Que s’est-il passé entre les deux tours des élections présidentielles ? Difficile de le savoir, mais l’Elysée a été piraté. Un piratage qui rappelle nos divers dossiers sur la cybercriminalité que ce soit avec les virus Flamme ou Duqu.
Vous comprendrez assez vite pourquoi tout à été fait pour étouffer l’affaire.
L’Express révèle que les intrus ont non seulement réussi à pénétrer au cœur même du pouvoir politique français, mais qu’ils ont pu fouiller les ordinateurs des proches conseillers de Nicolas Sarkozy.
Et, comme toujours c’est l’erreur humaine, ou la vanité, qui est au cœur du problème. A l’origine aucun automate programmable ou superviseur comme pour les centrales iraniennes, mais Facebook – vous savez le réseau qui vous permet de compter vos amis, et même d’en acheter.
Les pirates ont dans un premier temps identifié, sur le réseau social, le profil des personnes travaillant au palais présidentiel. Se faisant passer pour des amis, ils les ont ensuite invitées, par un message électronique, à se connecter sur l’intranet du Château. Sauf que ce lien menait à une fausse page Web – une réplique de celle de l’Elysée.
Les victimes n’y ont vu que du feu ; et lorsque est apparu, à l’écran, un message leur demandant leur identifiant et leur mot de passe, elles les ont donnés en toute bonne foi. Une technique classique qui leur a permis de récupérer les codes.
Une fois à l’intérieur, les pirates ont installé un logiciel espion qui s’est propagé d’un ordinateur à l’autre. Le "ver" a infecté des machines comme celles des conseillers du gouvernement… et du secrétaire général, Xavier Musca. Nicolas Sarkozy, n’ayant pas de PC, y a échappé.
Mais le code a laissé des empreintes. Le degré de sophistication était tel que les suspects se limitent à une poignée de pays. Et anecdotiquement, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), a mis plusieurs jours pour restaurer le réseau de l’Elysée.
Toujours extrêmement difficile de remonter le fil jusqu’au commanditaire. Mais, selon les informations recueillies par L’Expres, leurs conclusions, fondées sur un faisceau de présomptions, convergent vers le plus vieil allié de la France : les Etats-Unis.