Intel se lance dans la course visant à développer des ordinateurs quantiques, une technologie évoquée de longue date et qui promet de résoudre des problèmes qui sont hors de portée des équipements actuels.
L’entreprise californienne vient d’investir 50 millions de dollars dans le cadre d’une collaboration de dix ans avec QuTech, un institut situé au Pays-Bas créé par l’Université de technologie de Delft et l’Organisation néerlandaise pour la recherche appliquée. Intel prévoit en outre, de fournir ses propres ressources d’ingénierie pour accélérer les progrès dans le domaine.
Les scientifiques ont essayé d’appliquer la physique quantique à l’informatique depuis des décennies. Le terme quantique fait référence aux propriétés inhabituelles de la matière à l’échelle subatomique, lorsqu’elle est refroidie à des températures proches du zéro absolu (-273°C). Alors que les ordinateurs classiques utilisent des données ou bits, ne pouvant prendre que la valeur 0 ou 1, les ordinateurs quantiques, utilisent des bits quantiques (ou, qubits) capables de représenter simultanément 0 et 1. De tels ordinateurs pourraient alors effectuer des calculs en disposant non plus de deux mais de trois états pour représenter les données. Ils graviraient de fait, un échelon gigantesque quant à la complexité des problèmes alors à leur portée avec des temps de traitement extrêmement réduits.
Intel et QuTech sont particulièrement intéressés par certaines applications de cette technologie quantique comme la simulation de la structure et du comportement des molécules complexes. Des ordinateurs quantiques seraient aussi en mesure d’analyser les corrélations complexes apparaissant dans les gigantesques masses de données qui composeront demain le Big Data, en plein essor avec l’Internet industriel des objets (IIoT).