Pour le Symop, au troisième trimestre, l’amélioration des demandes globale et étrangère s’est poursuivie dans l’industrie française entrainant une nouvelle amélioration du climat des affaires.
La production industrielle a progressé dans la plupart des secteurs industriels, hormis l’agro-alimentaire et l’automobile. Les carnets de commandes s’étoffent quelque peu tout en restant insuffisamment garnis. Surtout la trésorerie des entreprises reste durablement dégradée. Si les difficultés de recherche de financement s’étaient amoindries en 2012 et jusqu’au printemps dernier, celles-ci ne diminuent plus significativement depuis lors.
La multiplication actuelle des défaillances d’entreprises (+4.2 % dans l’industrie sur 12 mois) reflète en partie ces difficultés de trésorerie.
Dans un contexte économique et fiscal encore incertain, les décisions d’investir restent difficiles à prendre comme en témoigne la faiblesse de la demande en nouveaux crédits d’investissement. Toutefois le redémarrage des Etats-Unis, la fin de la récession européenne, et l’amélioration asiatique devraient apporter un regain d’activité à l’industrie française.
Pour les biens d’équipements de production, le troisième trimestre n’aura pas amené d’amélioration notable. L’activité reste en retrait avec un nouveau tassement de 5 % par rapport au même trimestre 2012 : la demande mondiale est moins soutenue et le marché domestique manque de dynamisme. Le niveau des stocks est normal pour 75 % des répondants, mais reste encore supérieur à la normale pour 21 %.
Les commandes progressent à nouveau légèrement par rapport au trimestre précédent (+1 %). Le niveau des carnets en fin de trimestre s’améliore, même s’il reste encore insuffisant pour 37 % des participants. Les consultations et études sur projets sont stables bien que la concrétisation des offres soit encore insuffisante. Les répondants observent depuis juillet de façon sporadique une amélioration des affaires dans l’industrie manufacturière française.
Ce sont surtout les industries de l’aéronautique, de l’énergie, qui tirent les commandes. Les secteurs du médical, le machinisme agricole, et quelques niches de la mécanique maintiennent un volant de commandes. La demande est bipartite s’orientant soit vers des machines low cost, soit vers des machines automatisées à forte teneur technologique.