La prudence s’installe et les signes de ralentissement s’amplifient. La demande en biens de production a reculé sur le marché domestique alors qu’elle est toujours bien orientée sur les marchés étrangers.
Les commandes enregistrées en début d’année ont permis aux fournisseurs de biens d’équipement de réaliser un chiffre d’affaires en croissance sur ce troisième trimestre. Comme cela avait déjà été observé en juillet, ce sont surtout les livraisons à l’export, en hausse de 8 %, qui soutiennent cette progression. L’activité sur le marché français est plus inégale, en croissance pour certains secteurs, et en baisse pour d’autres. Ainsi 23 % des répondants signalent déjà une baisse de leur chiffre d’affaires. Les stocks de produits finis ont tendance à s’étoffer mais restent toujours jugés normaux par 70 % des répondants.
La situation sur les entrées de commandes est comparable au trimestre précédent : une contraction en données brutes (- 3 %) par rapport au trimestre précédent, sans doute en raison de la période estivale, et une relative stabilité par rapport au 3me trimestre 2011. 40 % des répondants voient leurs commandes baisser, avec des variations qui peuvent varier de moins 10 % à moins 20 %, ce n’était pas le cas au trimestre précédent. La demande faiblit en France alors qu’elle se maintient à un bon niveau dans les pays émergents. L’incertitude conjoncturelle et financière entraine un accroissement significatif des temps de décision des clients. Les projets sont reportés, mais pas annulés. Les consultations et la charge des bureaux d’étude restent stables ou en hausse pour une très large majorité de participants même si 18% signalent une baisse.
La baisse des ventes en consommables de soudage et en outils coupants ce trimestre illustre la dégradation de la charge de travail chez les clients.
En raison d’un carnet de commandes garni, les industriels anticipent une activité relativement stable sur le 4eme trimestre, voire en progression pour certains. L’année 2012 devrait enregistrer une très légère progression par rapport à 2011. Toutefois la baisse des commandes observée ce trimestre assombrit singulièrement l’horizon de 2013, d’autant que la visibilité des clients est quasi nulle.