Dans l’une de ses documentations, destinée à promouvoir les outils de production, le Symop donne la place à un professeur – chef de travaux – d’un lycée d’Ile-de-France. Ce dernier, satisfait, indique « notre lycée a plutôt été épargné, puisque seule la formation « structures métalliques » a été fermée faute de candidats ».
Au pays de Jules Verne, on est en droit de se poser plusieurs questions.
La défection des filières techniques et industrielles ne date pas d’aujourd’hui, mais nous entendons, trop souvent, vraiment trop souvent, des industriels, des intégrateurs, des fournisseurs nous dire qu’ils ne trouvent pas suffisamment sur le marché, de jeunes souhaitant travailler dans l’industrie.
Aussi, je me demande si nous ne nous démenons pas pour rien ? Pourquoi vouloir à tout prix continuer à produire en France ? Pourquoi se battre pour notre compétitivité, organiser des meetings, des débats sans fin sur l’industrie ? Si, demain, il n’y a plus aucun automaticien, aucun soudeur ou ajusteur ?
C’est vrai qu’une France de Bac +5 ou +6 avec des maîtrises d’Histoire ou de Géographie, des licences de lettres et de philosophie, des mastères de psychologie avancée… ça a une « gueule » à faire pâlir tous les pays du monde. Certes, on ne saura pas quoi en faire, mais le principal ne reste-t-il pas de ne pas perturber le mammouth ? Le monde de l’éducation ne veut rien avoir à faire avec celui du travail réel, il veille à garder ses œillères bien fermées.
Dans le dernier édito, je parlais d’un ministre de l’Industrie avec des fonctions de Commerce Extérieur, et si on lui rajoutait un pan de Formation, ce serait pas mal. Non !!!