Dans son nouveau rapport Siemens Financial Services (SFS) a identifié que 5,8 milliards d’euros sont actuellement « gelés » (inefficacement déployés) dans le secteur industriel français. Ces capitaux sont le résultat de l’usage insuffisant de la location ou du crédit-bail pour l’acquisition d’équipements industriels.
Cependant, en cette période où la conjoncture incertaine complexifie la prise de décisions, plusieurs acteurs ont décidé de faire appel au financement locatif afin d’optimiser leur budget d’investissement. C’est ainsi que de plus en plus d’industriels ont recours à la location pour financer l’achat de pièces de rechanges et préserver leurs fonds propres pour des investissements productifs immédiatement.
En France, même si la fréquence de remplacement des équipements a été maintenue pendant la récente crise économique, les entreprises du secteur industriel peuvent de moins en moins se permettre d’immobiliser une part importante de leurs budgets annuels dans l’acquisition d’équipements et de nouvelles technologies. Cela signifie qu’elles doivent trouver des solutions alternatives pour rationaliser l’utilisation de leurs budgets. Pour les économies occidentales comme la France, qui ont été durement touchées par la récente crise économique et financière, l’utilisation du financement locatif doterait les entreprises d’une plus grande flexibilité dans leur politique d’investissement.
Dans une situation où de nombreux industriels se retrouvent en surcapacité de production, les équipements « Green » qui permettent une réduction conséquente du poste énergétique ont le vent en poupe. Dans ce domaine, les solutions locatives (contrairement à l’achat sur fond propre) sont particulièrement attractives car elles permettent aux entreprises de bénéficier d’un retour sur investissement accéléré voir quasi-immédiat.
D’après la série de rapports publiée par SFS depuis 2006 qui suit les tendances relatives dans six pays du monde (France, Allemagne, Royaume-Uni, Chine, Pologne et Turquie), le montant annuel total des capitaux « gelés » dans le secteur industriel français est actuellement de 5,8 milliards d’euros.
En France, la baisse de 14% des capitaux gelés (de 6,9 milliards d’euros en 2008 à 5,8 milliards d’euros en 2009) confirme une prise de conscience croissante du secteur industriel, mais il reste encore beaucoup à faire. La France est placée entre deux autres grosses puissances économiques d’Europe de l’Ouest, l’Allemagne (10,2 milliards d’euros) et le Royaume-Uni (2,7 milliards d’euros). Dans l’ensemble des six pays étudiés, le montant des capitaux gelés est actuellement de plus de 110 milliards d’euros, par rapport à 113 milliards d’euros en 2008, soit un recul de seulement 3%.