Informatique-Industrielle

Actemium finit sa mue

La marque « industrielle » de
Vinci Energie termine sa transformation entamée l’an dernier. Son réseau est en
place et se concentre sur les besoins à venir de l’industrie du process.

 

Actemium est
en ordre de marche. Construite à force d’acquisitions successives, dont celle
de Cegelec il y a quatre ans ou d’Opteor, la marque de Vinci Energies dédiée au
process industriel est devenue au fil des ans une gigantesque machine. Sa particularité :
cette marque repose sur un réseau de 300 entités dans 38 pays, des
« entreprises » locales au chiffre d’affaires cumulé de 2,1 milliards
d’euros. Cchacune caractérisée par leur métier, le segment qu’elles adressent
et leurs savoir-faire propres, elles sont autonomes, mais fonctionnent en
réseau.

Désormais,
« nous proposons une offre globale au monde du process industriel pour la
conception, la réalisation et la maintenance de sites et d’équipements »,
commente Olivier Albessard, directeur de la marque Actemium au sein de Vinci
Energies. Avec une stratégie de ciblage précis. « L’industrie exige une
approche experte ; nous avons donc développé des segments
d’excellence : l’agroalimentaire, l’automobile, la pharmacie, la chimie, l’Oil
& Gas, premier secteur en termes de revenus…. », poursuit-il.

 

Un développement constant

Pas question
de se reposer. D’abord, le groupe ne cesse de compléter son réseau, notamment à
l’étranger. La dernière opération en date: le rachat de la société Orteng
Engenharia e Sistemas S.A, spécialiste de la maintenance industrielle au
Brésil, en mars dernier. Parallèlement, « nous continuons à développer une
offre à valeur ajoutée autour du process, notamment avec des solutions
d’automatisation et de MES dédiées à certains domaines ciblés comme l’agroalimentaire »,
annonce Olivier Albessard. Actemium devient également ensemblier, proposant des
solutions complètes, par exemple dans la chimie, l’automobile ou le
parapétrolier et accompagne ses grands clients à l’international.

En
particulier dans la maintenance industrielle, qui représente près d’un quart de
l’activité (essentiellement en France) avec 
plus de 300 contrats de maintenance actifs, Actemium mise aussi sur
l’innovation. « Nous développons nos compétence en ingénierie de
maintenance et notamment dans les méthodologies de maintenance, et explorons
les pistes de maintenance à valeur ajoutée, ou « smart maintenance» »,
annonce Olivier Albessard. Dans les automatismes, « nous travaillons sur
des solutions dites industrie 4.0 : plateformes de développement
industrielles, robotique, cobotique, cybersécurité… », poursuit le
directeur de la marque. Pour cela, le groupe a mis en place des clubs de
réflexions sur différents sujets au sein de son réseau, ainsi qu’un dispositif
de remontée des innovations les plus prometteuses, et favorise les initiatives
communes entre ses marques. Actemium collabore ainsi avec Omexom sur les
questions d’énergie et Axians sur les questions de communication. La marque
développe également les collaborations extérieures, comme avec l’Institut PSEE
(voir encadré).

 

Actemium mise sur l’institut PS2E

Institut
pour la transition énergétique (ITE) créé en 2013 par trois membres fondateurs
(Air Liquide, EDF et Total), suivi par plusieurs autres membres associés dont
Actemium au travers de Vinci Energies, l’institut de recherche Paris Saclay
Efficacité Energétique (PSEE) est focalisé sur l’efficacité énergétique dans
l’industrie. « C’est un  institut de
transfert de la connaissance dont l’objectif est d’aider à la mise sur le
marché d’innovations provenant de différentes sources », résume Jean-Paul
Gourlia son directeur scientifique. L’institut suit trois axes de travail
principaux : la valorisation de la chaleur, la flexibilité des usines et le
développement d’écoparcs industriels. Parmi les actions et projets lancés, on
retiendra le développement d’audits de sites « haut de gamme » et l’analyse
et le développement de métrologie pour développer des écoparcs, mais aussi la
mise au point d’échangeurs « plastiques » constitués d‘un polymère chargé
en matériaux conducteurs…  Actemium
apporte une contribution à plusieurs programmes. L’intérêt pour nous est de
participer à des projets en co-innovation sur des sujets sur lesquels nous ne
nous serions pas aventurés seuls », annonce Sylvain Reumeau, responsable
innovation d’Actemium. Les axes qui l’intéressent le plus ? Le
développement de méthodologies d’audit exergétiques haut de gamme, le
monitoring énergétique avec, par exemple, la mise au point d’un outil logiciel
de dimensionnement de plans de comptage en vue d’un audit d’efficacité
énergétique… Et « à l’avenir, nous allons étudier les sujets
d’amélioration d’équipements que nous mettons en œuvre chez nos clients et le
développement d’écoparcs », annonce Sylvain Reaumeau.

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