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It’s a wonderful world…


C’est la rentrée, l’un de ces précieux moments où nous revoilà enclins à prendre de bonnes résolutions… Ne plus noter les tâches prioritaires sur des post-it qui s’envolent au premier courant d’air, créer une arborescence de classement des courriels importants, réaliser des présentations PowerPoint de moins de 12 slides, faire ou refaire du sport…

D’ailleurs les technologies sont aujourd’hui prêtes à nous aider à maintenir ce cap. Déjà, les heureux possesseurs d’une montre connectée et bourrée de capteurs, peuvent suivre à chaque instant leur rythme cardiaque mais aussi, connaître le nombre de calories perdues pendant les interminables réunions ou lors des séances de shopping, le tout sans perdre de vue l’entrelacement de leurs courbes biorythmiques. Ajoutez une paire de lunettes 4G et vous voilà capable de transmettre à la postérité numérique, jusqu’aux plus insignifiants moments du quotidien voire, des instants plus torrides, à l’instar des protagonistes du navet hollywoodien Sex Tape sorti au printemps dernier.

« You ain’t seen nothing yet! » se plait à répéter Sir Tim Berners-Lee, l’inventeur des principes qui ont donné naissance au World Wide Web et nous n’avons encore rien vu de la révolution portée par… l’Internet des objets. Grâce aux puces RFID qui pourraient demain fleurir jusque sur les emballages des plats cuisinés, voilà notre paire de lunettes capable de calculer la charge calorique des encas peuplant le réfrigérateur. Dans le même temps, la montre connectée remodèle le footing du week-end pour éliminer ce surplus de calories, envoyant le tracé du parcours sur le smartphone de l’heureux consommateur guidé et suivi en temps réel par le GPS intégré.

Et ce bonheur promis est garanti sans rupture de stock. Qu’un plat cuisiné disparaisse des rayonnages et le réfrigérateur l’ajoute à la commande transmise par Internet bien sûr, au service de livraison des courses à domicile. Le lave-linge fera de même pour l’assouplisseur dont le niveau est en baisse… tandis que l’écran plat du salon suggère de lire le dernier roman primé qui sera instantanément joint à la lessive et aux surgelés sans clic grâce à la reconnaissance vocale. Le bonheur, je vous dis… ou, peut-être, une insoutenable légèreté du non-être ?

Dans un ailleurs plus prosaïque, l’Internet des objets revêt une utilité bien réelle : celle qui conduit à l’usine connectée. Ce que des techniques – kaizen, lean, six-sigma – conduisant à des procédures parfois lourdes et pas toujours bien acceptées, ont initié ici et là, les équipements communicants, les puces à lecture sans contact et le Big Data vont le généraliser et le mettre à la portée de toutes les organisations quelle que soit leur taille – TPE, PME, ETI… – et leur forme juridique. Les robots et les automatismes massivement communicants permettent déjà aux entreprises qui les ont adoptés, de connaître et d’analyser en temps réel tant l’effet des processus en cours que la manière dont ils se déroulent.

Dans l’Industrie du Futur, les tâches répétitives, la transmission et la collecte de données revient aux machines, l’analyse et donc, l’intelligence à l’humain. A ce titre, l’internet des objets est une pièce maîtresse de la révolution technologique qui est en marche. France Stratégie, organisme de réflexion, d’expertise et de concertation dépendant du Premier ministre, lui a consacré une note d’analyse intitulée "Demain, L’internet des objets" qui en éclaire les jalons avec brio.

Thierry Pigot
Rédacteur en chef du magazine Jautomatise depuis la rentrée

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