Créée en 2016 par Cyril Kabbara et Jean-Jacques Topalian, Shark
Robotics est une jeune entreprise qui fabrique des drones terrestres à quelques
kilomètres de La Rochelle. Forte d’une vingtaine de collaborateurs, elle s’est
retrouvée sous le feu des projecteurs lorsque le public a découvert que l’un de
ses robots, a aidé la brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) à intervenir
au plus fort de l’incendie qui a ravagé la cathédrale Notre Dame de Paris dans
la soirée du 15 avril.
Baptisée Colossus, il s’agit d’un drone terrestre d’observation
et d’intervention, destiné au soutien technique, au transport de matériel, à
l’extinction des feux et même, à la sécurisation et à l’évacuation des blessés.
Pesant à peine plus de 500 kg, il est équipé de deux moteurs d’une
puissance unitaire de 4 kW, alimentés par des batteries délivrant
48 V. Il peut ainsi se déplacer à une vitesse de 3,6 km/h pendant huit à
dix heures. Télépiloté par un opérateur spécialement formé ou automatisé en
fonction des missions, ce robot chenillé peut transporter de 500 kg à
1 tonne de matériel et, il est même capable de pousser jusqu’à 2 tonnes
pour par exemple, se jouer d’un obstacle, aménager une voie d’accès pour un
groupe d’intervention, éloigner un objet volumineux et pesant comme un élément de
mobilier voire même, un véhicule, etc.
Le travail de Shark Robotics qui a conçu et produit le
Colossus, mérite d’être salué. Cyril Kabbara et Jean-Jacques Topalian démontrent
que fabriquer des robots, ça ne conduit pas nécessairement à détruire des emplois,
mais que cela peut aussi sauver des vies et contribuer à préserver des biens
communs.
En trois ans, ils ont su développer leur activité jusqu’à
réaliser un chiffre d‘affaire de trois millions d’euros auprès d’une
quarantaine de clients tels que : Ariane Group, Framatome, Safran ou Thalès
ainsi que quelques-unes de nos administrations parmi les plus prestigieuses pour
une jeune entreprise qui sont aussi bien évidemment, les plus exigeantes.
L’ambition de nos deux entrepreneurs charentais ne
s’arrête pas là puisqu’elle va jusqu’à viser une place de leader européen des
plateformes mécatroniques robotisées… et c’est bien le pire qu’on leur souhaite.