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Le Cetim renforce ses moyens d’essais en environnement hydrogène

Dans le cadre de son projet stratégique HyMEET (Hydrogen Materials and Equipments Engineering and Testing), le Cetim se dote de nouveaux moyens pour la caractérisation de matériaux dans un environnement hydrogène. L’objectif du projet HyMEET est de doter le secteur de la mécanique française des moyens et des compétences nécessaires pour assurer la maîtrise technologique liée à l’utilisation de l’hydrogène sous ses formes gazeuses et liquides. Ce projet, qui mobilise plus de 100 collaborateurs Cetim, va tirer parti des soixante ans d’expérience et d’expertise pluridisciplinaire du centre technique. « De nombreux projets se mettent en place pour la production d’hydrogène à grande échelle et l’élaboration d’infrastructures de distribution. Dans le domaine de l’e-mobilité, des fabricants d’engins agricoles, de manutention et de travaux publics, envisagent sérieusement d’utiliser l’hydrogène pour la combustion directe ou l’électrification de fonctions. La filière aéronautique elle-même se mobilise en vue du développement d’un futur avion à hydrogène », rapporte Didier Fribourg, Directeur scientifique et technique au Cetim, en charge du pilotage du projet HyMEET. Pour accompagner le déploiement de la filière et lever les verrous technologiques associés à l’utilisation de l’hydrogène, la caractérisation mécanique des matériaux et des équipements, et l’étanchéité, sont notamment incontournables. Les essais de caractérisation sont donc un passage obligé pour les industriels afin de s’assurer de la compatibilité à l’hydrogène des matériaux et des soudures notamment sur les équipements fluidiques. Fabriquées à la demande des experts Cetim selon un cahier des charges élaboré sur-mesure, deux nouvelles machines d’essais mécaniques pour la caractérisation des matériaux dans des environnements gazeux sont venues renforcer les capacités d’essais du centre technique. Ces nouveaux équipements complètent les moyens d’essais mécaniques existants autorisant la caractérisation de matériaux jusqu’à 30 bar d’hydrogène à température ambiante, et jusqu’à 15 bar jusqu’à -120 °C. « Fin 2023 nous pourrons alors réaliser des essais mécaniques, notamment de ténacité et de fatigue, sur les matériaux que nous confierons les industriels dans un environnement hydrogène pouvant soutenir jusqu’à 400 bar », précise Gouenou Girardin, responsable technique du projet HyMEET.

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