Print’Hand est un
exosquelette pour membre
supérieur à destination des
personnes ayant perdu
l’usage de leur main ou
de l’avant-bras. En partie
imprimable en 3D, il sera
disponible en licence Open
Source à un faible coût.
L’ISEN est une école qui est habilitée
par la Commission des Titres
à délivrer le diplôme d’ingénieur.
Depuis septembre 2015, vingt-trois
étudiants en dernière année de cycle
ingénieur en robotique de l’Isen
de Lille ont travaillé sur un projet
en collaboration avec l’entreprise
Dagoma, créatrice d’imprimantes 3D.
Il s’agit de créer un gant reposant
sur les technologies électroniques,
micromécaniques, robotiques et
informatiques pour redonner une
certaine motricité de la main ou
même du poignet aux personnes en
situation de handicap.
Encore quelques ajustements et une
version commercialisable de la main
Print’Hand verra prochainement le
jour avec cette particularité qu’elle
sera téléchargeable pour être imprimée
en 3D puis montée. « Le défi
technique et la valeur humaine de ce
projet ont suscité l’intérêt de l’Isen qui
était à la recherche pour ses étudiants de
dernière année d’un projet de robotique
innovant et sortant de l’ordinaire. L’Ecole
a donc tout de suite souhaité s’associer
à Dagoma pour relever ce défi technologique
et sociétal », explique Anne-Marie
Kokosy, enseignante chercheuse en
charge de ce projet.
Au-delà de la contrainte technologique
s’est évidemment posée la question
de l’esthétique et de l’usage. Il était
important que l’exosquelette ne soit
pas trop imposant, c’est pourquoi tout
a été réfléchi de façon minimaliste et
miniaturisée. Le dispositif est contrôlé
à distance par une application téléchargeable
sur un smartphone.
La main Print’Hand a deux modes de
fonctionnement : le premier permet
de réaliser des séries d’exercices pour
la rééducation de la main tandis que
le second est un mode entièrement
manuel permettant de saisir des objets
dans la vie quotidienne. Un brassard
placé au niveau du biceps qui contient
l’alimentation et les capteurs connectés
aux muscles permettant d’activer
la main pour réaliser les mouvements.
L’exosquelette se compose d’un gant
intérieur sur lequel est fixée l’ossature
d’un gant extérieur venant masquer
le dispositif. L’ossature qui a pour
objectif de fixer et guider les câbles
qui actionnent les doigts est fabriquée
au moyen d’une imprimante 3D. Des
capteurs, placés au bout des doigts,
permettent de connaître la force
exercée sur l’objet saisi et d’autres
complètent l’ensemble pour arrêter
le mouvement quand la main revient
à la position de repos.
Les étudiants, se sont partagés travail et
objectifs pour finaliser ce projet ambitieux,
pluridisciplinaire et résolument
tourné vers l’avenir… en seulement
six mois. Pour Anne-Marie Kokosy :
« les étudiants ont dû mener une réflexion
collective, mettre en commun compétences
et idées, prendre en compte et concilier les
avis et attentes de tous : client, professionnels
de la santé et futurs utilisateurs avec
lesquels, les étudiants ont collaboré. Ce
projet avait aussi pour objectif de projeter
les étudiants dans le monde professionnel,
ce qui se concrétise puisqu’ils ont entamé
une démarche entrepreneuriale pour aller
jusqu’à développer une version commercialisable
de l’exosquelette ».