Selon le syndicat, il semble que le climat soit un peu moins tendu. Les conditions ne sont toutefois pas encore réunies pour envisager une reprise de l’investissement.
Sur ce premier trimestre, le climat des affaires est resté stable et la production manufacturière française s’est maintenue au même niveau que le trimestre précédent. Cependant, la production reste insuffisante pour les industriels, même si le taux d’utilisation des capacités de production a progressé de 1 point à 81,6 selon l’INSEE. La demande adressée à l’industrie s’est améliorée et plus particulièrement celle en provenance des marchés étrangers. Ainsi les perspectives de développement sont sensiblement plus positives pour les entreprises travaillant sur les marchés à l’export.
L’activité des fournisseurs d’équipements de production a baissé de 3.3 % par rapport au chiffre d’affaires du 1er trimestre 2014. Cette évolution s’explique surtout par une nouvelle contraction du marché domestique, après une année 2014 déjà tendue. Les ventes à l’exportation sont mieux orientées, stables par rapport à un bon trimestre 2014.
Du côté de la demande, les entrées de commandes sur ce premier trimestre progressent légèrement, de 2,4% par rapport à la fin de l’année 2014. Le dynamisme des marchés extérieurs bénéficie aux entreprises exportatrices. Le marché français n’est pas encore au rendez-vous. Les commandes de consommables, d’outils industriels et de matériels de soudage se sont au mieux stabilisées, ou ont baissé de manière assez sensible. La chute du l’activité bâtiment, la relative stabilité de la production industrielle, le besoin des clients de limiter leurs stocks au plus juste afin de préserver leur trésorerie, expliquent cette contraction. Les fournisseurs constatent une amplification des difficultés de paiement chez leurs clients, et ce dans divers secteurs d’activité.
En matière d’investissement, on n’enregistre pas de signe d’amélioration. La demande en machines semble toutefois moins déprimée comme en témoigne l’augmentation des consultations. La charge des bureaux d’étude est jugée en hausse pour 33 % des répondants et stable pour 54%. Des projets en attente depuis le deuxième semestre 2014 retrouvent une actualité. On observe que les commandes de robots progressent de 10 % sur le marché français, alors que celles des machines d’emballage ou de fabrication de papier et carton sont essentiellement tirées par les marchés étrangers.
Le volume du carnet de commandes est jugé plutôt normal par 41 % des répondants mais inférieur à la normale pour 46 %, reflétant l’hétérogénéité de la demande.
Sur la France, la montée en puissance de la production aéronautique reste toujours source d’investissements. Quelques nouveaux projets sont à l’étude dans les secteurs de l’automobile et de l’énergie.
L’activité du secteur Robotique retrouve un trend favorable. Les facturations progressent légèrement (+3%) par rapport au même trimestre 2014 sur le marché domestique et sont stables à l’export. Les entrées de commandes augmentent sensiblement pour le deuxième trimestre consécutif (+10%) et de +9 % par rapport au même trimestre 2014. Le volume du carnet de commandes est jugé normal voire supérieur à la normale pour 70 % des participants. Les consultations sont jugées stables ou en hausse par les répondants. Toutefois, les décisions restent lentes et le taux de concrétisation des offres peine à se redresser.
Dans les automates et CN, les facturations se sont légèrement redressées (+4%) sur ce trimestre par rapport au premier trimestre 2014. Les entrées de commandes restent en légère croissance par rapport au même trimestre 2014. Le niveau des carnets est inchangé et les consultations sont jugées stables. Le service après-vente se maintient à un niveau correct. L’activité semble s’améliorer avec le développement des constructeurs de machines-outils à l’export.