Selon une étude de Cisco, le trafic de données mobiles sera multiplié par 8 en France d’ici 2019.
D’après les dernières prévisions actualisées du Cisco Visual Networking Index sur le trafic mondial de données mobiles pour la période 2014-2019, le développement actuel de connexions M2M (Machine-to-Machine) et de terminaux mobiles toujours plus puissants, associé à de plus larges possibilités d’accès à des réseaux cellulaires rapides, constituent des facteurs clefs de la croissance significative du trafic mobile. En 2014, 93 % du trafic mondial de données mobiles correspondait à des flux « intelligents » (c’est-à-dire dotés de fonctionnalités informatiques/multimédias avancées et utilisant au moins une connectivité 3G), ce taux étant appelé à grimper pour atteindre 99 % d’ici 2019.
L’explosion actuelle du trafic intelligent s’explique par diverses tendances : l’adoption de smartphones, observée dans le monde entier, au détriment de téléphones dotés de fonctionnalités basiques, la résurgence des ordinateurs portables proposant des fonctions tablettes et l’essor des applications M2M (Machine-to-Machine). Du point de vue des réseaux mobiles mondiaux, en France, la 3G a supplanté la 2G en 2013. À l’horizon 2019, les réseaux 3G prendront en charge 30.7 % des connexions/appareils mobiles françaises ; les réseaux 4G assureront, quant à eux, 37.8 % des connexions et génèreront 81 % du trafic.
Parmi les chiffres les plus marquants concernant la croissance du trafic : les prévisions de croissance du trafic mondial de données mobiles de Cisco VNI révèlent que le trafic mondial mobile devrait atteindre 292 exaoctets en rythme annualisé d’ici 2019, soit une hausse fulgurante comparativement aux 30 exaoctets enregistrés en 2014. Pour avoir une idée concrète de ce que cela représente, 292 exaoctets sont équivalents à 292 fois la totalité du trafic mobile et fixe sur IP (Internet Protocol) généré en l’an 2000, 65 000 milliards d’images (au format MMS ou Instagram, par exemple), soit l’équivalent de 23 images par jour et par personne dans le monde entier pendant un an, ou encore
6 000 milliards de clips vidéos (sur YouTube, par exemple), à raison de deux clips par jour et par personne dans le monde pendant un an.
En France, le trafic de données mobiles atteindra 249,5 pétaoctets par mois en 2019 (l’équivalent de 62 millions de DVD chaque mois), soit une hausse de 31,7 pétaoctets par mois par rapport à 2014.
D’après les prévisions Cisco, au cours de la période 2014-2019, la croissance du trafic mondial de données sera trois fois plus importante que celle du trafic mondial fixe. Parmi les tendances contribuant à la croissance du trafic de données mobiles, on note une augmentation du nombre d’utilisateurs mobiles, qui atteindra 5,2 milliards d’utilisateurs en 2019 contre 4,3 milliards en 2014).
En France, les utilisateurs d’appareils mobiles en 2014 étaient 56,2 millions (87% de la population de la France. A l’horizon 2019, la France comptera 59,5 millions d’utilisateurs d’appareils mobiles soit 90% de la population.
L’avenir passera également par une multiplication des connexions mobiles, une augmentation du nombre de vidéos mobiles, et celle des connexions M2M mobiles (et des dispositifs intelligents portables).
Le nombre de dispositifs intelligents portables dans le monde devrait être multiplié par cinq, atteignant ainsi le chiffre faramineux de 578 millions unités d’ici 2019, contre 109 millions en 2014, l’Amérique du Nord et l’Asie Pacifique représentant les principaux marchés de croissance pour ces appareils. En France, le nombre de dispositifs atteindra 16,7 millions d’ici 2019, contre 3,1 millions en 2014, un taux de croissance annuel composé de 40%.
L’essor de la connectivité 4G va naturellement amplifier ce phénomène. En ce qui concerne la France les connexions 4G vont croître cinq fois de 2014 à 2019 et le trafic 4G sera multiplié par 17. Les connexions 4G représenteront 37,8% des connexions mobiles totales et 81,0% du trafic total de données mobile.
Enfin, le trafic cloud sur les réseaux mobiles dans le monde sera presque multiplié par 11 entre 2014 (2 exaoctets par mois) et 2019 (21,8 exaoctets par mois). En 2014, les applications en cloud représentaient 81 % du trafic total de données mobiles. D’ici 2019, ce pourcentage atteindra 90 %.
En France le trafic de cloud mobile va croître de 8,7 fois de 2014 à 2019, pour atteindre 224,5 pétaoctets par mois, contre 25,7 pétaoctets par mois en 2014. Les applications cloud, quant à élles, représenteront 90% du trafic mobile de données totale en 2019, comparativement à 81% à la fin de 2014.