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Crédit et investissement de production

Dans son dernier rapport d’étude, Siemens Financial Services, qui se concentre sur les tendances de financement et d’investissement suite à la crise économique, révèle que 32% des entreprises du secteur de l’industrie et de la production s’attendent à une réduction de leurs lignes de crédits en 2010.
Par ailleurs, 30% des entreprises françaises affirment s’être vues imposer une réduction de leurs lignes de crédit en 2010, un taux plus élevé qu’au Royaume-Uni et qu’en Allemagne. En France, 47% des entreprises interrogées s’attendent à une hausse du coût du crédit en 2010, un taux plus bas qu’au Royaume-Uni et qu’en Allemagne (65% au Royaume-Uni et 52% en Allemagne). L’enquête révèle qu’un nombre croissant d’entreprises françaises devraient se tourner vers des solutions de financement alternatives (environ deux fois plus qu’en 2008) en raison de la raréfaction prévisible du crédit bancaire en cours d’année. En 2010, 53% des entreprises françaises, britanniques et allemandes sont activement à la recherche de nouvelles méthodes de financement pour remplacer les lignes de crédit bancaire classiques.
Entre novembre 2009 et juin 2010, SFS a interrogé 3250 entreprises en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Pologne et en Chine. Environ un tiers des entreprises ont indiqué que leur banque avait réduit leurs lignes de crédit en 2010, contre environ la moitié dans l’enquête réalisée début 2009. Mais si la proportion d’entreprises françaises ayant vu une réduction de leurs lignes de crédit a baissé par rapport à l’année dernière (30%), les chiffres n’en restent pas moins supérieurs à l’Allemagne (20%) et au Royaume-Uni (28%). De toute évidence, le resserrement du crédit demeure un problème dans les trois pays, et va continuer à se faire sentir dans les mois qui viennent. Ce phénomène se reflète dans les résultats de l’enquête : 45% des entreprises françaises s’attendent en effet à une réduction supplémentaire de leurs limites de crédit en 2010, un taux plus élevé qu’en Allemagne (34%), mais à peu près équivalent à celui du Royaume-Uni (49%).
En ce qui concerne le coût du crédit, la situation semble s’être apaisée en Europe et la proportion globale d’entreprises européennes victimes d’une hausse du coût du crédit a diminué. Mais, si le nombre d’entreprises qui déclarent être touchées par une hausse des coûts a baissé en Allemagne (de 53% en 2009 à 31% en 2010) et en Angleterre (de 43% en 2009 à 27% en 2010), la pression exercée sur les entreprises françaises est restée pratiquement inchangée depuis deux ans, à environ 35%.
En dépit des chiffres encourageants du premier semestre, les entreprises de tous les pays étudiés continuent d’être pessimistes quant à l’évolution du coût du crédit en 2010. 47% des entreprises françaises s’attendent en effet à une hausse du coût du crédit d’ici la fin de l’année, une proportion beaucoup plus élevée qu’en 2009 (25%). La situation est encore pire en Allemagne (52%) et au Royaume-Uni (65%).

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