Donner un avenir à l’industrie
française, n’est pas qu’une question
de technologies puisque c’est aussi
lui redonner de l’attractivité auprès des
jeunes et de tous ceux qui cherchent un
nouveau départ.
Pour Yvan Measson, créateur de la
start-up Isybot, les deux aspects sont
intimement liés au travers de la robotique
collaborative. En installant une machine
spécialement conçue pour assister
l’homme dans les tâches harassantes,
l’image de pénibilité rattachée aux métiers
de l’industrie ne peut que s’effacer dans
l’esprit des opérateurs. Pour les chefs
d’entreprise confrontés à l’érosion des
gains de productivité due à la montée
des coûts salariaux, donner un bras
supplémentaires aux intervenants va
permettre d’accroître la vitesse de travail
et de maximiser leur valeur ajoutée.
Isybot propose un robot collaboratif conçu
par le CEA List en collaboration avec le
Cetim au travers du projet Capme’Up. Il s’agit
d’un bras de 1,20 m de l’épaule au poignet
qui est capable de déplacer une charge de
6 kg en version 6 axes et 12 kg avec 3 axes.
Cet équipement est assemblé en France par
Isybot à partir de composants, eux-mêmes
conçus et fabriqués à 80 % dans notre pays.
Capable de travailler à côté des opérateurs,
le robot collaboratif Isybot peut apprendre
facilement les trajectoires qu’il doit
reproduire en guidant simplement sa tête
avec une main. Cette facilité offerte dans
la configuration des opérations sans passer
ni par la programmation, ni par un pupitre,
permet de traiter des pièces dont la forme
et la taille peuvent varier considérablement
dans de petites ou de moyennes séries pour
la fabrication, la maintenance ou même, la
rénovation d’équipements.
Le cobot Isybot est capable de générer un
effort précis qui lui permet par exemple,
de prendre en charge des opérations
de ponçage, l’opérateur contrôlant
l’avancement du travail sans être gêné
par la moindre barrière. Il peut aussi
approvisionner un poste d’assemblage où la
main et l’intelligence de l’homme s’avèrent
incontournables. En saisissant des pièces
relativement lourdes en sortie de machine,
l’appareil va supprimer la pénibilité du
travail de l’opérateur ou de l’opératrice. Par
exemple, le déplacement de pièces pesant
à l’unité 9 kg pendant une seule journée,
revient déjà à réduire de plusieurs tonnes les
charges manipulées par l’humain.
Les bras robotisés d’Isybot s’appuient sur
des vis à bille et sur des câbles protégés
de tout contact avec l’extérieur pour
la transmission des mouvements. Il en
découle trois avantages pour leur caractère
collaboratif : des efforts réduits et des
frottements plus faibles que pour une
transmission par engrenages, une qualité
de transmission des mouvements et enfin,
une plus grande légèreté de l’équipement
donc, une plus grande sécurité parce que
moins d’énergie cinétique. Isybot viendra
à la rencontre du public début décembre,
à l’occasion du salon Smart-Industries qui
se déroule aux Parc des Expositions de
Villepinte.