C’est à la foire de Hanovre, le temple européen des automaticiens – 5.000 exposants et 180.000 visiteurs venus de 100 pays, deux ans après avoir lancé le programme allemand Industrie 4.0, que la Hollande, invitée d’honneur, est venue exposer son plan « Usine du Futur ».
La présentation a commencé par un état des lieux, en utilisant le rapport McKinsey – un rapport qui aura servi de trame à la grande majorité des pays -.
Le plan de bataille, pour retrouver une industrie forte en Hollande, a pour nom Smart Industry. P
our nos amis hollandais, l’approche network-centric va remplacer les processus de production linéaires. Ces réseaux interconnecteront pièces, produits et machines dans les usines de production. Et l’homme aura largement sa place.
L’un des outils sera la numérisation de l’information et de la communication. Non seulement, la numérisation va permettre la communication entre tous les partenaires de la chaîne de valeur, mais elle prendra en compte les caractéristiques définies par l’utilisateur, le client final.
Le troisième pilier de l’industrie intelligente, c’est la prochaine génération de technologies de fabrication comme la production flexible ou l’impression 3D.
D’où, un effort particulier annoncé dans l’Internet des objets, l’impression 3D… si vous voyez des similitudes avec le plan Français annoncé une semaine plus tôt, c’est logique. Dans leur rapport, les Hollandais comparent leur plan à ceux des danois, des belges, des allemands et des USA.
Nous sommes en droit de nous demander, à quelques jours des élections européennes, si une politique industrielle européenne verra le jour, où si chaque pays doit plancher sur l’étude McKinsey pour en titrer ses propres conclusions (toutes assez proches), et tenter de prendre de l’avance sur le voisin européen ?