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L’avenir passe par les bus !

Oui ! Je dis oui, Monsieur Macron ! Je viens d’apprendre, à propos de votre projet de loi pour la croissance et l’activité, que vous voulez développer l’usage des bus en France. Et bien vous avez raison. Pour booster l’activité, la compétitivité et la croissance de nos entreprises industrielles, sur le terrain, il faut des bus. Donc pas de doute, la solution c’est de multiplier les lignes de bus de terrain.

Bon, je suis un peu perplexe sur les chiffres. Dans le projet, on nous parle de 5h actuellement pour relier Clermont-Ferrand à Périgueux. Cela me parait beaucoup. Actuellement, même avec une solution manuelle et une liaison entre deux opérateurs par téléphone, pour rapatrier une information issue d’un capteur ou d’un actionneur sur le terrain de la capitale auvergnate vers n’importe quel site du Périgord, il faut sans doute moins de temps que cela. En outre, le même projet note que ce délai serait réduit à 3 heures avec un bus. Là, cela me paraît vraiment beaucoup. En effet, les technologies actuellement disponibles en termes de bus de terrain, même si elles sont souvent propriétaires, permettent d’atteindre des taux de transfert de l’information largement plus importants. Mais bon, dans le fond, on est d’accord, il faut numériser les installations, utiliser des bus sur le terrain.

Et une fois encore, vous avez raison, à l’heure où quantité de technologies et de protocoles propriétaires sont disponibles, il serait fort utile qu’une autorité prenne les choses en main pour aider les industriels, non seulement à avoir accès à une offre la plus complète et exhaustive possible, mais aussi, pourquoi pas, les accompagner dans leur apprentissage de ces techniques, afin qu’ils fassent le bon choix du premier coup. Et s’il faut le faire, c’est bien maintenant. Ce serait vraiment dommage de prendre le train en marche, voire de le rater…

Mais quitte à passer l’an 2000, plutôt que de préconiser l’usage de bus de terrain, peut-être serait-il judicieux de proposer aux industriels d’oser aller encore plus loin, en utilisant des technologies de transfert d’information via l’Ethernet industriel. Encore une fois, plusieurs solutions existent et se font concurrence, mais elles sont particulièrement performantes et ouvrent la voie à des usages, des services nouveaux, qui ne manqueront pas de booster la compétitivité des entreprises et l’activité industrielle tout entière.

Qu’à cela ne tienne, réjouissons-nous car l’idée est bonne et le message clair : pour aller plus vite plus loin, les entreprises de l’Hexagone doivent opter pour le bus !

Quoi ? Qu’est-ce que j’apprends ? Le projet de Bercy ne parle pas d’utiliser des bus de terrain pour connecter les équipements industriels en France, mais d’autocars reliant certaines grandes villes de France plus ou moins bien desservies par les transports en communs ? 

Ah, autant pour moi, j’aurais dû lire moins vite… Désolé.

Dommage, pour une fois qu’on avait l’impression que l’Etat s’intéressait aux technologies implantées sur le terrain… C’était trop beau. En même temps, les autocars, c’est bien aussi, pour les gens, la mobilité, tout ça.

Jean-Sébastien

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