En 2017, la stratégie de croissance du fabricant
danois Mobile Industrial Robots a été payante
puisque son chiffre d’affaires a triplé pour
atteindre 10 millions d’euros. Pour cette année,
l’entreprise veut reproduire l’exercice presque à
l’identique en visant un CA de 27 millions d’euros.
Cet objectif nécessite un développement mondial
plus soutenu et le recrutement de cinquante
nouveaux collaborateurs.
Lorsque l’équipe de direction de Mobile Industrial Robots a dé les objectifs de l’entreprise pour 2017, elle plaçait la barre haut. Il s’agissait rien moins que de tripler le chiffre d’affaires trèsfini
avec une ambition communiquée tant aux salariés qu’au public. Après
confirmation des dernières commandes reçues en décembre, MiR
peut se féliciter d’avoir atteint son but.
Fondée en 2013 par des professionnels de l’industrie robotique
danoise, MiR développe et commercialise des robots mobiles
destinés au transport interne de pièces, de composants et de
consommables notamment, dans les secteurs de la fabrication et de
la santé. MiR fournit des robots collaboratifs, sûrs et autonomes à des
groupes industriels multinationaux et à des entreprises de taille
moyenne. Les robots MiR effectuent des tâches de transport afin de
libérer les employés pour qu’ils se consacrent à des activités plus utiles. MiR compte parmi ses clients des entreprises multinationales
comme Honeywell, Kamstrup, Airbus, Flex et d’autres.
« Tout passe par l’étude du marché et l’analyse de ses évolutions, et
nous avions déjà observé des tendances positives en 2016. Mais nous
visions très haut, vers des sommets que nous savions hors d’atteinte.
Pour nous, il était surtout question d’établir une stratégie précise, qui
nous garantirait des résultats tant au niveau du développement que
de la production et des ventes. J’ai l’habitude de dire que MiR peut
accomplir en trois mois ce que les autres entreprises réalisent en trois
ans. Le rythme de croissance de l’organisation et du chiffre d’affaires
reflète bien notre cadence de travail », a déclaré Thomas Visti, Pdg
de l’entreprise.
La croissance de MiR en 2017 est
principalement due aux commandes
émanant des multinationales qui, après avoir
testé et analysé les possibilités offertes par
les MiR100 et MiR200 dans leur production,
reviennent avec des commandes plus
importantes pour développer leurs flottes de
robots mobiles.
Ce statut de leader a été confirmé par Frank
Tobe, spécialiste américain de l’industrie
robotique chez Robo Global : « l’essor rapide
de MiR fait écho à une autre tendance, celle
des entreprises utilisant des appareils
mobiles point-à-point au lieu d’un système
de tractage. MiR n’est pas la seule entreprise
à profiter d’une croissance importante.
D’autres fournisseurs enregistrent aussi des
ventes supérieures aux prévisions. »
Mais l’ascension de MiR s’appuie aussi sur
une solution qui a fait ses preuves : un
véritable réseau international de
distributeurs et d’intégrateurs, développé
par le Pdg Thomas Visti quand il travaillait
pour Universal Robots. « Cela a fait décoller
les ventes mondiales de MiR auprès de
distributeurs qui font confiance à l’entreprise
puisqu’ils savent qu’elle leur fournira un
produit bien conçu et adapté. Enfin, MiR a
découvert et a su exploiter un marché de
niche avec des industriels souhaitant profiter
de l’optimisation des flux qu’apportent des
livraisons locales au sein de leurs installations
via des solutions robotiques mobiles », a
encore indiqué Frank Tobe.
CAP SUR LES ETATSUNIS ET L’EUROPE DU
SUD
MIR est maintenant en pleine phase
d’optimisation de l’efficacité de ses
processus et systèmes logistiques.
L’entreprise s’emploie actuellement à
doubler la taille de son siège à Odense au
Danemark, ainsi qu’à développer le vaste
centre de formation technique et d’essai
qui a été mis en service en 2017. Pour que
MiR concrétise ses ambitieux objectifs de
croissance, il lui faut plus de main d’œuvre
et d’espace. Résultat, les effectifs ont plus
que doublé en 2017, passant de moins de
trente à soixante salariés. Cette année, ce
sont encore cinquante collaborateurs
supplémentaires qui devraient agrandir les
rangs de l’entreprise.
En 2017, un quart des livraisons de MiR
étaient destinées à l’industrie des EtatsUnis, tandis que les marchés allemand et
chinois représentaient respectivement
20 % et 15 % des livraisons.
En Europe du Sud, MiR a réalisé 18 % de
ses ventes et établi un bureau régional à
Barcelone. L’entreprise voit de nombreuses
sociétés multinationales commencer à
utiliser ses robots en Espagne, en Italie et
en France, avant de les implémenter
ensuite dans d’autres pays. MiR a donc
également prévu d’embaucher plus de
personnes au sein de ses départements
des ventes et du support technique en
France, en Italie et en Espagne, dans le but
d’offrir un service plus local à ses clients
finaux et à ses distributeurs qui en France
sont Sysaxes et HMI-MBS.
UN POTENTIEL
CONSIDÉRABLE, MAIS
NON EXPLOITÉ
MIR investit massivement dans le
développement de ses produits et de son
organisation afin de conserver sa position
de leader du marché. Si le marché des
robots mobiles n’en est encore qu’à ses
débuts, il devrait connaître une véritable
explosion dans les deux prochaines
années. Cette évolution est notamment en
phase avec la découverte par un grand
nombre d’entreprises, des possibilités
offertes par les robots mobiles dans le
cadre de l’automatisation des transports
internes.
Les progrès majeurs de MiR l’an passé
s’expliquent aussi par le lancement du
modèle MiR200 au printemps. Il s’agit d’un
robot capable de soulever 200 kg et de
tirer 500 kg et ce, tout en répondant aux
exigences de sécurité relatives à la
décharge électrostatique. En outre, il est
homologué pour un usage en salle blanche.
« Le MiR200 a été bien accueilli par les
acteurs du marché et représente une part
importante de nos ventes. Il répond à des
besoins évidents du secteur, et accroît le
nombre d’applications potentielles. De
plus, nous avons lancé une nouvelle
interface conviviale pour nos robots.
Même les salariés sans expérience en
matière de programmation peuvent s’en
servir. Cela facilite grandement
l’introduction et l’utilisation des robots
pour nos clients », précise Thomas Visti.