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L’IIoT révolutionne l’Industrie 4.0


L’évolution engagée il y a vingt
ans avec la naissance de la société de l’information, débouche aujourd’hui sur
une industrie de l’information qui se trouve symbolisée par la notion de big data aussi appelée datamasse dans notre langue, si chère à
Voltaire.

L’Industrie du Futur ou Industrie
4.0, selon que l’on se trouve sur la rive gauche ou la rive droite du Rhin,
cherche à faire entrer l’appareil de production dans cette ère de la donnée.
Reste que les sites de production reposent déjà largement sur les réseaux
numériques pour que les systèmes de contrôle-commande et de suivi pilotent les
machines et les robots chargé de la fabrication, de l’assemblage, de
l’emballage et même du stockage. Pour l’essentiel, ces équipements ont
désormais le tord de fonctionner en silos ; constituant autant d’îlots
indépendants et peu ou mal intégrés au niveau opérationnel.

Pour en finir avec cet
isolationnisme industriel, l’Internet industriel des objets (IIoT) nous promet
des lendemains qui chantent avec la tête dans les nuages ; comprenez
le cloud. Cette révolution
technologique ne propose pas seulement de relier les machines industrielles à
Internet, elle veut aussi que les produits puissent être suivis tout au long de
leur période d’usage et même, jusqu’à leur recyclage. Les théoriciens de ce
modèle, défendent l’idée que les données récoltées tout au long de la vie d’un
produit, peuvent alimenter la réflexion de ses concepteurs afin d’en améliorer
les possibilités et d’accroître sa qualité. Et ce qui est vrai pour un banal
tee-shirt ou une paire de running,
l’est encore plus pour un équipement industriel comme un robot ou une machine à
commande numérique.

Nul doute que la technologie soit
déjà en mesure de permettre le suivi de la masse incommensurable d’objets
connectés que l’on évalue à 82 milliards en 2020 selon les dernières
estimations publiées par le cabinet d’études IDC. Ce qui est moins limpide,
c’est la capacité à produire des analyses pertinentes, c’est-à-dire, permettant
aux industriels de prendre les bonnes décisions pour la bonne marche de leur
entreprise, la satisfaction du client et la préservation de notre bien le plus
précieux, l’environnement. C’est bien là le défi qui se pose à la
mondialisation des données : faire avancer dans une même direction des
aspirations et des intérêts qui n’ont jusqu’à présent guère convergé.

On peut rêver, non ?

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