Recherche-innovation

Consécration pour le CEA en matière d’innovation

Le CEA a été classé premier
organisme public le plus innovant
en Europe et numéro deux mondial
dans le classement « Top 25
Global Innovators – Government »,
qui chaque année, évalue les
organisations en fonction de
l’impact de leur production
scientifique et de leurs brevets.

Le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, plus connu en France par l’acronyme CEA, est une institution
publique dont les activités se déploient dans le
domaine du nucléaire mais aussi, dans les
technologies qui touchent le développement
durable et les énergies alternatives, la défense,
la sécurité ou encore, la santé sans oublier les
technologies qui intéressent l’industrie avec des
recherches qui s’étendent dans des secteurs
très en pointe comme l’intelligence artificielle
ou la robotique collaborative.

Créé par le général de Gaulle en octobre 1945,
quelques mois seulement après la fin du second
conflit mondial, le CEA représente la France
dans les organisations internationales
concernant le nucléaire afin de promouvoir un
usage sûr et raisonné de l’atome à des fins
pacifiques.

Aujourd’hui, le CEA emploie environ
16 000 chercheurs, ingénieurs et techniciens
dans les dix centres dont il dispose sur le
territoire national. De 2009 à 2014, leurs travaux
ont été à l’origine de 2 480 dépôts de brevet
dans des domaines aussi divers que l’énergie, la
chimie, les semi-conducteurs, etc. Il compte plus
de 50 unités de recherche en cotutelle avec des
partenaires académiques comme le CNRS,
l’Inserm ou des industriels comme Areva et il
collabore avec quelque 500 partenaires
industriels comme Areva, Safran, ST
Microelectronics, Renault et Intel ou encore
Soitec.

Il reçoit la majeure partie de son financement du
gouvernement français et travaille en étroite
collaboration avec des agences nationales, dont
le Conseil de la politique nucléaire et les forces
armées françaises, sur des projets allant de la
construction de navires nucléaires à
l’amélioration de la cybersécurité. Le CEA a
également conclu des accords de recherche
avec 53 universités et écoles du monde entier.

Son laboratoire Leti, basé à Grenoble, est axé
sur la recherche appliquée en microélectronique
et en nanotechnologie. Il collabore avec des
sociétés telles qu’IBM, Renault et Nokia. Les activités de recherche au sein du CEA ont déjà conduit à la création de centaines d’entreprises,
afin de valoriser commercialement les technologies ou les procédés développés en leur
accordant une licence exclusive sur sa propriété intellectuelle. C’est le cas par exemple, avec la
société biopharmaceutique Theranexus travaillant sur des traitements avancés des troubles
psychiatriques. Plus proche des préoccupations de nos lecteurs, on peut aussi rappeler la
récente création de la société Isybot par Yvan Measson qui a été chef du laboratoire de
cobotique au CEA List (Cf. Jautomatise n°109, page 14).

Numéro 1 Européen, Numéro 2 mondial

Afin de créer son classement des vint-cinq principaux innovateurs publics mondiaux, la célèbre
agence Reuters News s’est appuyée sur des données compilées par Clarivate Analytics. Le
processus a commencé par l’identification d’environ 600 organisations universitaires ou
gouvernementales qui ont publié le plus grand nombre d’articles dans des revues scientifiques
entre 2009 et 2014. La liste a été croisée avec le nombre de brevets déposés par chaque
organisation au cours de la même période.

Elle a ensuite été réduite aux seules institutions qui ont déposé au moins 70 brevets mondiaux
(OMPI). Chaque organisation retenue a ensuite été évaluée à l’aide de divers indicateurs,
comprenant la fréquence à laquelle ses demandes de brevet ont été reçues, le nombre de
brevets ayant été l’objet d’une publication scientifique effectuée par une autre institution, le
pourcentage d’articles scientifiques associant un co-auteur appartenant à l’industrie, etc.

Le niveau atteint par le CEA dans ce classement indique sans la moindre équivoque,
l’excellence tout à la fois académique et pragmatique de ses chercheurs ainsi que la qualité de
la gouvernance de l’organisation.

« Cette position de leader mondial illustre la capacité du CEA à conjuguer le potentiel
d’innovation très fort de nos propres équipes avec une stratégie de valorisation de la propriété
intellectuelle mise au service de la compétitivité industrielle. Nous privilégions la recherche
collaborative la plus intégrée possible avec l’industrie, dans le cadre de projets de R&D, de
laboratoires communs ou de plateformes ouvertes, en amenant les futurs produits jusqu’au
stade du développement industriel », souligne Stéphane Siebert, directeur de CEA Tech, la
direction du CEA en charge de la recherche technologique.

Le CEA doit donc sa position dans le Top 25 non seulement au nombre important de
demandes de brevets déposées mais aussi, au très fort taux de brevets acceptés parmi ceux-ci.
Sur les 2 480 demandes de brevets effectuées par le CEA, Clarivate Analytics a chiffré le taux
de succès de 85,5 % contre 81,2 % l’an passé.

La vitalité de ces recherches se manifeste aussi par la conclusion de nombreux partenariats
industriels et une forte dynamique de création d’entreprises issues des technologies du CEA.
Les recherches menées par ses équipes ont conduit à la création de 132 sociétés
technologiques depuis 2000. Une trentaine d’entre elles ont levé plus de 150 millions d’euros
au cours des trois dernières années. En 2016 on peut citer par exemple, Elichen spécialisée dans
les micro-capteurs optiques de gaz qui a reçu 3 millions d’euros ; Diota qui œuvre dans la
réalité augmentée et a reçu le même montant ou encore Aryballe qui développe un détecteur
d’odeur et a intéressé les investisseurs à hauteur de 3,1 millions d’euros.

D’autres organismes français champions de l’innovation

Trois autres organismes français se trouvent également dans ce classement : le CNRS qui
occupe la 8e position, l’Inserm juste derrière à la 9e place et l’Institut Pasteur en 15e position.

Les États-Unis et l’Allemagne compte cinq institutions classées dans le Top 25 Reuters –
Clarivate Analytics, la France et le Japon quatre. Des nations comme l’Australie, le Canada, la
Chine, Singapour, la Corée du Sud, l’Espagne et le Royaume-Uni n’en ont qu’une seule. Les
institutions européennes sont au nombre de 11, contre 8 en Asie-Pacifique et 6 en Amérique du
Nord…

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