« La mondialisation impose une vision sectorielle qui dépasse les logiques pays et prend en compte les stratégies des entreprises d’une même filière, les contraintes de coûts liés aux évolutions de matières premières, les mutations technologiques auxquelles s’adapter, le déplacement de la demande vers les pays émergents… Pour un assureur-crédit, dans la crise actuelle, repérer et comprendre les tendances sectorielles, c’est mieux connaître et prévenir les risques », commente Jean-Marc Pillu, directeur général du groupe Coface.
Les secteurs sont regroupés en trois catégories selon le niveau de risque. Pénalisés par le ralentissement économique mondial et une progression moins dynamique du commerce international, de nombreux secteurs d’activité étudiés se trouvent aujourd’hui menacés
– Les secteurs « résistants »
La pharmacie a bénéficié d’une hausse des dépenses de santé. L’énergie profite de à sa capacité à générer du cash flow. Le transport, maritime et aérien, quoique moins robuste sur le plan financier, affiche un risque de crédit modéré en raison d’une politique de risques maîtrisée.
– Les secteurs « à surveiller »
L’agroalimentaire, l’automobile et l’électronique sont considérés comme risqués par les experts de Coface. Si l’industrie agroalimentaire et l’automobile réagissent différemment selon les zones géographiques, l’électronique est victime à la fois du ralentissement économique chinois et de la récession européenne.
– Les secteurs « fragiles »
Les perspectives sont particulièrement sombres pour trois secteurs d’activité: construction, métallurgie et distribution. Les incidents de paiement sont fréquents et témoignent d’un risque important, notamment, en Europe du Sud.