Les modules d’entrées/sorties sont des matériels permettant la communication
entre un contrôleur industriel et des appareils sur le terrain. Des composants
déjà bien implantés dans l’industrie, qui devraient progresser de plus de 6%
par an dans les cinq ans.
Investi par
un grand nombre d’acteurs, le marché des entrées/sorties (I/O pour Input/output
en anglais) est mature et constitue une large part du marché des systèmes
d’automatisation. Dans la dernière édition de son étude intitule
« Discrete I/O modules, global market research study », ARC advisory
Group l’estime à 4,5 milliards de dollars en 2011 et anticipe une progression
moyenne par an de 6,2 % entre 2011 et 2016.
Marché mondial
En Europe, alors
que certains pays comme l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et certains pays de
l’Est connaissent une hausse de ce marché, la situation globale est difficile à
anticiper. L’économie américaine est actuellement florissante, mais les
déficits structuraux devraient entraîner un marché en dessous de la moyenne.
L’Amérique latine progresse quant à elle à grand pas. Les taux de croissance
dans ces régions devraient s’élever bien au-dessus de la moyenne dans les cinq prochaines
années. L’Asie, enfin, doit être traitée en deux parties : l’une émergente,
l’autre mature. Alors que la partie émergente de l’Asie contribuera fortement à
la hausse du marché des modules d’I/O, l’Asie mature, en particulier le Japon,
marché le plus important dans cette région, devrait croître sous la moyenne.
Côté
secteurs, si le monde des machines est encore le plus gros consommateur de
modules d’I/O, c’est aussi un domaine qui connaît un taux de croissance en
dessous de la moyenne. Au contraire, l’industrie de l’électronique devrait
bénéficier de taux de progressions significatifs dans les 5 années qui
viennent, en raison de l’automatisation des entreprises de ce secteur en Asie.
Les industries de process, et en particulier le parapétrolier et la production
électrique, constituent également des marchés en croissance pour les modules
d’I/O. En outre, le fait que les modules répondent aux classes de protection
contre les explosions élevées les rend idéaux pour ces univers.
Les besoins de l’industrie
Deux grandes
tendances marquent ce domaine. La première vient du besoin toujours plus
important d’informations, afin d’améliorer les procédés de production et de satisfaire les exigences réglementaires,
tout en apportant davantage de flexibilité. La seconde tient à la distribution
de l’automatisation. Pour les modules d’I/O, cela signifie qu’ils sont plus
souvent montés au plus près des parties opératives. L’utilisation de modules d’I/O décentralisés devrait
progresser l’avenir, en particulier dans l’automobile et l’agroalimentaire,
dont les lignes de production sont souvent longues et de plus en plus
automatisées. Cette demande va s’accompagner d’un besoin fort en modules
« intelligents », dotés d’un processeur de calcul et capables
d’assurer certaines tâches logiques seuls, au lieu de seulement envoyer et
recevoir des signaux entre les capteurs,
les actionneurs et les commandes.
Parmi les
autres demandes fortes des industriels, on notera la facilité d’emploi et la
possibilité d’échange « à chaud », c’est-à-dire la possibilité de
débrancher et d’installer un composant sans avoir à arrêter l’opération en
court ou stopper le système en question, et des possibilités
d’autoconfiguration. Enfin, les modules sans-fil qui économisent les câblages, souffrent
moins d’interférences magnétiques et offrent des possibilités de connexion sur
de longues distances, entre autres, pourraient connaitre un certain succès à
l’avenir.