Recherche-innovation

Braincube, dix ans d’expérience dans l’industrie 4.0

Pas besoin d’aller chercher
outre-Rhin, l’innovation qui
conduit à l’Industrie 4.0 alors
que Braincube puise dans
les immenses ressources du
Big Data pour améliorer la
performance des entreprises
et ce, depuis déjà dix ans.
Preuve s’il en est que cette
solution est d’une redoutable
efficacité, la moitié des
entreprises du CAC 40 lui font
déjà confiance.

Et si le Big Data rendait le monde de l’industrie plus efficace et plus rentable ? Laurent Laporte, Sylvain
Rubat du Merac et Hélène Olphe Galliard,
s’interrogent sur ce concept alors très
novateur puisque nous sommes en 2007.
L’aventure Braincube peut commencer.
« Nous avions tous une culturelle
industrielle et nous étions confrontés
dans nos métiers à des objectifs de
performance. A cette époque, nous avons
pensé qu’Internet pourrait changer la
donne », soulignent-ils de concert.

Les trois futurs associés décident d’unir
leurs forces et de se consacrer à leur
projet en créant la start-up IP Leanware à
Issoire au cœur de la France, entreprise
qui sera rapidement rebaptisée Braincube.
« Nous nous sommes mis à cogiter autour
de ce concept que l’on imaginait très
porteur », se souvient Laurent Laporte,
co-fondateur. « L’idée du logiciel
Braincube est ainsi née dans un garage,
au fin fond de l’Auvergne pour devenir en
moins de dix ans le leader mondial dans le domaine du Manufacturing
intelligence. »

Dès le début, les trois co-fondateurs de
Braincube partent du constat que les
usines brassent des masses de données
considérables sans qu’elles puissent être
exploitées intelligemment. « Il faut savoir
qu’une usine travaille souvent très en
dessous de son potentiel. Nous, nous
sommes là pour les aider à optimiser leurs
rendements. Nous avons donc conçu un
outil informatique capable de trier des
datas complexes, de comprendre les
millions de variables d’un historique de
production pour améliorer les
performances de l’usine », poursuit
Laurent Laporte. « C’est ainsi que nous
avons créé une technologie permettant
de transformer le Big Data en données
exploitables, applicable à chaque
contexte différent et capable de rendre
un outil industriel plus performant et
surtout plus rentable. Le tout, en temps
réel. Nous savons que nous sommes
actuellement les seuls à pouvoir proposer
une telle technologie. »

Fin 2007, les premiers clients mordent à
l’hameçon. Une commande est signée
avec le papetier industriel Arjo Wiggins
officialisant ainsi le lancement de la
solution Braincube. « Il faut se remettre
dans le contexte de l’époque », souligne
Hélène Olphe-Galliard, directeur du
développement commercial et marketing
de Braincube. « Le mot Cloud n’existait
pas et on n’entendait pas parler de Big
Data. On vendait une solution qui n’avait
pas encore d’identification… ».

Un an plus tard, la start-up génère déjà
un million d’euros de chiffre d’affaires. Elle
est passée de trois à dix salariés et séduit
une dizaine de grands donneurs d’ordre.
Aujourd’hui, l’entreprise connait une
croissance de 35 % annuels, compte plus
d’une centaine de clients dans le monde
et emploie soixante salariés dont
trente-cinq à Issoire. Elle se déploie
progressivement à l’international en
créant des filiales aux Etats-Unis et au
Brésil dès 2009. Une autre devrait voir le
jour prochainement en Turquie. La
solution Braincube se vend partout dans
le monde et elle est utilisée par des
industriels dans vingt-cinq pays.

« En moins de dix ans, nous avons ouvert
la voie vers la manufacturing Intelligence
dans le monde et 50 % des industriels du
CAC 40 sont déjà des utilisateurs de
Braincube. Les leaders du marché comme
Airbus, Dow Chemicals ou Engie, repèrent
toujours les outils qui deviendront les
standards de demain avec une certaine
avance », résume Sylvain Rubat du Merac.

Et l’ascension de cette discrète entreprise
ne devrait pas s’arrêter là. En dix ans, le
Big Data a littéralement explosé dans le
monde de l’industrie jusqu’à devenir l’un
des piliers de la révolution numérique en
cours. « Le marché a beaucoup mûri. Tous
les industriels recherchent des solutions
Big Data et tous les grands prescripteurs
veulent nous rencontrer. D’autant que
notre système est duplicable à tous les
secteurs : la papeterie, la chimie, le métal,
le verre, les pneumatiques, etc. II existe
environ 50 000 usines dans le monde qui
entrent dans notre cible. On veut toutes
les convaincre. Nous voulons devenir la
Rolex du Big Data », conclut Laurent
Laporte…

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