaliser le contrôle d’une
trentaine de pièces conformes de façon à ce que le système « apprenne » par
lui-même à déterminer les tolérances admissibles de fabrication. Le contrôle
inclut la forme, la couleur et le motif. Simple, l’appareil est aussi performant,
avec une précision de recherche inférieure au pixel et une vitesse de
traitement importante, même sur des images de 5 millions de pixels, notamment
grâce à une nouvelle fonction de détection de forme (ShapeTrax2).

Autre
nouveauté de Keyence, sa caméra linéaire de la série XG-8000 se distingue par
sa petite taille, sa distance de travail minimale réduite et, aussi, par une
mise en œuvre très simple. En particulier, la caméra réalise elle-même une vérification
de la cohérence de l’axe optique grâce à des voyants à LED qui indiquent le
niveau d’intensité lumineuse reçue et la netteté. « Pour installer la
caméra, il suffit de la connecter et de définir les conditions de capture d’image.
Il faut alors régler la netteté et l’ouverture puis, enfin, corriger les images
obtenues avec les courbes de référence générées », explique-t-on chez
Keyence. Difficile de faire plus simple…

 

Toujours plus de GigE

Cette année,
Matrix Vision complète ainsi sa gamme des mvBlueCOUGAR-X avec un modèle
IP65/67. Cette version GiGE Vision est montée dans un boîtier inox doté de deux
connecteurs M12, l’un pour l’alimentation, ses quatre entrées opto-couplées et
ses quatre sorties, l’autre pour l’interface Ethernet « X-coded ». Il est
possible d’alimenter la caméra soit par PoE (Power over Ethernet) soit en 12 ou
24 V continus. A noter, sa mémoire image interne de 64 Mo sert de buffer pour
l’enregistrement de séquences vidéo. Baumer propose lui aussi désormais une
version IP 65/67 de ses VisiLine, parmi 10 nouveaux modèles. Ces nouvelles
caméras IP sont équipées de capteurs CCD ou CMOS et sont disponibles dans des
résolutions VGA de 1,3, 2 et 4 mégapixels. Elles peuvent atteindre des cadences
pouvant aller jusqu’à 160 images par seconde. En outre les caméras CMOS disposent
d’une correction FPN (Fixed Pattern Noise) et d’une fonction HDR (High Dynamic
Range), qui supprime les perturbations de structure dans l’image dues au
capteur et autorise l’acquisition d’images en cas de grandes différences de
luminosité dans une même scène.

Toujours
dans le domaine du GigE, National Instrument vient, pour sa part, de sortir les
cartes d’acquisition d’images GigE Vision à deux ports PCIe-8236 et PCIe-8237R.
« La seconde se caractérise par des E/S basées NI LabVIEW FPGA, incluant des entrées
et sorties numériques isolées, ainsi que des lignes TTL bidirectionnelles pour
mettre en œuvre des compteurs personnalisés, des signaux PWM et des entrées
d’encodage en quadrature. Elle offre aussi des options avancées de
déclenchement et de synchronisation, comme un déclencheur de réseau basé FPGA
faible latence et faible jitter ainsi que le support du bus de synchronisation
RTSI », annonce-t-on chez NI. Ces deux cartes d’acquisition sont compatibles
avec le PoE et se connectent aux caméras GigE Vision non PoE en utilisant des
câbles pouvant atteindre 100 m.

Du tout nouveau chez Omron

Surtout
destinés à une intégration transparente avec les API, les contrôleurs d’axes et
les systèmes de contrôle robotiques, dans le cadre d’applications à haute
vitesse, les nouveaux contrôleurs de vision FH d’Omron Electronics intègrent
l’algorithme de reconnaissance de forme Shape Search III, qui « dispose d’une
fonctionnalité de recherche jusqu’à neuf fois plus rapide que les algorithmes
classiques et  permet d’effectuer des
mesures rapides et précises, même lorsque les images sont floues ou lorsque les
cibles sont positionnées ou tournées de façon aléatoire, voire superposées »,
déclare le fabricant. Le tout sans étalonnage manuel. Selon le Japonais, ses FH
prennent en charge de nombreuses caméras en haute résolution (jusqu’à 12
mégapixels), sans nuire aux performances ou à la vitesse de capture d’images.
Au point qu’un seul peut assurer des applications d’inspection là où,
auparavant, plusieurs contrôleurs étaient nécessaires. Jusqu’à 8 caméras
peuvent être connectées à un unique contrôleur. Bien sûr, les FH sont
compatibles avec le réseau de contrôle EtherCAT de la machine, mais aussi avec
les contrôles .NET personnalisés. Les images et les résultats des mesures
peuvent ainsi être facilement affichés sur un PC externe. Enfin, leur
programmation est assurée directement sur le contrôleur (via une souris USB et
un écran DVI) ou via le logiciel Sysmac Studio du fabricant.

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