Recherche-innovation

L’exploration spatiale inscrite dans notre ADN

L’Agence spatiale européenne veut prouver que les Américains
ne sont pas les seuls capables d’envoyer des missions d’exploration robotisées
sur notre proche voisine, la planète Mars. C’est ainsi que l’ESA qui se veut le
pendant européen de la Nasa, participera à la mission ExoMars 2020 qui
cherchera les traces laissées par la vie dans le passé sur la Planète rouge.

L’ESA a conçu un rover
– entendez, un module robotisé d’exploration – équipé de six roues qui vont lui
permettre de se déplacer sans trop de difficultés, à la surface de Mars. Equipé
de panneaux solaires qui rechargeront ses batteries, le rover européen étudiera la composition de l’atmosphère martienne
ainsi que les évolutions du climat dans la plaine Oxia Planum, située un peu au
nord de l’équateur. Le site conserve un riche enregistrement géologique du
passé humide de Mars, il y a environ quatre milliards d’années, en particulier
des minéraux riches en argile. Le rover
devrait aussi approfondir nos connaissances du sol martien puisqu’il sera
capable d’effectuer des prélèvements jusqu’à deux mètres sous la surface grâce
à une foreuse miniature.

Depuis le sept février dernier, le robot de l’ESA a un
nom : Rosalind Franklin, en mémoire d’une chercheuse britannique, pionnière
de la biologie moléculaire. Grâce à la diffractométrie aux rayons X, Rosalind
Franklin, parvint à déterminer la structure de l’ADN en distinguant, grâce à
ses clichés, les deux hélices caractéristiques qui le composent. Pouvait-on
trouver meilleur nom pour un engin lancé à la recherche de la vie
extraterrestre ?

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