Rockwell Automation souhaite augmenter ses parts de marché dans le domaine du milieu de gamme avec une plateforme nouvelle qui devrait répondre en priorité aux concepteurs de machines.
En fonction de l’application à automatiser le client doit choisir le modèle qui répondra au mieux à ses désidératas. C’est ainsi, qu’au fil du temps, le microcosme des automaticiens a découpé les automates programmable et systèmes de contrôle en plusieurs groupes : les « gros » automates programmables, qui gèrent plus de 2.000 entrées/sorties, les « petits » automates ayant seulement quelques entrées/sorties à piloter et, entre les deux, les automates « de milieu de gamme ». C’est dans cette dernière catégorie, notamment, que les OEM font leur marché.
Et c’est justement dans cette frange de marché que l’Américain Rockwell Automation souhaite marquer des points, et pour le moins augmenter ses parts de marché. Confirmation est donnée par l’une des dernières étude d’Arc Advisory qui donne Rockwell en première position sur les automates de haut de gamme avec 33% de part de marchés, le deuxième étant à 22% ; mais petit problème dans le fameux MidRange, Rockwell est deuxième avec 17% de parts de marché, le premier s’octroyant 42% du gâteau.
Bref, pour progresser sur ce marché des automates de milieu de gamme, il faut améliorer sa position dans des secteurs comme le packaging, le convoyage, l’assemblage l’enroulage … mais comme l’indique Vincent Laulanet, responsable des activités Automatisme et Logiciel, chez Rockwell France « il nous faut en même temps assurer la migration de nos clients qui utilisent les SLC500 », la plateforme maison qui existe depuis près de 20 ans.
La nouvelle plateforme
Préambule de la nouvelle gamme qui se situe entre la commande autonome Micro800 plus modeste et les contrôleurs d’automatismes programmables ControLogix, en dehors de la pérennité à assurer, la nouvelle plateforme se devait de reprendre les pré-requis en vigueur dans le monde des automatismes que ce soit les informations disponibles en temps réel, être multi-discipline, adopter une même logique de programmation, permettre la simulation de l’installation et de l’automatisme, gérer la sécurité de la ligne, être évolutive dans le temps…
Aussi, plutôt que d’utiliser un réseau dédié pour les applications de mouvement, un pour la sécurité, un pour les entrées/sorties… c’est Ethernet-IP qui se chargera de l’ensemble des informations. Il est à noter qu’un commutateur, le Stratix 5700, devrait faire rapidement son apparition, il permettra de connecter une petite application au système informatique de l’entreprise, un développement commun avec Cisco.
Toutes ces demandes se retrouvent maintenant dans la gamme CompactLogix, qui se décline en 3 lignes, la L1 se destinant aux petites applications avec un maximum de 96 entrées/sorties et qui pourra répondre à des applications comme la coupe à la volée ou l’étiquetage. La L2 sera plus adaptée aux petites applications comme pour les machines à mélanger ou les extrudeuses, le packaging. Enfin, pour la L3 ce sont les notions de gestion des axes qui viennent se rajouter et donc les applications de palettisation ou de convoyage seront concernées.
Et si vous ne savez laquelle des trois versions choisir, Rockwell a pensé à vous faciliter la tâche, un logiciel vous aidera pour définir le matériel le mieux adapté à votre application. Autre logiciel proposé, le Motion Analyser qui aide les concepteurs mécaniciens, électriciens et automaticiens à collaborer lors de la conception d’une machine, un logiciel qui s’interface avec le produit de CAO 3D Solidworks de Dassault Systèmes.
Parmi les caractéristiques techniques, on notera l’apparition d’un port USB qui remplace la connexion série, et de même il n’y a plus de batterie, un condensateur et une carte SD de 1 Go permettent de sauvegarder et de restaurer les informations importantes en cas de coupure électrique.
Ces contrôleurs sont tous équipés de deux ports Ethernet et d’un commutateur Ethernet intégré. Ils ont aussi des sockets ouverts permettant d’utiliser Modbus TCP et de prendre en charge des équipements tels que des imprimantes, des lecteurs de codes-barres et des serveurs. Ils prennent également en charge les topologies de réseau DLR (Device Level Ring) pour simplifier l’intégration des composants dans le système de commande.
