Lors du dernier rendez-vous des « Schneiderphiles », le groupe français a tenu à mettre en avant plusieurs nouveautés techniques autour de deux grands thèmes : l’efficacité énergétique et la « Productive Automation ».
Lors du denier Initiative, le rendez-vous des « Schneiderphiles », le groupe a tenu à mettre en avant plusieurs nouveautés techniques, mais également à afficher sa bonne forme.
Des gains pour tous
Deux grands thèmes étaient au rendez-vous, l’efficacité énergétique et la « Productive Automation ». Si le premier thème pourrait donner l’impression de surfer sur des thèmes dans « l’air du temps », Schneider coupe court à toutes mauvaises intentions en fournissant des données économiques qui crédibilisent la notion d’efficacité énergétique, car sans carotte de gains financiers, il est probable que la majorité des industriels préféreraient le bâton de la répression et des amendes.
Ce marché est guidé par la volonté de réduire les coûts de consommation énergétique, directement visible sur les factures. Pour y parvenir, il faut mieux utiliser l’énergie et comprendre son fonctionnement, or ce n’est que rarement le cas. Les premières expériences montrent que sur une trentaine de sites, les gains sont en moyenne de 15% avec des disparités importantes en fonction des secteurs. Mais la rentabilité est au rendez-vous malgré des investissements parfois lourds, pour des améliorations visant à économiser 5% sur la facture énergétique, la rentabilité est en moyenne d’une année, pour atteindre les 10% d’économie il faut 2 à 3 ans pour rentabiliser l’investissement, les 20% de gains impliquent un retour sur 8 ans.
Et les cas clients fleurissent comme Carrefour qui a gagné 11% avec une rentabilité en 2 à 3 ans, la solution consistant à installer une mini-GTB pour gérer au mieux la chaîne du froid, le chauffage de l’eau et l’éclairage. Les lignes de réalisation des caisses en blanc font également parties des travaux en cours chez un grand de l’automobile, dans ce cas les phases de peinture sont au cœur des réflexions avec des taux de réduction d’environ 20%.
Pour l’instant, ce marché est estimé par Schneider à 10 milliards d’euros par an, mais avec une augmentation tournant autour des 15 à 20% par an. Pour sa part le groupe, dont le chiffre d’affaires est de 13,7 milliards d’euros, annonce en réaliser environ 2 dans le domaine de l’efficacité énergétique. Une compétence qui s’explique, on estime que 60% de la consommation mondiale de l’énergie est utilisée par les moteurs, que ces derniers se trouvent dans les ascenseurs, les climatiseurs ou les usines de production. Un métier de la motorisation connu de Schneider.
Avec un coût de l’énergie qui a été multiplié pratiquement par trois en moins de dix ans, il était temps de réfléchir, et les slogans ne manquent pas, Schneider nous rappelle qu’il est bien moins cher d’investir dans la réduction de l’énergie que dans la mise en place de moyens supplémentaires pour augmenter les capacités de consommation.
Productive Automation
Dans le domaine des automatismes, Schneider sort d’une sorte de mutisme général qui pousse beaucoup trop l’ensemble des offreurs à ne parler que du client final, le client est roi, le client par-ci, le client par-là, à croire que ces fameux clients n’existaient pas auparavant et qu’ils n’avaient pour fonction que de choisir dans un catalogue les produits qui semblaient répondre le mieux à leurs problèmes. A force de vouloir contrebalancer cette image, depuis quelques années la langue de bois a remplacé la technique, mais quoique que choisisse le fameux client, en final il y aura des briques matérielles ou logicielles, et laisser croire que toutes ces briques sont toutes les mêmes quelque soit le fournisseur serait une erreur.
Pour Schneider, certes le client est roi, et reste la cible principale, l’inverse eut été étonnant, mais voilà une panoplie de nouveaux produits que l’on attendait depuis trop longtemps.
C’est autour de Unity que l’ensemble est en train de prendre forme et de s’articuler. une cohérence qui devrait être encore plus poussée dans les années à venir comme nous l’a confirmé Michel Crochon, le Directeur Général de la Business Unit Automation « les synergies entre Schneider et des sociétés comme Elau ou Berger Lahr seront augmentées ». Il faut donc s’attendre à voir apparaître Unity chez Elau et chez d’autres acquisitions récentes de Schneider. C’est déjà le cas avec Citect.
Un nouveau superviseur
Pour la première fois, Schneider a présenté sa nouvelle offre de supervision. Cette fois-ci les choses sont claires, demain LE produit maison sera Vijeo Citect, une version directement inspirée de Citect avec bien entendu un lien avec Unity. Maintenant l’automaticien qui développe un programme sur Unity pour ses automates programmables ou ses unités décentralisées, n’aura rien à reprogrammer, les variables seront automatiquement interprétées par le logiciel de supervision. Finies les moulinettes qui permettaient jusqu’ici de se faire comprendre.
Avec Vijeo Citect, c’est la fin de Monitor Pro qui est scellée, même si cela prendra du temps en raison du parc installé. Deux facteurs concomitants poussent à ce changement, d’une part c’est au début des années 80 que Schneider s’est intéressé et a proposé son premier superviseur développé en partenariat avec US Data, après en 20 ans de bons et loyaux services, le passage à de nouvelles technologies était inéluctable. D’autres part, vous avez noté que la partenariat était avec US Data, cette dernière entreprise américaine a été racheté mi-2003 par Tecnomatix, spécialisé dans les domaines de la création et de la simulation de produits et de chaînes de fabrication. Et si à l’époque Schneider se réjouissait de ce rachat qui allait assurer la pérennité d’US Data (dixit les interviews de l’époque), les choses ont depuis évolué. Tecnomatix a à son tour subit un sort similaire, avec son rachat pour 228 millions de dollars par UGS, éditeur spécialisé dans les solutions de gestion du cycle de vie produit (Product Lifecycle Management ou PLM) en janvier 2005.
Bouleversement de dernière minute, c’est Siemens qui pour quelques 3,5 milliards de dollars vient de mettre la main sur UGS, et donc Tecnomatix, et donc US Data. Une situation qui n’aurait pas pu durer longtemps pour Schneider. D’ailleurs le passage entre Monitor Pro et Vijeo Citect pourront se faire rapidement, les outils de migrations sont déjà au point.
Vijeo Citect vient s’intégrer dans ce que la société nomme Vijeo Suite, qui outre Vijeo Historian, le portail SQL vers le monde informatique, comprend Vijeo Designer, dédié à la configuration des dialogues opérateurs de la gamme Magélis. Entre ces trois produits, la bibliothèque est commune et les liens automatiques.
En dehors du lien dynamique avec Unity, Vijeo Citect est compatible avec tous types et tailles de systèmes de supervision de la station autonome au système tri-redondant et il supporte des architectures PC multiprocesseurs. De base il intègre OFS, l’OPC Server des Schneider qui prend en compte les fonctionnalités spécifiques aux automates Télémécanique.
La commercialisation du logiciel est en phase de démarrage au sein d’installation complète, il faudra attendre la rentrée de septembre pour trouver le produit sur « étagère ». Restera pour le groupe Schneider à franchir l’étape qui se situe au dessus de la supervision : le MES. Avec le rachat de Citect, comprenant Ampla la toute nouvelle offre MES de Citect, il est permis de penser que l’intégration pourrait se faire rapidement. Mais chez Schneider, tout le monde reste très prudent sur la question. Le Vijeo MES ou Vijeo Ampla n’est pas pour tout de suite, visiblement pas pour 2007 en tous cas.
Un nouvel automate programmable
Le clou d’Initative restait le Modicon M340. Un automate déjà présenté aux utilisateurs allemands à la fin de l’année dernière et qui compléte la gamme des Modicon Premium et Modicon Quantum. En dehors du nom qui n’est pas dans la droite ligne du reste de la gamme, il s’agit véritablement d’un nouveau produit qui faisait défaut chez le constructeur.
Un produit milieu de gamme dont l’un des objectifs est de répondre au marché des fabricants de machines, mais aussi dans les infrastructures ou la gestion de l’eau. Il permettra aussi de compléter le reste de l’offre dans les entreprises ayant déjà implantées du matériel Schneider, notamment des automates utilisant Unity. Car c’est l’une des spécificités de ce produit, il est totalement Unity. Impossible de le programmer avec le bon vieux PL7, il ne comprend qu’un outil logiciel – Unity. Un choix somme toute logique, Unity représente déjà 25% des ventes.
Technologiquement cet automate se présente sous la forme d’un rack avec des unités qui viennent s’emboîter. Schneider a fait le choix d’un véritable rack, sur lequel les divers modules se pluggent, un choix qui autorise l’enlèvement d’un module sans devoir arrêter l’ensemble de l’installation. Des racks pour 4, 6, 8 ou 12 modules sont proposés.
Premier module situé à gauche, c’est l’alimentation. Elle est tout de suite suivie par la CPU qui, pour l’instant, est proposée en deux versions différentes. Les deux intègrent un port USB en standard permettant de dialoguer avec Unity ou les Magelis. Pour la communication la CPU aura le choix de deux moyens au choix parmi trois, premier Ethernet/Modbus TCP, une version Modbus en Ascii et enfin CanOpen.
Dans un premier temps, la version CanOpen fonctionnera uniquement avec l’offre Schneider, mais pas avec les équipements tiers. Un choix qui pourrait étonner pour un bus de terrain qui se veut normalisé et ouvert, on pourrait croire que Schneider a transformé le CanOpen en nouveau bus propriétaire.
Mais il n’en est rien, les développeurs se sont rapidement aperçus que contrairement à ce que l’on pourrait croire, la norme n’est pas toujours respectée. Cette dernière spécifie les informations qui devront apparaître dans ce que l’on appelle le fichier de définition que l’on retrouve en .eds pour CanOpen (comme Profibus a son .gsd). Seulement aucune instance ne valide que ces fichiers .eds sont conformes à la norme avec un certificat assorti. Devant ce que Schneider estime être un risque, il a voulu garantir l’ensemble des éléments qui seront disponibles dans la bibliothèque Unity. A chaque release d’Unity, les clients récupéreront les fichiers .eds des produits tiers 100% compatibles.
Le processeur de ce nouvel automate dispose d’une mémoire Ram interne de 4 Mo pour accueillir des applications jusqu’à 70 Kinstructions. Une mémoire flash de type SD-card est fournie avec le processeur et pré-formatée pour assurer la sauvegarde de l’application (programme exécutable, code source et commentaires). Via les blocs fonctions proposés dans Unity, en écriture l’automaticien dispose des fonctions de traçabilité et de data logging, en lecture il ne lui reste qu’à gérer les paramètres de recettes de fabrication.
Avec un PC connecté sur Ethernet, l’utilisateur peut accéder aux données stockées à travers les services FTP, un copier/coller est le fichier se retrouve sous forme de fichier texte ou de tableau sur le PC. Ce M340 dispose en standard d’un serveur Web pour le diagnostic système et le réglage de variables. Il est aussi possible d’intégrer dans l’automate une interface Homme-Machine accessible depuis un navigateur internet, tant en local qu’en accès distant.
Avec ces éléments de base, l’utilisateur peut adapter l’automate en fonction de son métier. Par exemple, l’offre comptage comporte deux modules, 2 voies à 60 KHz et 8 voies à KHz, du comptage sur 32 bits, un temps de cycle de 1ms, 2 registres de capture, des actions réflexes avec un temps de réponse inférieur à 200 micro-secondes. De quoi répondre aux demandes de tri de petites pièces, de came électronique simple ou de contrôle de vitesse.
Pour les fonctions de positionnement, aucun module d’axe n’est à rajouter. La solution est basée sur une librairie Motion Function Block (MFB) conforme à PLCopen. Le pilotage des variateurs et servomoteurs se fait par l’envoi des commandes MFB via CanOpen. Ils permettent de piloter des variateurs de vitesse Altivar pour moteur asynchrone dans le cas d’une commande en vitesse, ou des variateurs Lexium ou IcIA pour moteur synchrone brushless ou pas à pas dans le cas d’une commande en position. Un choix qui pourra intéresser les applications de manutention, de convoyage ou le packaging.
Enfin, la librairie de fonctions de régulation est intégrée en standard dans Unity. En plus des régulateurs Pi et PID, la librairie intègre des blocs comme le réglage automatique des PID, le régulateur à deux ou trois positions (PI chaud/froid, cascade PIP et PPI), la modulation par impulsion de durée…
Il ne restera plus pour les clients français qu’à attendre la rentrée de septembre pour pouvoir acheter ce Modicon M340.
Encore des nouveautés à venir
D’autres nouveautés que nous aurons l’occasion de développer dans les prochaines éditions étaient également visibles comme Ethernet conneXview, un logiciel permettant de scanner et de suivre en temps réel un réseau Ethernet Industriel, où l’automate MF40, un automate de sécurité développé en partenariat avec Hima.
Egalement à venir UAG, pour Unity Application Generator, l’outil logiciel de modélisation et de génération intégrant plusieurs automates et systèmes IHM/Scada afin de fournir une solution d’automatismes similaire aux systèmes distribués basés sur une approche d’objets réutilisables (librairies d’applications) et la génération d’application automatique. UAG permet la modélisation et la mise en place de standard et spécifications prédéfinis par
l’utilisateur. Conforme à l’ISA-88 et Gamp, il génère un suivi et tracé automatique des modifications.
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Lors du denier Initiative, le rendez-vous des « Schneiderphiles », le groupe a tenu à mettre en avant plusieurs nouveautés techniques, mais également à afficher sa bonne forme.
Des gains pour tous
Deux grands thèmes étaient au rendez-vous, l’efficacité énergétique et la « Productive Automation ». Si le premier thème pourrait donner l’impression de surfer sur des thèmes dans « l’air du temps », Schneider coupe court à toutes mauvaises intentions en fournissant des données économiques qui crédibilisent la notion d’efficacité énergétique, car sans carotte de gains financiers, il est probable que la majorité des industriels préféreraient le bâton de la répression et des amendes.
Ce marché est guidé par la volonté de réduire les coûts de consommation énergétique, directement visible sur les factures. Pour y parvenir, il faut mieux utiliser l’énergie et comprendre son fonctionnement, or ce n’est que rarement le cas. Les premières expériences montrent que sur une trentaine de sites, les gains sont en moyenne de 15% avec des disparités importantes en fonction des secteurs. Mais la rentabilité est au rendez-vous malgré des investissements parfois lourds, pour des améliorations visant à économiser 5% sur la facture énergétique, la rentabilité est en moyenne d’une année, pour atteindre les 10% d’économie il faut 2 à 3 ans pour rentabiliser l’investissement, les 20% de gains impliquent un retour sur 8 ans.
Et les cas clients fleurissent comme Carrefour qui a gagné 11% avec une rentabilité en 2 à 3 ans, la solution consistant à installer une mini-GTB pour gérer au mieux la chaîne du froid, le chauffage de l’eau et l’éclairage. Les lignes de réalisation des caisses en blanc font également parties des travaux en cours chez un grand de l’automobile, dans ce cas les phases de peinture sont au cœur des réflexions avec des taux de réduction d’environ 20%.
Pour l’instant, ce marché est estimé par Schneider à 10 milliards d’euros par an, mais avec une augmentation tournant autour des 15 à 20% par an. Pour sa part le groupe, dont le chiffre d’affaires est de 13,7 milliards d’euros, annonce en réaliser environ 2 dans le domaine de l’efficacité énergétique. Une compétence qui s’explique, on estime que 60% de la consommation mondiale de l’énergie est utilisée par les moteurs, que ces derniers se trouvent dans les ascenseurs, les climatiseurs ou les usines de production. Un métier de la motorisation connu de Schneider.
Avec un coût de l’énergie qui a été multiplié pratiquement par trois en moins de dix ans, il était temps de réfléchir, et les slogans ne manquent pas, Schneider nous rappelle qu’il est bien moins cher d’investir dans la réduction de l’énergie que dans la mise en place de moyens supplémentaires pour augmenter les capacités de consommation.
Productive Automation
Dans le domaine des automatismes, Schneider sort d’une sorte de mutisme général qui pousse beaucoup trop l’ensemble des offreurs à ne parler que du client final, le client est roi, le client par-ci, le client par-là, à croire que ces fameux clients n’existaient pas auparavant et qu’ils n’avaient pour fonction que de choisir dans un catalogue les produits qui semblaient répondre le mieux à leurs problèmes. A force de vouloir contrebalancer cette image, depuis quelques années la langue de bois a remplacé la technique, mais quoique que choisisse le fameux client, en final il y aura des briques matérielles ou logicielles, et laisser croire que toutes ces briques sont toutes les mêmes quelque soit le fournisseur serait une erreur.
Pour Schneider, certes le client est roi, et reste la cible principale, l’inverse eut été étonnant, mais voilà une panoplie de nouveaux produits que l’on attendait depuis trop longtemps.
C’est autour de Unity que l’ensemble est en train de prendre forme et de s’articuler. une cohérence qui devrait être encore plus poussée dans les années à venir comme nous l’a confirmé Michel Crochon, le Directeur Général de la Business Unit Automation « les synergies entre Schneider et des sociétés comme Elau ou Berger Lahr seront augmentées ». Il faut donc s’attendre à voir apparaître Unity chez Elau et chez d’autres acquisitions récentes de Schneider. C’est déjà le cas avec Citect.
Un nouveau superviseur
Pour la première fois, Schneider a présenté sa nouvelle offre de supervision. Cette fois-ci les choses sont claires, demain LE produit maison sera Vijeo Citect, une version directement inspirée de Citect avec bien entendu un lien avec Unity. Maintenant l’automaticien qui développe un programme sur Unity pour ses automates programmables ou ses unités décentralisées, n’aura rien à reprogrammer, les variables seront automatiquement interprétées par le logiciel de supervision. Finies les moulinettes qui permettaient jusqu’ici de se faire comprendre.
Avec Vijeo Citect, c’est la fin de Monitor Pro qui est scellée, même si cela prendra du temps en raison du parc installé. Deux facteurs concomitants poussent à ce changement, d’une part c’est au début des années 80 que Schneider s’est intéressé et a proposé son premier superviseur développé en partenariat avec US Data, après en 20 ans de bons et loyaux services, le passage à de nouvelles technologies était inéluctable. D’autres part, vous avez noté que la partenariat était avec US Data, cette dernière entreprise américaine a été racheté mi-2003 par Tecnomatix, spécialisé dans les domaines de la création et de la simulation de produits et de chaînes de fabrication. Et si à l’époque Schneider se réjouissait de ce rachat qui allait assurer la pérennité d’US Data (dixit les interviews de l’époque), les choses ont depuis évolué. Tecnomatix a à son tour subit un sort similaire, avec son rachat pour 228 millions de dollars par UGS, éditeur spécialisé dans les solutions de gestion du cycle de vie produit (Product Lifecycle Management ou PLM) en janvier 2005.
Bouleversement de dernière minute, c’est Siemens qui pour quelques 3,5 milliards de dollars vient de mettre la main sur UGS, et donc Tecnomatix, et donc US Data. Une situation qui n’aurait pas pu durer longtemps pour Schneider. D’ailleurs le passage entre Monitor Pro et Vijeo Citect pourront se faire rapidement, les outils de migrations sont déjà au point.
Vijeo Citect vient s’intégrer dans ce que la société nomme Vijeo Suite, qui outre Vijeo Historian, le portail SQL vers le monde informatique, comprend Vijeo Designer, dédié à la configuration des dialogues opérateurs de la gamme Magélis. Entre ces trois produits, la bibliothèque est commune et les liens automatiques.
En dehors du lien dynamique avec Unity, Vijeo Citect est compatible avec tous types et tailles de systèmes de supervision de la station autonome au système tri-redondant et il supporte des architectures PC multiprocesseurs. De base il intègre OFS, l’OPC Server des Schneider qui prend en compte les fonctionnalités spécifiques aux automates Télémécanique.
La commercialisation du logiciel est en phase de démarrage au sein d’installation complète, il faudra attendre la rentrée de septembre pour trouver le produit sur « étagère ». Restera pour le groupe Schneider à franchir l’étape qui se situe au dessus de la supervision : le MES. Avec le rachat de Citect, comprenant Ampla la toute nouvelle offre MES de Citect, il est permis de penser que l’intégration pourrait se faire rapidement. Mais chez Schneider, tout le monde reste très prudent sur la question. Le Vijeo MES ou Vijeo Ampla n’est pas pour tout de suite, visiblement pas pour 2007 en tous cas.
Un nouvel automate programmable
Le clou d’Initative restait le Modicon M340. Un automate déjà présenté aux utilisateurs allemands à la fin de l’année dernière et qui compléte la gamme des Modicon Premium et Modicon Quantum. En dehors du nom qui n’est pas dans la droite ligne du reste de la gamme, il s’agit véritablement d’un nouveau produit qui faisait défaut chez le constructeur.
Un produit milieu de gamme dont l’un des objectifs est de répondre au marché des fabricants de machines, mais aussi dans les infrastructures ou la gestion de l’eau. Il permettra aussi de compléter le reste de l’offre dans les entreprises ayant déjà implantées du matériel Schneider, notamment des automates utilisant Unity. Car c’est l’une des spécificités de ce produit, il est totalement Unity. Impossible de le programmer avec le bon vieux PL7, il ne comprend qu’un outil logiciel – Unity. Un choix somme toute logique, Unity représente déjà 25% des ventes.
Technologiquement cet automate se présente sous la forme d’un rack avec des unités qui viennent s’emboîter. Schneider a fait le choix d’un véritable rack, sur lequel les divers modules se pluggent, un choix qui autorise l’enlèvement d’un module sans devoir arrêter l’ensemble de l’installation. Des racks pour 4, 6, 8 ou 12 modules sont proposés.
Premier module situé à gauche, c’est l’alimentation. Elle est tout de suite suivie par la CPU qui, pour l’instant, est proposée en deux versions différentes. Les deux intègrent un port USB en standard permettant de dialoguer avec Unity ou les Magelis. Pour la communication la CPU aura le choix de deux moyens au choix parmi trois, premier Ethernet/Modbus TCP, une version Modbus en Ascii et enfin CanOpen.
Dans un premier temps, la version CanOpen fonctionnera uniquement avec l’offre Schneider, mais pas avec les équipements tiers. Un choix qui pourrait étonner pour un bus de terrain qui se veut normalisé et ouvert, on pourrait croire que Schneider a transformé le CanOpen en nouveau bus propriétaire.
Mais il n’en est rien, les développeurs se sont rapidement aperçus que contrairement à ce que l’on pourrait croire, la norme n’est pas toujours respectée. Cette dernière spécifie les informations qui devront apparaître dans ce que l’on appelle le fichier de définition que l’on retrouve en .eds pour CanOpen (comme Profibus a son .gsd). Seulement aucune instance ne valide que ces fichiers .eds sont conformes à la norme avec un certificat assorti. Devant ce que Schneider estime être un risque, il a voulu garantir l’ensemble des éléments qui seront disponibles dans la bibliothèque Unity. A chaque release d’Unity, les clients récupéreront les fichiers .eds des produits tiers 100% compatibles.
Le processeur de ce nouvel automate dispose d’une mémoire Ram interne de 4 Mo pour accueillir des applications jusqu’à 70 Kinstructions. Une mémoire flash de type SD-card est fournie avec le processeur et pré-formatée pour assurer la sauvegarde de l’application (programme exécutable, code source et commentaires). Via les blocs fonctions proposés dans Unity, en écriture l’automaticien dispose des fonctions de traçabilité et de data logging, en lecture il ne lui reste qu’à gérer les paramètres de recettes de fabrication.
Avec un PC connecté sur Ethernet, l’utilisateur peut accéder aux données stockées à travers les services FTP, un copier/coller est le fichier se retrouve sous forme de fichier texte ou de tableau sur le PC. Ce M340 dispose en standard d’un serveur Web pour le diagnostic système et le réglage de variables. Il est aussi possible d’intégrer dans l’automate une interface Homme-Machine accessible depuis un navigateur internet, tant en local qu’en accès distant.
Avec ces éléments de base, l’utilisateur peut adapter l’automate en fonction de son métier. Par exemple, l’offre comptage comporte deux modules, 2 voies à 60 KHz et 8 voies à KHz, du comptage sur 32 bits, un temps de cycle de 1ms, 2 registres de capture, des actions réflexes avec un temps de réponse inférieur à 200 micro-secondes. De quoi répondre aux demandes de tri de petites pièces, de came électronique simple ou de contrôle de vitesse.
Pour les fonctions de positionnement, aucun module d’axe n’est à rajouter. La solution est basée sur une librairie Motion Function Block (MFB) conforme à PLCopen. Le pilotage des variateurs et servomoteurs se fait par l’envoi des commandes MFB via CanOpen. Ils permettent de piloter des variateurs de vitesse Altivar pour moteur asynchrone dans le cas d’une commande en vitesse, ou des variateurs Lexium ou IcIA pour moteur synchrone brushless ou pas à pas dans le cas d’une commande en position. Un choix qui pourra intéresser les applications de manutention, de convoyage ou le packaging.
Enfin, la librairie de fonctions de régulation est intégrée en standard dans Unity. En plus des régulateurs Pi et PID, la librairie intègre des blocs comme le réglage automatique des PID, le régulateur à deux ou trois positions (PI chaud/froid, cascade PIP et PPI), la modulation par impulsion de durée…
Il ne restera plus pour les clients français qu’à attendre la rentrée de septembre pour pouvoir acheter ce Modicon M340.
Encore des nouveautés à venir
D’autres nouveautés que nous aurons l’occasion de développer dans les prochaines éditions étaient également visibles comme Ethernet conneXview, un logiciel permettant de scanner et de suivre en temps réel un réseau Ethernet Industriel, où l’automate MF40, un automate de sécurité développé en partenariat avec Hima.
Egalement à venir UAG, pour Unity Application Generator, l’outil logiciel de modélisation et de génération intégrant plusieurs automates et systèmes IHM/Scada afin de fournir une solution d’automatismes similaire aux systèmes distribués basés sur une approche d’objets réutilisables (librairies d’applications) et la génération d’application automatique. UAG permet la modélisation et la mise en place de standard et spécifications prédéfinis par
l’utilisateur. Conforme à l’ISA-88 et Gamp, il génère un suivi et tracé automatique des modifications.