Avec le cap du million de robots implantés dans le monde franchi, l’IFR annonce des progressions mondiales de + 5% et une baisse française de –10 %. Toutes les industries françaises auraient diminué leurs investissements. Mais est-ce réaliste ?
Pour l’IFR la vente de robots en France aurait baissé de 10% en 2007 comparé à 2006, ce qui serait dû, toujours selon l’IFR, à la stagnation des investissements en France, « pratiquement toutes les industries ont diminué leurs investissements robotique en 2007 », précise même le communiqué.
On aimerait bien savoir comment le VDMA, qui héberge maintenant l’ensemble des activités de l’IFR, a procédé pour arriver à une telle affirmation. Hormis le secteur automobile qui aura peu investi en 2007, il suffit de venir dans les instances françaises comme le Club Robotique pour entendre les offreurs nous dire que l’année 2007 aura été bonne (toujours hors-automobile), même son de cloche lors du dernier salon Industrie.
D’après les principaux offreurs, interrogés en France, l’année 2007 a été meilleure que 2006 dans l’ensemble des industries non-automobiles. Selon eux, la fourchette de progression hors-automobile oscille entre + 10 et + 25%, voire plus pour les plus optimistes. Reste à savoir si cette augmentation importante aura compensé la baisse remarquée de l’automobile, là les avis sont partagés. Mais annoncer dans un communiqué que pratiquement « toutes les industries – françaises – ont diminué leurs investissements robotique en 2007 » semble pour le moins disproportionné.
Dans le monde, l’année 2007 aurait vu le nombre de robots croître de 5% pour atteindre les 118.000 unités annuelles, et surtout permettre de franchir le cap du million de robots au travail. Le secteur automobile aurait stagné au plan mondial. Les lignes de production dans les pays émergeants réclamant le plus souvent moins de robots. Les délocalisations de production faisant le reste. Même si le nombre de véhicules produits augmente, les ventes de robots dans le secteur stagnent en 2007. Parmi les pays en croissance dans leurs ventes dans l’automobile on notera l’Amérique + 17%, le Brésil + 62%, le Mexique + 33%.
Le Japon est toujours un peu à part. La JARA, l’association japonaise fournit des chiffres différents de ceux de l’IFR. L’organisme nippon tient à totaliser l’ensemble des ventes des offreurs que ceux-ci soient membres de l’association ou non, sans compte ce que l’IFR considère, à juste titre, comme n’étant pas forcément un robot industriel. Résultat la JARA totalise des ventes de 75.253 robots avec + 9,7% de progression, alors que l’IFR annonce pour le Japon 38.100 unités et une progression de 2%, avec un total en Asie de 60.900 robots.