Le Danois Universal Robots a doté les
dernières générations de ses deux bras articulés légers de nouveaux composants
et de fonctions de sécurité. Son objectif : atteindre les 1900 ventes en
2014.
Extérieurement,
rien ne semble différencier la deuxième et la troisième génération des bras UR5
et UR10 (5 kg de charge et 850 mm de rayon d’action pour le premier et 10 kg et
1300 mm de rayon d’action pour le second) de Universal Robots, mais le cœur de
ces machines a considérablement évolué. D’abord, « nous avons changé les
codeurs sur les axes. Nos bras sont désormais dotés de « vrais codeurs
absolus » d’Harmonic Drives, sans piles. Ainsi, dès la mise sous tension
on connaît la position exacte du robot », explique Jacob Pascual Pape,
directeur des ventes Europe du Sud. Selon le fabricant, ce changement qui
accélère le démarrage permet également d’intégrer plus facilement les UR à
d’autres machines. Ensuite, la baie de commande des bras a été revue en
profondeur. Plus compacte, elle est cependant plus complète, accueillant
désormais 16 Entrées/Sorties (2×8) TOR et 16 E/S de sécurité – qui peuvent
faire office d’E/S classiques – pour gérer plusieurs composants d’une même
cellule et une carte dédiée à la sécurité. Le contrôleur dispose ainsi de huit
fonctionanlités nouvelles validées par le TÜV en Allemagne. En particulier, « il
est possible de limiter la rotation de chaque axe, d’en limiter les vitesses,
de programmer des murs ou des cônes virtuels au-delà desquels la machine
fonctionne à vitesse réduite ou s’immobilise et la puissance de l’outil est
coupée. Tout est paramétrable », explique Eric Rosello, co-gérant de Sysaxes,
distributeur des robots en France. Par contre, la baie ne pilote pas de
septième axe. On ne pourra pas non plus remplacer le contrôleur des anciens UR
pour leur apporter les nouvelles fonctions de sécurité. A noter, le câble de
liaison entre le contrôleur et le teach pendant a été modifié pour être plus
résistant. Quant à la programmation, elle reste le plus simple possible,
assurée en désignant des points sur une tablette de contrôle tactile.
Doubler tous les ans !
« Les
premières installations de ces nouveaux modèles ont commencé en juin au
Danemark et en Allemagne », annonce Jacob Pascual Pape. Et le constructeur
de robots né en 2003 nourrit de grandes ambitions. « Nous avons vendu 1600
unités l’an dernier, nous dépasserons les 1900 cette année, dont 800 à 1000 en
Europe, déclare le directeur des ventes Europe du Sud. En France, Universal
Robot a placé 190 de ces robots à un peu plus de 20000 euros l’unité (deux fois
plus our une cellule complète) cette année et 300 en Allemagne. Fort d’une
nouvelle usine de production de 12000 m² (capable de produire 30000 robots par
an !) accolée à son nouveau site à Odense, au Danemark, Universal Robots devrait,
selon son PDG Krog Iversen, doubler ses ventes chaque année entre 2014 et 2017
et atteindre 135 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017 (20 millions
cette année).
Peut-on,
s’attendre à d’autres UR à l’avenir ? « Deux produits suffisent, nous
ne ferons pas de bras plus gros car nos robots doivent avant tout rester
« safe » », explique Jacob Pascual Pape. De la même façon,
« il y a une demande pour des modèles de type « salle blanche »,
mais nous préférons nous focaliser sur des modèles bien définis destinés à
apporter l’automatisation aux ateliers », conclut-il.