Pour la cuvée 2016, les
organisateurs du salon
Automatica avaient mis
l’accent sur la robotique
collaborative et les services
associés sans refuser le débat
autour de la place de l’homme
dans l’usine du futur que l’on
appelle parfois Workplace 4.0.
Pari réussi !
De tous les rendez-vous professionnels
qui intéressent les directeurs
industriels, les responsables
de production ainsi que les ingénieurs et
techniciens spécialisés en automatisation,
Automatica tient une place à part.
C’est en effet, le dernier événement du
printemps qui se déroule après le salon
Industrie qui a lieu en France à Paris ou
à Lyon, d’une année sur l’autre et bien
sûr après la Grand Messe que constitue
la Foire de Hanovre.
Cet événement n’en reste pas moins un
rendez-vous de première importance
pour le public précité. La Foire de
Hanovre par exemple, rassemble pêlemêle,
les machines-outils, les pompes,
les compresseurs, les mélangeurs, les
systèmes de production d’énergie et
bien sûr, tout ce qui concourt à automatiser
les processus sans que cela
constitue l’essentiel de la manifestation.
Comme on s’en doute, Automatica est
précisément centré sur les systèmes,
les périphériques, les équipements de
connexion et les robots industriels qui
composent le cerveau, le coeur, l’épine
dorsale et les membres de ce grand
corps industriel qu’est l’automatisation.
L’événement qui se déroule chaque
année à Munich en Bavière présente
l’immense avantage d’être à taille
humaine. En fonction de ses centres
d’intérêt, le visiteur n’a aucun mal à aller
à la rencontre de tous les professionnels
venus présenter les équipements qui
le concerne. Mieux, il aura même le
temps, le plus souvent, de parcourir
les autres halls et de repartir avec plus
d’informations qu’il ne l’espérait en
préparant sa visite.
Bien sûr, on ne le répétera jamais
assez, l’automatisation est au coeur de
la quatrième révolution industrielle.
Les systèmes opérationnels pilotent
les robots, les machines à commande
numérique et plus généralement tous
les équipements qui comtribuent à
l’approvisionnement, à l’acheminement,
à l’assemblage, au traitement et
à l’emballage de produits qui traversent
les chaînes de production n’importe où
dans le monde. Pour son édition 2016,
Automatica a tout spécialement mis
l’accent sur la robotique collaborative
qui change à la fois la manière de penser
la ligne de production mais aussi, modifie
en profondeur la place de l’humain dans
les usines.
Il s’agit en quelque sorte d’en finir avec
les espaces cloisonnés réservés aux
machines et ceux où interviennent les
opérateurs. L’usine du futur doit, selon
les organisateurs d’Automatica, devenir
un espace où l’homme et la machine
sont réconciliés. L’industrie du futur
doit y gagner des lettres de noblesse
en offrant un espace de travail à la fois
propre et silencieux où l’homme est
débarrassé des tâches pénibles et voit
sa mission revalorisée en participant
directement à la maîtrise et à l’optimisation
des systèmes pour améliorer la
productivité.
Explosion de la
fréquentation
Quelque 840 exposants venus de
quarante-sept pays différents avaient
fait le déplacement jusqu’à Munich pour
Automatica 2016, ce qui représente un
accroissement de 16 % par rapport à
l’édition précédente.
Ils n’ont visiblement aucune raison
d’être déçus puisqu’en retour, ce
sont 45 000 visiteurs qui sont venus
à leur rencontre entre le 21 et le
24 juin dernier. La fréquentation a
littéralement explosé puisque les organisateurs
du salon observent ici, une
croissance d’environ 30 %. Si les deux
tiers des visiteurs sont allemands, le
nombre de visiteurs étrangers connait
lui-aussi une hausse vertigineuse –
autour de 50 %.