Le marché des automates
programmables industriels et
des contrôleurs d’automatismes
programmables sur base PC
s’est développé à un rythme
soutenu en 2014. Depuis cette
année d’embellie, certains
indicateurs macro-économiques
poussent les analystes d’ARC Advisory Group à se montrer moins optimistes pour 2016.
En raison de divers facteurs allant de l’atonie de la croissance à la baisse des prix des composants électroniques en passant par une concurrence exacerbée entre les technologies
matures, les prix ont baissé dans tous les segments de produits.
Les fournisseurs sont désireux de
préserver leur avance afin d’éviter la
concurrence tout en faisant croître leur
part de marché. Alors que les améliorations au niveau du matériel dépendent
de l’électronique, des innovations significatives restent à accomplir dans les
logiciels et les services gravitant dans la
sphère des automates programmables.
En se concentrant sur les seuls grands
acteurs du marché, on constate que
B&R, Delta Electronics, General
Electric, Schneider Electric et Siemens
ont été en mesure d’augmenter leurs
parts de marché respectives, dépassant
même la moyenne du marché. De ces
derniers, c’est General Electric qui
a réalisé la marge de progression la
plus importante. Quelques entreprises
ont en revanche, perdu des parts de
marché comme ABB, Hitachi, Mitsubishi
Electric, Rockwell Automation et
Toshiba.
Si ARC Advisory Group s’attend à un
marché sans progression en Europe en
2015 pour une croissance de seulement
2 % dans le monde, tirée par l’Amérique
du nord et la Chine, l’Institut d’étude
prévoit une réelle embellie à partir de
2017.
Des tendances bien
marquées
Les tendances clés au niveau de la technologie pour les automates montrent
que ces équipements sont au cœur des
mutations à l’œuvre dans la dynamique
de l’Industrie du Futur.
Tout d’abord, on assiste à un renforcement de la place des communication en réseaux, non seulement
dans une optique de centralisation
du contrôle-commande mais aussi,
pour aboutir à une analyse plus fine
des processus de fabrication en
faisant remonter des automates, des
informations critiques.
Si les automates industriels se font
communicants au niveau de la couche
physique, ils supportent fréquemment au niveau logique, des protocoles de présentation des informations qui leur permettent d’alimenter
les systèmes de gestion de bases de
données utilisées dans les entreprises
ainsi que les ERP.
Parmi les autres grandes fonctions
sur lesquelles les utilisateurs peuvent
s’appuyer, on peut remarquer une
standardisation des outils couvrant
la programmation fonctionnelle mais
aussi, de ceux réservés à l’ingénierie
jusqu’à voir aujourd’hui apparaître
des bibliothèques de blocs de fonctions. Enfin, on assiste à une ouverture en direction de la simulation et
de la virtualisation, notamment au
niveau des automates sur base PC.
Cela dit, cette standardisation relative n’est pas encore suffisamment
poussée et concertée pour aboutir
à une réelle interopérabilité des
équipements issus de fournisseurs
différents.