Vous aimez les robots ? Vous aimez les
bateaux ? Vous aimez la Bretagne ? Allez donc à Brest du 2 au 6 septembre
prochain assister à cette compétition originale qui se déroulera pour la
première fois en France.
Cocorico !
Cette année, c’est en France, au Centre nautique du port du moulin blanc, à
Brest (Finistère), que se déroulera la sixième édition de la coupe du monde de
voiliers autonomes (World Robotic Sailing Championship, WRSC), du 2 au 6 septembre
prochain. Attention, on ne parle pas là d’une compétition de bateaux
télécommandés mais bien de robots : « un robot voilier autonome est un bateau
propulsé par le vent, non contrôlé depuis la terre et autonome en énergie »,
précise le règlement.
Pour tous publics
C’est
l’Ecole nationale supérieure de techniques avancées Bretagne (ENSTA Bretagne)
qui organise cette nouvelle édition, en association avec l’Ifremer, l’Ecole
Navale, DGA, MBDA, Brest Métropole Océane, le Conseil Général du Finistère, la
région Bretagne et la société des régates brestoises. La compétition est
ouverte à tous : étudiants, universités, particuliers, entreprises dans le
domaine de la robotique. Chaque participant doit réaliser un robot voilier de
moins de 4 mètres de long « suffisamment fiable et robuste pour remplir des
missions diverses, lors de nombreuses épreuves : évitement d’obstacle mobile,
vitesse/vent, remorquage etc. ». Les affrontements dureront quatre jours. Au
programme, des épreuves de précision, de vitesse, d’évitement d’obstacles
immobiles et mobiles, de remorquage, d’évolution en meute, de station (dans un
carré de 50 mètres), de suivi, de duels et de poursuites, d’endurance et de
mesure… Pour la première fois, des démonstrations de robots seront aussi consacrées
au grand public convié à cet événement (suivi de la position des bateaux en
direct, challenge spécial navigateur…).
Des enjeux techniques
Cette
manifestation n’est pas qu’une simple course. D’ailleurs, les roboticiens
avertis y trouveront leur compte en participant à une conférence scientifique
internationale sur la conception de robots voiliers autonomes, l’IRSC
(International Robotic Sailing Conference), qui se déroulera en parallèle. Et
surtout, « la WRSC a pour objectif d’encourager la recherche et les
investissements en robotique marine et sous-marine », déclarent les
organisateurs. Des investissements utiles. « On ne l’imagine peut-être pas mais
les applications sont nombreuses. Les multiples avantages de cette technologie
de robotique marine sont de permettre l’observation à distance, en « temps réel
» et en continu, y compris dans des zones océaniques difficiles d’accès ou pour
lesquelles un accès régulier par bateau reste trop coûteux. En plus de l’étude
de la biologie marine, ces voiliers robotisés peuvent aussi être utilisés en
tant que système d’alerte aux tsunamis, pour les opérations de recherche après
naufrage, pour les mesures météorologiques, ou dans le cadre de marées noires
», poursuivent-ils. Ça donne envie d’aller voir…