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ABB, DE LA ROBOTIQUE COLLABORATIVE JUSQU’À LA RÉALITÉ VIRTUELLE

Spécialiste de l’automatisation industrielle et
de la robotique, ABB a présenté sur le salon de
l’emballage et de la logistique, deux de ses plus
récentes innovations : un robot qui côtoie les
opérateurs en toute sécurité et un module de
conférence en réalité virtuelle qui fonctionne dans
ABB Robot Studio, le logiciel de simulation et de
programmation.

C’est peu dire que la société ABB est profondément enracinée dans le tissu industriel français puisque la société est présente dans notre pays depuis le 19e siècle. ABB ne possède pas
moins de vingt-trois sites en France depuis lesquels, elle exporte
des produits dans le monde entier, employant plus de 2 000
collaborateurs qui participent à la réalisation d’un chiffre d’affaire
qui dépasse 760 millions d’euros.

Guillaume Pradels, chargé d’affaires pour l’activité robotique chez ABB
France a accepté de partager avec notre équipe, les nouveautés les
plus significatives qui intéressent directement les spécialistes de
l’automatisation.

Quelles sont les nouveautés d’ABB dans le domaine de
l’automatisation en logistique et de l’emballage ?

En 2018, on entre pleinement dans le champ des applications
collaboratives partout où ces technologies apporte un avantage pour
les opérateurs. Le domaine du conditionnement, de l’emballage et de la logistique n’échappe pas à cette règle, ce qui a poussé les ingénieurs
d’ABB à mettre au point une solution apportant à la fois, un regain de
confort pour les opérateurs et les intervenants et une amélioration de
la productivité pour l’entreprise.

Cette solution se compose d’un robot industriel IRB 1200 associé à une
solution de sécurité SafeMove 2, qui va rendre possible la collaboration
de l’humain et de la machine. En tant que gamme, l’IRB 1200 se décline
en deux variantes qui peuvent être montées sous différents angles afin
de couvrir un large éventail d’applications. Ces robots bénéficient d’une
protection de classe IP 40 et ils sont au besoin, conformes pour leur
lubrification avec les normes de l’industrie agroalimentaire. La variante
qui a une portée de 700 mm peut supporter une charge utile allant
jusqu’à 7 kg, tandis que la variante qui a une portée étendue à 900 mm,
peut supporter jusqu’à 5 kg.

L’opérateur va donc pouvoir réellement
pénétrer dans la zone de travail du
robot ?

Absolument ! Il y a bien un espace commun
à l’homme et au robot puisque la solution
SafeMove 2 a précisément pour vocation de
sécuriser ce partage. En l’absence de
l’opérateur, l’installation fonctionne à une
allure parfaitement normale pour un robot
industriel. Néanmoins, il est possible pour
une personne de pénétrer dans la zone de
travail du robot pour par exemple,
réapprovisionner des pièces sur une
serveuse, récupérer un ou plusieurs
échantillons, dégager un plateau ou
effectuer toute autre intervention jusqu’à
aller au contact direct avec les parties
mobiles qui vont évidemment se mettre
préalablement à l’arrêt.

Le robot n’est pas pour autant en arrêt
d’urgence. Il reste sous asservissement et
lorsque toutes les personnes ont quitté la
zone protégée, le robot reprend son cycle
de travail au point où il s’était interrompu.

Comment arrive-t-on à ce résultat ?

On obtient un fonctionnement sûr en
intégrant à la solution SafeMove 2, des
périphériques de sécurité comme des
scanners, des barrières immatérielles, des
tapis ou n’importe quel autre élément
capable d’apporter un niveau de sûreté
pertinent.

Le système est capable de dialoguer avec
des détecteurs au travers de liaisons câblées
directes mais il peut aussi réaliser les mêmes
échanges au travers de bus de sécurité tels
que Profisafe ou SIP Safety.

La communication est l’un des piliers de
la digitalisation, puisque ABB a aussi mis
au point un système permettant les
conférences virtuelles ?

C’est effectivement un élément majeur…
Nous avons doté le logiciel ABB Robot
Studio qui sert à la fois à la programmation
et aussi à la simulation fonctionnelle de nos
équipements, de la possibilité de faire une
conférence en réalité virtuelle.

Cela signifie qu’un utilisateur peut se
connecter au travers des serveurs ABB
Ability à notre plateforme numérique
multifonctionnelle, pour autour d’un projet
numérique, assister à une formation ou à
une validation. Par exemple, deux
personnes peuvent se retrouver autour
d’une cellule robotisée, l’une d’elle ayant
entre autres, la possibilité de modifier les
trajectoires du robot ou de le piloter
directement pendant que la seconde
personne connectée, peut observer en
temps réel toutes les opérations réalisées,
afin de les commenter, de les annoter,
avant d’exporter une empreinte numérique
de la cellule qui comportera toutes les
observations, ce qui est extrêmement utile
lorsqu’on veut faire la réception fonctionnelle d’une machine à distance, alors
qu’elle n’est même pas encore fabriquée.

Un tel outil communiquer permet-il de
concevoir, via la réalité virtuelle un
nouveau procédé avec des clients situés à
l’autre bout du monde ?

C’est exactement le but poursuivi. Le grand
avantage que l’on retire de cette solution,
c’est que les objets visualisés sont à
l’échelle 1, c’est-à-dire en grandeur nature. Il
est donc extrêmement aisé, de se rendre
compte des modifications à apporter à une
machine afin d’atteindre les buts poursuivis
grâce à une représentation en tout point
conforme à l’originale.

Les clients d’ABB qui sont souvent des
fabricants de machines et des intégrateurs de
systèmes complexes, vont utiliser la réalité
virtuelle pour réaliser à distance, des
réceptions en clientèle. Outre tout ce qui va
concerner les frais inhérents aux
déplacements, cela permet de gagner
énormément de temps et donc aussi, de
gagner en disponibilité pour l’ensemble des
partenaires et des clients.

Surtout, le client peut valider en amont telle
ou telle subtilité fonctionnelle. Il peut aussi
corriger un élément qui avait paru secondaire
dans les phases précédentes, il peut encore
s’assurer que les contraintes d’encombrement
sont satisfaites et, au passage, vérifier des
éléments qui participent à la sécurité de
l’installation.

Le constructeur peut ainsi être absolument
sûr que le client a validé la conception de la
machine ou de la cellule ainsi que la
programmation des robots. L’ensemble peut
alors être mis en fabrication.

C’est d’autant plus intéressant que le site du
client est géographiquement éloigné, ce qui
maximise, le gain de temps et bien sûr,
l’économie réalisé sur les dépenses avec des
retombées qui profitent à toutes les parties.

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