Avoir une installation automatisée sans logiciel de
supervision, c’est un peu comme naviguer les yeux fermés : c’est possible,
mais pas très pratique. C’est la raison pour laquelle la plupart des
fournisseurs de matériels d’automatismes proposent ce type d’applications qui
permettent de suivre en détail l’évolution de son équipement de production
depuis un poste informatique. Certaines applications sont donc associées à des
marques (Siemens, Rockwell, Schneider, Omron, etc.), d’autres sont agnostiques,
à l’image des solutions de Sage, de Wonderware, de Codra…
Un tel logiciel sera chargé de récupérer les informations
venant des automates, via un réseau local ou distant, pour les consolider au
sein d’une interface homme-machine intelligible par les opérateurs. Souvent,
ces informations sont donc transformées en indicateurs placés sur un tableau de
bord, ou sur des synoptiques qui schématisent la machine, ou une partie de la
machine, en deux, voire trois dimensions, avec plus ou moins de détail. A
l’inverse, ces solutions permettront aussi de piloter les procédés de
fabrication en envoyant des ordres aux automates de la ligne et assurer du
contrôle commande.
Chacun aura ses capacités propres en matière de gestion
d’entrées/sorties et de variables, en termes de capacités de visualisation (nombre
de pages, possibilité de travailler avec des vues spécifiques par métier…), et
proposera des fonctions plus ou moins poussées d’affichage, de calcul, de
génération de courbes diverses, de création d’objets et d’indicateurs, de
génération de rapports en tous genres.
Parmi les fonctions proposées, outre la visualisation, on
pourra retrouver l’historisation des données, la prise de contrôle à distance,
l’intégration d’informations vidéo en plus des données… La gestion des alarmes
est aussi importante, depuis la remontée simple des dépassements de seuils
jusqu’à un traitement plus poussé qui filtrera les événements moins importants
afin d’éviter les avalanches d’alarmes qui risquent plus de stresser
l’opérateur que de l’aider. Un logiciels de supervision pourra aussi souvent
assurer un contrôle d’accès à la console, afin d’éviter que tout le monde
puisse avoir accès aux informations et effectuer des modifications non
autorisées.
Evidemment,
le système d’exploitation nécessaire à l’exécution de l’application pourra
constituer un critère de choix. L’application sera mono ou multipostes et
suivre des architectures client-serveur et/ou redondantes. On retrouvera aussi
des applications en mode Saas (software as a service) qui évitera d’investir
dans des licences. A noter, on retrouve actuellement des solutions misant sur
la virtualisation et pouvant être consultées de n’importe quel appareil, même
des tablettes.