Heureux les fournisseurs de robots. Grâce à l’IFR (International Federation of Robotics), ils viennent d’apprendre une augmentation des installations de robots en France de près de 10% en 2005. Une surprise imprévue dans un marché en hausse hors Europe.
Heureux les fournisseurs de robots. Grâce à l’IFR (International Federation of Robotics) ils viennent d’appendre une augmentation des installations de robots en France de près de 10% en 2005. Une surprise d’autant plus imprévue que tous les offreurs étaient partie sur les chiffres français publiés en Mai dernier, faisant apparaître 3.061 robots installés de plus.
Alors d’où vient la différence ? Mystère et boule de gomme. Interrogées les instances de l’IFR ne devraient pas tarder à nous répondre Pendant ce temps là, les offreurs qui avaient annoncé 641 robots de soudage par points, cherchent où sont passés les 389 autres, que l’IFR a trouvé sur notre sol, et qu’aucun fournisseur, ni grand utilisateur n’a déclaré.
Cette décision de l’IFR de « reprise en main » des statistiques vient à la suite d’un changement important au sein du comité statistique qui était assuré dans le passé par l’United Nations (plus précisément la branche Economic Commission for Europe basée en Suisse – UNECE), et échoit maintenant au VDMA allemand. Ce dernier recueille les informations de fournisseurs avec leurs ventilations d’origine. Du coup, les robots japonais (Fanuc, Yaskawa, Panasonic, Kawasaki….) envoyés par bateau en France sont sensés y rester. Et si quelques intégrateurs français ont le mauvais goût de commander des robots allemands (Kuka, Reis, Cloos…) pour expédier, ensuite, l’ensemble vers le Brésil ou la Belgique, tant pis pour eux.
Au premier abord, on pourrait penser à un décalage entre les robots vendus et les robots installés, mais les chiffres précisent bien « Yearly Installations », donc pas d’ambiguïté sur ce qui est compté. Les robots vendus (notamment chez les constructeurs automobiles pour les programmes des années futures) en 2005, et installés en 2006 ou 2007, ne sont donc pas pris en compte.
D’un recueil d’informations sur le terrain, le VDMA a préféré substituer une méthode centralisatrice, vue de Francfort. A l’heure de la décentralisation, la robotique revient à la centralisation tout en haut de la pyramide, avec forcément une vision macroscopique, et non plus microscopique, des installations.
Dans le fond, cette volonté d’homogénéisation si elle était correctement faite, serait idéale. Car il est vrai que certains pays ont besoin des vérificateurs du VDMA, et nous ne doutons pas que l’association internationale s’est penchée sur le cas du Japon ou de la Corée qui cette année font très forts. 50.501 robots au Japon en un an. Mais peut-être que les robots qui équipent l’usine de Toyota en France, sont toujours comptabilisés chez les intégrateurs nippons…
Vous aurez compris qu’encore plus que les années précédentes, il est permis de douter des informations publiées par l’IFR qui, au lieu de clarifier les chiffres, les a obscurci.
Les grandes lignes
Voici néanmoins quelques tendances que relèvent l’IFR dans sa dernière missive. Globalement le marché mondial aurait progressé de 30% en 2005 avec 126.700 robots supplémentaires, et ce sont les pays d’Asie qui tirent le gros lot avec 76.000 robots mis en œuvre, le Japon représentant à lui seul 40% des ventes mondiales. Pour la Corée, c’est une augmentation de 138% en un an qui est prise en compte par l’IFR.
En Chine, c’est la barre des 4.500 unités qui est franchie, et c’est sans compter avec les autres pays asiatiques qui progressent de 58% en un an, notamment par des investissements importants dans le secteur automobile. Car contrairement à l’idée reçue qui voudrait que dans les pays à bas coût la robotique n’ait aucune chance de percer, il n’en est rien. Pour arriver au niveau de qualité des véhicules européens et nippons, seule la robotique permet d’atteindre la finition souhaitée.
En plus de la densité de robots par nombre d’employés, un autre chiffre donne une indication intéressante, c’est le nombre de robots pour 10.000 travailleurs dans l’industrie automobile. Le Japon arrive en tête avec un taux de 1.710 robots pour 10.000 employés, l’Allemagne serait à 1.180, la France atteindrait les 1.120 robots et la Suède bonne dernière serait à 630, soit trois fois moins de robots par travailleur dans les usines de production que les japonais.
En Europe, le nombre de robots aurait chuté en 2005 de 2%, la dégringolade est encore plus brutale dans le secteur automobile, elle aurait été compensée en grande partie par des industries comme l’agroalimentaire qui font un bond en avant de 30% en un an.
Dans sa conclusion, l’IFR annonce des lendemains difficiles. Si le nombre de robots installés en 2005 aurait été de 126.669, pour 2006 il ne devrait être que légèrement supérieur à 110.000, et c’est seulement en 2009 que le chiffre des installations de 130.000 serait atteint.
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Heureux les fournisseurs de robots. Grâce à l’IFR (International Federation of Robotics) ils viennent d’appendre une augmentation des installations de robots en France de près de 10% en 2005. Une surprise d’autant plus imprévue que tous les offreurs étaient partie sur les chiffres français publiés en Mai dernier, faisant apparaître 3.061 robots installés de plus.
Alors d’où vient la différence ? Mystère et boule de gomme. Interrogées les instances de l’IFR ne devraient pas tarder à nous répondre Pendant ce temps là, les offreurs qui avaient annoncé 641 robots de soudage par points, cherchent où sont passés les 389 autres, que l’IFR a trouvé sur notre sol, et qu’aucun fournisseur, ni grand utilisateur n’a déclaré.
Cette décision de l’IFR de « reprise en main » des statistiques vient à la suite d’un changement important au sein du comité statistique qui était assuré dans le passé par l’United Nations (plus précisément la branche Economic Commission for Europe basée en Suisse – UNECE), et échoit maintenant au VDMA allemand. Ce dernier recueille les informations de fournisseurs avec leurs ventilations d’origine. Du coup, les robots japonais (Fanuc, Yaskawa, Panasonic, Kawasaki….) envoyés par bateau en France sont sensés y rester. Et si quelques intégrateurs français ont le mauvais goût de commander des robots allemands (Kuka, Reis, Cloos…) pour expédier, ensuite, l’ensemble vers le Brésil ou la Belgique, tant pis pour eux.
Au premier abord, on pourrait penser à un décalage entre les robots vendus et les robots installés, mais les chiffres précisent bien « Yearly Installations », donc pas d’ambiguïté sur ce qui est compté. Les robots vendus (notamment chez les constructeurs automobiles pour les programmes des années futures) en 2005, et installés en 2006 ou 2007, ne sont donc pas pris en compte.
D’un recueil d’informations sur le terrain, le VDMA a préféré substituer une méthode centralisatrice, vue de Francfort. A l’heure de la décentralisation, la robotique revient à la centralisation tout en haut de la pyramide, avec forcément une vision macroscopique, et non plus microscopique, des installations.
Dans le fond, cette volonté d’homogénéisation si elle était correctement faite, serait idéale. Car il est vrai que certains pays ont besoin des vérificateurs du VDMA, et nous ne doutons pas que l’association internationale s’est penchée sur le cas du Japon ou de la Corée qui cette année font très forts. 50.501 robots au Japon en un an. Mais peut-être que les robots qui équipent l’usine de Toyota en France, sont toujours comptabilisés chez les intégrateurs nippons…
Vous aurez compris qu’encore plus que les années précédentes, il est permis de douter des informations publiées par l’IFR qui, au lieu de clarifier les chiffres, les a obscurci.
Les grandes lignes
Voici néanmoins quelques tendances que relèvent l’IFR dans sa dernière missive. Globalement le marché mondial aurait progressé de 30% en 2005 avec 126.700 robots supplémentaires, et ce sont les pays d’Asie qui tirent le gros lot avec 76.000 robots mis en œuvre, le Japon représentant à lui seul 40% des ventes mondiales. Pour la Corée, c’est une augmentation de 138% en un an qui est prise en compte par l’IFR.
En Chine, c’est la barre des 4.500 unités qui est franchie, et c’est sans compter avec les autres pays asiatiques qui progressent de 58% en un an, notamment par des investissements importants dans le secteur automobile. Car contrairement à l’idée reçue qui voudrait que dans les pays à bas coût la robotique n’ait aucune chance de percer, il n’en est rien. Pour arriver au niveau de qualité des véhicules européens et nippons, seule la robotique permet d’atteindre la finition souhaitée.
En plus de la densité de robots par nombre d’employés, un autre chiffre donne une indication intéressante, c’est le nombre de robots pour 10.000 travailleurs dans l’industrie automobile. Le Japon arrive en tête avec un taux de 1.710 robots pour 10.000 employés, l’Allemagne serait à 1.180, la France atteindrait les 1.120 robots et la Suède bonne dernière serait à 630, soit trois fois moins de robots par travailleur dans les usines de production que les japonais.
En Europe, le nombre de robots aurait chuté en 2005 de 2%, la dégringolade est encore plus brutale dans le secteur automobile, elle aurait été compensée en grande partie par des industries comme l’agroalimentaire qui font un bond en avant de 30% en un an.
Dans sa conclusion, l’IFR annonce des lendemains difficiles. Si le nombre de robots installés en 2005 aurait été de 126.669, pour 2006 il ne devrait être que légèrement supérieur à 110.000, et c’est seulement en 2009 que le chiffre des installations de 130.000 serait atteint.