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Cyber… angoisse

En parcourant la presse quotidienne ces derniers jours, on pourrait
presque croire que le virus informatique qui affecte des dizaines peut être
même des centaines de milliers de machines de par le monde, est un banal événement
presque sans conséquence.

Pertwrap ou Petya – selon le nom dont on l’affuble –
ressemble à une autre cyber-menace baptisée elle, WanaCry et qui s’est payé une
tranche de succès planétaire… il y a à peine un mois. A partir d’une pièce
jointe à un courriel – apparemment, un fichier Excel exploitant une faille de
sécurité de l’application – la machine infectée va redémarrer automatiquement,
lançant au passage une procédure de cryptage des documents que contiennent ses
disques et allant jusqu’à infecter leur secteur d’amorçage, avec le risque
d’empêcher le système de redémarrer… une blague sans conséquence, on vous dit…

En dépit de l’annonce des vulnérabilités de Microsoft et des
correctifs diffusés depuis l’attaque Wannacry, des milliers d’organisations
dont quelques-unes en charge d’infrastructures critiques, n’ont toujours pas
procédé à la mise à jour de leurs systèmes. Or, si l’on en croit certaines entreprises
spécialisées dans la cybersécurité comme le Kaspersky Labs ou Fortinet, les
deux attaques récentes pourraient n’être que des galops d’essai avant
l’exploitation à très grande échelle, d’autres vulnérabilités encore plus
insidieuses. Gageons que les demandes de rançons de Petya et WannaCry n’ont
d’autre finalité qu’amuser la galerie. C’est bien une nouvelle forme de guerre
économique qui prend forme sous nos yeux et il apparaît évident que l’appareil
de production est la cible qui occasionnera le plus de dégâts si une attaque de
grande ampleur venait à traverser ses défenses.

A la vitesse à laquelle se succèdent ces opérations de
déstabilisation, il est urgent que les industriels se penchent tant sur la
sécurité intrinsèque que la sûreté de fonctionnement des installations
informatiques et numériques industrielles… à commencer par une très sérieuse
analyse de risques.

Au train où vont les choses, l’été sera chaud… sur les
réseaux.

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