Ils sont jeunes, ils ne doutent de rien et ils y croient… vingt-cinq
élèves de l’École supérieure des techniques aéronautiques et de construction
automobile (Estaca) de Laval s’apprêtent à relever un défi de taille :
battre le record mondial de vitesse au sol sur une plaine de sel lors de la Speed Week of Bonneville en aout prochain
dans l’Utah (États-Unis) parmi 150 participants et devant un public de
600 000 spectateurs.
L’équipe constituée de passionnés d’automobile et
d’aéronautique travaille d’arrache-pied afin d’être à la hauteur du challenge.
Les visiteurs du Mondial de l’Automobile ont pu les rencontrer et admirer le
premier prototype du véhicule conçu par cette drôle de bande de fous roulants.
Selon Alexandre Penot et Guillaume Tatrie, les deux responsables du projet, le
véhicule est né en rabotant les ailes d’un avion avant de lui apposer quatre
roues et deux gros moteurs électriques qui apportent 500 ch avec un couple de
700 Nm pour une tension nominale de 720 V. Le résultat est un fuselage de
sept mètres de long, profilé comme un avion de chasse qui est conçu pour atteindre
la vitesse 427 km/h sans autre force que l’énergie électrique alors que le
record à battre est actuellement de345 km/h.
L’étude, le développement et la fabrication du prototype
représentent déjà 40 000 heures de travail pris sur le temps libre des
membres de l’équipe en englobant les problématiques liées à la réglementation,
la logistique, l’aérodynamisme, la traction, la carrosserie ou encore, la
communication.
Les étudiants de l’Estaca qui ne manquent pas d’humour, ont
baptisé leur véhicule « Electric
Appeal ». Pour réaliser leur rêve et s’envoler vers le désert de
l’Utah avec leur strealiner en ordre
de marche, ils doivent encore trouver 60 000 euros auprès de sponsors sur
un budget global de 165 000 euros. Gageons que quelques entreprises
françaises sauront soutenir ce projet qui montrera aux Américains à quelle
énergie se chauffent nos jeunes cerveaux.