Pour le dernier trimestre de 2009, le Symop constate un marché déstabilisé pour la Machine-outil métal. Sur ce dernier trimestre, la demande en biens d’investissement n’aura pas évolué. Les chiffres d’affaires sont en baisse de -40% sur cette période. Les commandes de machines-outils sont en recul de 20 % par rapport au même trimestre 2008. Plus inquiétant, pour 60 % des industriels interrogés, les consultations sur projet sont encore en baisse par rapport à fin 2008.
Effet de la crise, on constate un décalage sur le marché : les fermetures d’entreprises permettent l’accès à une large palette de machines d’occasion assez récentes. Cette offre laisse peu de place aux machines neuves. Seuls les projets spécifiques qui nécessitent une solution globale permettent de maintenir un volant d’affaires. Conséquence d’une offre abondante et d’une demande faible, les prix sont fortement comprimés entrainant un resserrement dramatique des marges. Autre effet de la crise, les constructeurs de machines-outils ont réduit leur production et limité leurs stocks, et les délais de livraisons se rallongent sensiblement.
Les prévisions d’activité pour le premier trimestre 2010 restent incertaines en raison du peu de visibilité sur le devenir de leurs clients : 33 % des industriels interrogés prévoient de maintenir leur chiffre d’affaires au niveau 2009, 23 % s’attendent à une nouvelle diminution de l’ordre de 30% par rapport à 2009.
Dans le secteur de la Mesure, l’augmentation des consultations du 3ème trimestre avait anticipé une amélioration de l’activité du 4ème trimestre qui s’est traduite par une augmentation des commandes pour 28% des industriels interrogés. Toutefois le chiffre d’affaires reste en retrait de -15 % par rapport à 2008. Sur ce dernier trimestre, les demandes de cotations sont à nouveau en hausse ou égales pour plus de 80 % des sociétés participantes, traduisant l’amélioration de l’activité industrielle française. Le niveau d’activité a été plus soutenu que les trimestres précédents notamment pour les instruments et les petits et moyens équipements. La demande reste atone pour les investissements plus importants.