Le prochain Midest se déroulera du 19 au 22
novembre prochain. Selon l’étude annuelle réalisée par les organisateurs du salon,
l’activité n’a pris que 0,1% en 2012 et cette année devrait s’inscrire dans la
continuité.
Comme chaque
année, le consultant indépendant Daniel Coué a révisé son étude annuelle sur la
sous-traitance française pour le compte du Midest. Et comme chaque année
désormais, ses chiffres se basent sur des « sources de substitution » combinant les indices mensuels de l’Insee (1), des données
communiquées par le Snese (2), l’AFIM – Observatoire de la Maintenance
Industrielle et le MHP. Résultat des courses : en 2012, le total des activités
des secteurs de sous-traitance s’est établi à 59,91 milliards d’euros pour les
entreprises employant au moins 20 personnes. C’est 5,61 % de moins qu’en 2011
en volume (production) et seulement 0,1 % de mieux en valeur. « Pour l’ensemble
de l‘année 2012, l’offre de sous-traitance industrielle française, toutes
tailles d’entreprises confondues, s’est élevée à un peu plus de 72,9 milliards
d’euros, après 72,8 milliards en 2011 et 68 milliards en 2010 ».
Situation inégale
Le bilan
n’est pas brillant. « La baisse d’activité apparaît nettement. Après un premier
semestre encore assez porteur, la fin d’année a été marquée par un
ralentissement brutal : une « rentrée » particulièrement molle en septembre, un
léger rebond en octobre, puis un fort coup de frein en novembre et surtout en
décembre. Cette situation s’est prolongée dans les premiers mois de 2013 »,
note Daniel Coué. Comme à l’habitude, la situation est contrastée. Parmi les
bons élèves de l’an dernier, on retiendra la mécanique industrielle et de
précision (+3,94%, à 7062,26 milliards d’euros), le façonnage en
textile-habillement (+ 9,04 %, à 1793,57 milliards d’euros) et la maintenance
industrielle, avec une progression de 2,93 % (5,59 milliards). En revanche, le
découpage-emboutissage, repoussage, tôlerie, la forge, estampage, matriçage,
métallurgie des poudres et la fonderie
reculent. A noter, certains domaines comme la chaudronnerie, tuyauterie,
constructions métalliques, progressent ou chutent très légèrement en chiffre
d’affaires, mais dévissent en production (respectivement +0,2% et -12,62% pour
la chaudronnerie). D’ailleurs, cette année, le « gap » entre les variations en
volume et en valeur semble anormalement large, signe d’un possible changement
des méthodes appliquées par les statisticiens ou les périmètres d’évaluation
des séries statistiques de l’Insee, qui entraineraient des « recadrages », au
moins pour certains secteurs, d’ici septembre.
Tout stagne
Côté
répartition des activités selon la taille des entreprises, pas de changement. «
81,2% des entreprises de sous-traitance emploient moins de 20 personnes. Mais
elles ne réalisent que 17,9% des activités totales. En revanche, les firmes
employant 20 personnes ou plus assurent l’essentiel des productions (82,1%) et
regroupent la plus grande part des effectifs (78,2%)… », déclare Daniel Coué.
De la même
façon, en 2012, « les ventes de sous-traitance à l’exportation ont globalement
stagné, tant en volume qu’en valeur. Elles se sont sensiblement rétrécies sur
les marchés européens, tandis qu’elles progressaient légèrement vers les pays émergents.
Au cours des deux années précédentes, les débouchés sur le marché mondial
avaient fourni une part essentielle de la progression des activités. Cette
fois, ils n’ont pas même permis de compenser le rétrécissement des marchés
domestiques », annonce le consultant. L’Europe est toujours la principale
destination des livraisons de sous-traitance.
Perspectives 2013
« Les séries
conjoncturelles disponibles, recoupées avec les informations recueillies tant
auprès de nos exposants que des associations professionnelles, s’inscrivent
dans le prolongement des tendances de la fin de 2012 et laissent craindre une
nouvelle baisse pour l’ensemble de 2013. Compte tenu des politiques de
désendettement appliquées partout en Europe, on ne peut espérer une relance économique
véritable dans un avenir proche. Toutefois, une reprise technique est probable
au cours des prochains mois. Ses premiers effets pourraient être perçus au
second semestre ou au début de 2014 », annonce Daniel Coué.