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Les Français et l’Industrie du Futur

Dès la création de l’Observatoire industrie, né dans
le sillage du salon éponyme, la presque totalité des
industriels interrogés – 96 % – affirmaient qu’il est
important que l’industrie en France ait une bonne
image. Pour la première édition du Global industrie,
ses organisateurs ont commandité le premier
baromètre d’opinion des Français sur leur
industrie…
dans l’économie française, l’industrie pèse pour sensiblement 11 mesurée par le PIB, soit à peu près la moitié de la place % de la production de la richesse nationale telle qu’elle est
qu’elle occupe en Allemagne. Les Français restent pourtant attachés
à ce secteur d’activité et demeurent confiants dans sa capacité à
rebondir grâce à la digitalisation comme le montre une enquête
réalisée par le cabinet GoodLink, à la demande des organisateurs du
salon Global Industrie.

Du 21 au 28 décembre 2017, un questionnaire a été adressé à un
millier de personnes constituant un échantillon représentatif de la
population française, entre 16 à 75 ans. La méthode des quotas a
été appliquée pour la répartition qui comprend : sexe, âge,
profession de la personne interrogée, région et catégorie
d’agglomération de résidence.
L’étude porte sur la transformation et la modernisation de
l’industrie en France vers ce que l’on appelle aujourd’hui l’usine du
futur qui utilise les technologies liées à l’Internet, le numérique,
l’automatisation et les robots dans la conception et la fabrication.
Une usine du futur qui transforme également l’organisation de
l’entreprise et qui surtout, concerne tous les secteurs de l’industrie
en France mais aussi, dans le monde.

DES RESULTATS QUI PEUVENT SURPRENDRE

Dès le début de l’étude, le ton est donné : l’industrie ne laisse pas
nos compatriotes indifférents, loin s’en faut. Ainsi, 77 % des
Français estiment que l’industrie est primordiale ou très
importante pour l’emploi en France et ils sont 66 % à souligner
son rôle moteur pour les exportations françaises.

L’étude montre encore qu’un Français sur deux a entendu parler
via ses proches ou par son activité professionnelle de la
transformation de l’industrie. Pour ceux qui sont ainsi sensibilisés à
ces questions, un tiers environ (32 %) juge qu’il s’agit d’une
mutation inévitable et plus d’un quart (27 %) pense que c’est un
un progrès. Parmi les autres mots proposés quant à ce qu’évoque
le mouvement de transformation à l’œuvre, « créateur » et
« souhaitable » arrivent ex aequo à 10 %, devant « destruction » à
8 % mais derrière « incertitude » à 13 %.

Conscients que les innovations technologiques, le développement
du numérique et la robotisation transforment l’industrie, près desdeux tiers des Français (64 %) pensent que notre industrie est soit
très, soit assez avancée pour aller vers l’usine du futur alors que le
dernier tiers la juge en revanche, peu ou pas du tout avancée.
Une mutation requiert un accompagnement pour acquérir les
compétences et forger les savoir-faire qui sont ou seront
nécessaires à terme. Pour les deux tiers des personnes interrogées
là-encore, les Français ne sont pas assez formés pour
accompagner la mutation en cours mais près d’un sur deux (48 %)
considère que la motivation est au rendez-vous pour se lancer
dans l’aventure.

CONFIANCE DANS l’INDUSTRIE,
CONFIANCE DANS SON AVENIR

Pour une immense majorité des personnes interrogées (88 %),
l’essor de l’usine du futur, est à l’évidence la promesse d’une
industrie française plus compétitive.
Huit personnes sur dix pensent que la 4e révolution industrielle
qui repose largement sur la digitalisation de l’appareil de
production, est une opportunité pour les technologies françaises.
Trois personnes sur quatre jugent que la transformation va
stimuler la croissance économique (76 %) et qu’elle favorisera la
place de l’industrie française dans le monde (73 %).

Les deux tiers des personnes interrogées reste confiants lorsqu’il
s’agit de parler d’opportunités nouvelles pour les jeunes (68 %),
du maintien ou de la création d’usines en France (65 %) et du
développement des régions (63 %).
Les opinions sont beaucoup moins nettes en ce qui concerne
l’emploi car si une personne sur deux pense que l’usine du futur
est bien une opportunité (50 %), le point de vue inverse qui
conclut qu’elle représente plutôt une menace, recueille 39 %
avec 11 % d’indécis.
S’agissant de l’impact sur l’environnement, les positions sont
encore plus réservées puisque si 46 % des voix penchent pour
une issue plutôt favorable, 36 % sont d’un avis contraire…

UNE OPPORTUNITE D’EMPLOI ?

Chez les plus de 50 ans, huit personnes sur dix encourageraient un
proche, un jeune ou leur enfant à étudier pour travailler dans
l’industrie.
Reste que ce secteur manque toujours d’attractivité pour les jeunes
et pour les femmes. Ainsi, 53 % des moins de 35 ans se disent prêts
à travailler dans l’industrie, quitte à se former pour cela, mais
seulement 17 % sont prêts à y engager leur carrière sans la moindre
réserve.

Dans le camp adverse toujours chez les moins de 35 ans, 42 % des
hommes ne seraient pas prêts à travailler dans l’industrie, une part
qui s’élève à 49 % chez les femmes interrogées.
La grande majorité des sondés est consciente que l’essor de l’usine
du futur générera de nouveaux métiers (89 %) mais qu’elle
provoquera aussi la disparition de certains autres (74 %). Ils sont
partagés en ce qui concerne la création d’emplois nouveaux (77 %)
et la destruction de certains emplois (68 %).
En général, les bénéfices attendus sont de meilleures conditions de
travail (75 %) et des métiers plus valorisants (73 %).

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