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L’embarqué et le M2M ont la cote

Pas de
doute, d’après la dernière étude de Transparency Market Research sur le «
marché de l’embarqué sur soi », l’avenir est particulièrement ensoleillé pour
ses acteurs. En effet, selon ce cabinet américain, le chiffre d’affaires généré
par ce secteur devrait progresser en moyenne de 40,8% par an d’ici à 2018, pour
atteindre 5,8 milliards de dollars, contre 750 millions de dollars en 2012.
Durant la période considérée, l’Amérique du Nord devrait rester la zone
géographique dominante et représenter 43% du marché, devant l’Europe. Mieux,
toujours selon Transparency Market Research, le marché mondial des systèmes
embarqués, évalué à 121 milliards de dollars en 2011, devrait atteindre 194,27
milliards de dollars en 2018.

A la source
de cette croissance importante, on retrouve l’adoption de plus en plus
importante d’appareils intelligents tels que les compteurs intelligents pour
l’électricité et l’eau, l’emploi de processeurs multicœurs dans les systèmes
embarqués, la baisse des prix de microcontrôleurs et la croissance importante de
la demande de systèmes embarqués dans le monde de la santé. Selon l’étude, « le
matériel embarqué représentait plus de 90% du chiffre d’affaires global en
2012, et devrait continuer à dominer le marché au cours des prochaines années.
En termes d’application, le segment automobile a tenu la part de marché la plus
élevée, évalué à 27 milliards de dollars en 2012. Le segment de l’électronique
grand public va se développer avec un taux de croissance de l’ordre 7,3% /an
entre 2012 à 2018 ».

L’embarqué
sur soi, ce sont globalement quatre domaines : le sport et le bien-être
(vêtements intelligents, contrôleurs d’activité physique…), le médical et la
santé (glucomètres avec lecture en continu, tensiomètres portables, patchs
électroniques, etc.), l’info-divertissement (montres ou lunettes intelligentes,
viseurs tête haute…), et l’industriel et la Défense (viseurs tête haute à usage
militaire, petits terminaux portables au bras ou au poignet, etc.). Selon une
autre étude menée par ABI Research, les ventes annuelles de systèmes embarqués
sur soi devraient dépasser les 485 millions d’unités d’ici à 2018, menées par
les équipements liés aux activités sportives, avec 61% de parts de marché.

 

Internet des objets

Qui dit
matériel embarqué dit aussi Internet des objets, qui décrit globalement
l’emploi de produits possédant leur propre adresse IP et communiquant les uns
avec les autres sans surcouche. Selon une étude de l’Institut de l’audiovisuel
et des télécommunications en Europe de Montpellier intitulée « The Internet of
Things Market », cet Internet des objets (Internet of Things en anglais) va
exploser et devrait atteindre les 80 milliards de «choses» connectées en 2020.
C’est près de six fois plus qu’en 2010 ! Selon l’institut montpelliérain, au
sein de ce marché, 85% proviendront des objets connectés directement à Internet
ou via un terminal intermédiaire, 11% seront le fait de terminaux communicants
(dont les smartphones) et 4% viendront du M2M (Machine-to-Machine). Toujours
selon l’Idate, 12 milliards de composants (terminaux, M2M ou objets) sont
aujourd’hui connectés au réseau mondial. Ils étaient 4 milliards en 2010. D’ici
7 ans, Il faut s’attendre à une croissance annuelle de 41% pour les objets, 22%
pour les terminaux communicants et 16% pour le M2M.

International
Data Corporation (IDC) va plus loin en chiffrant cette explosion. Selon le
cabinet américain, ce marché va doubler entre 2012 et 2020, passant de 4800
milliards de dollars il y a deux ans à… 8900 milliards de dollars en 2020. « Il
ne fait aucun doute que la demande des entreprises et des particuliers existe
et continuera à développer des solutions pour ce marché de l’Internet des
objets », souligne Vernon Turner, analyste chez IDC. Les cas actuels
d’utilisation recensés ne sont que la pointe émergée de l’iceberg ».

 

L’étude
relève plusieurs catalyseurs dans cette croissance, dont la poursuite du
développement des villes intelligentes, des voitures et des maisons connectées,
une infrastructure de connectivité améliorée et une culture de plus en plus
connectée. IDC estime que la base installée de l’Internet de objets sera de 212
milliards d’objets fin 2020, avec 30,1 milliards d’objets connectés autonomes.
Des systèmes intelligents pourront les gérer et assurer la collecte des données
avec des applications en entreprise et chez les particuliers.

 

Plus que des objets

Ce marché
dépasse largement le cadre des objets communicants eux-mêmes. En effet, selon
ABI Research, l’énorme afflux de données générées par les équipements M2M et
les applications à visée analytique, qui traitent ces données pour en tirer du
sens, vont générer un chiffre d’affaires de 14,3 milliards de dollars en 2018,
contre seulement 1,9 milliard de dollars en 2013. Parallèlement, selon la
société d’analyses de marché Signals and System Telecom (SST), le marché des
communications sans fil de machine à machine (M2M) va générer un chiffre
d’affaires annuel supérieur à 136 milliards de dollars d’ici à la fin 2018. Sur
cette somme, les coûts de connexion devraient à eux seuls rapporter plus de 30
milliards de dollars aux opérateurs d’ici à la fin 2018, pour une progression
moyenne de 23% par an sur la période 2013-2018. Enfin, un autre domaine ne doit
pas être négligé : la sécurité. Une dernière étude, de Beecham Research, évalue
en effet les dépenses de sécurité pour le Machine-to-Machine (M2M) et
l’Internet des Objets (IdO) à 700 millions de dollars d’ici 2018. « Une facture
salée qui traduit peut-être une surestimation des risques », précise l’institut
de recherche.

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