Ils sont plus nombreux à chaque édition! Cette année, les participants à NI Days, la journée organisée par National Instruments afin de présenter ses dernières nouveautés et celles de ses partenaires, a réuni près de 2000 personnes au CNIT, à la Défense. L’occasion pour le groupe d’Austin d’annoncer un autre record, celui de son chiffre d’affaires : 1,17 milliards d’euros en 2013 pour 7100 personnes.
Aujourd’hui et demain
Le mot d’ordre cette année ? Futur. « Le but de National Instruments est d’équiper les ingénieurs d’aujourd’hui et d’inspirer les nouvelles générations », lançait par exemple Frédérick Drappier, directeur général de la filiale française. A en juger par les présentations de cette journée, équiper les ingénieurs d’aujourd’hui, NI le fait plutôt bien. Ainsi, le dispositif de surveillance de l’alimentation du tronçon central du RER A mis au point par le spécialiste des systèmes de mesure Nexeya utilise-t-il 15 CompactRIO supervisés par Labview, qui concatène 600 voies de mesure. C’est aussi grâce à du matériel de l’Américain que Technip a développé, en trois mois seulement, un outil d’inspection de flexibles d’exploration offshore. Et ce n’est pas fini. « Nous avons travaillé avec un CompactDAQ. Nous allons passer au CompactRIO pour embarquer la mesure et aller encore plus loin dans les flexibles », annonçait Yann Nicolas, Development project manager chez Technip lors de l’événement. Quant à demain, NI le prépare aussi avec ses clients. Cette édition aura ainsi permis de découvrir comment Airbus met actuellement au point « l’usine du futur associée à l’avion », grâce notamment à une plateforme intelligente. « Quand on met au point une plateforme intelligente, il faut du matériel sur étagères, du plug & play et de la plateforme logicielle », expliquait Sébastien Boria, Future of Aircraft Factory – Mechatronic technology leader chez l’avionneur, lors de sa présentation. Son choix : le nouveau CompactRIO, pour ses possibilités d’ouverture, la possibilité de récupérer les anciens développements et de récupérer du code texte. Le Rêve de Sébastien Boria ? « Un CompactRIO plus petit », répondait-il. Et si l’on en croit Frédérick Drappier, c’est peut-être bien pour bientôt…
On est peut-être encore loin du « la journée d’un ingénieur en 2030 » présenté par le prospectiviste des sciences et de l’industrie Joël de Rosnay, grand invité de cette édition, lors de la plénière, mais on s’en rapproche doucement…
Thèmes de recherches
L’avenir, NI le construit également en investissant lourdement en R&D : 230 millions de dollars l’an dernier. Ses domaines d’études ? Les systèmes cyberphysiques, pour commencer, et leur rôle dans l’Industrie 4.0 (lire l’encadré), ou encore de « Big Analog Data ». Un domaine très pointu où tout est gigantesque. « Le grand collisionneur de hadrons du Cern, en Suisse, génère pas moins de 40 Teraoctets de données par… seconde ! », témoignait Tom Bradidich, NI Fellow spécialisé dans ce domaine. La maîtrise et la gestion de ces gigantesques flux de données dans l’entreprise, si elle n’atteindra pas le Teraoctet à chaque fois, « constituera la clé d’un suivi efficace des équipements et d’une maintenance véritablement préventive », assurait le Fellow de NI.
A noter, ces grands sujets d’étude, NI les a regroupés dans un nouveau document prospectif intitulé « observatoire des tendances 2014 », qu’il a mis en ligne à disposition du public. A lire absolument, en attendant NIDays 2015…
Trois questions à Rahman Jamal, directeur Technologie et Marketing Europe chez National Instruments.
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