Selon une récente étude issue de la « Fabrique de l’Industrie », si le taux d’investissement des entreprises manufacturières françaises dans les logiciels et les bases de données semble plus élevé que chez nos voisins, l’analyse fine des données révèle une trop grande concentration dans quelques secteurs et au sein des plus grandes entreprises, suggérant que la numérisation du tissu industriel n’en est qu’à ses débuts et que l’effort doit s’étendre.
La Fabrique de l’Industrie est un laboratoire d’idées créé en 2011 par l’UIMM, le Cercle de l’industrie et le GFI, rejoints depuis par le GIM et le GIFAS, pour que la réflexion collective sur les enjeux industriels gagne en ampleur et en qualité.
En octobre 2018, La Fabrique de l’Industrie mettait en évidence que le taux d’investissement dans les logiciels et les bases de données de nos entreprises manufacturières était particulièrement élevé selon les statistiques internationales, c’est-à-dire environ trois fois supérieur à la moyenne européenne et six fois celui des entreprises allemandes. Pourtant, les performances économiques de l’industrie française ne la distinguent pas particulièrement de ses partenaires.
Rappelons qu’à l’heure de l’Industrie 4.0, de tels investissements contribuent à la numérisation de la production industrielle et donc, à la compétitivité des entreprises selon une idée assez largement acceptée. Dans une note intitulée « À la recherche de l’immatériel : comprendre l’investissement de l’industrie française1 », Sarah Guillou et Caroline Mini examinent les ressorts de l’investissement immatériel privé en s’appuyant notamment sur les informations rassemblées par l’Office français des conjonctures économiques (OFCE2). […]