Remplacer le métal qui compose la structure d’une Machine à Mesurer Tridimensionnelle (MMT) par du bois, matériau plus écologique, tout en garantissant précision et stabilité de la mesure. Telle était l’ambition du Projet Exploratoire Pluridisciplinaire (PEPS) intitulé « Robois » et soutenu par le CNRS, mené à Montpellier en collaboration entre l’équipe Dexter du Lirmm et l’équipe MAB du LMGC en partenariat avec l’entreprise spécialisée en ingénierie métrologique Symétrie. Ce projet, d’une durée de 12 mois et achevé en mars 2009, a débouché sur la conception et la réalisation d’un premier prototype.
La rigidité massique du bois est presque équivalente à celle de l’acier et l’énergie nécessaire à la production d’un kilogramme de bois est de 1 MJ (Mégajoule) contre 4000MJ pour la production d’un kilogramme de fibre de carbone. Mais ce matériau présente une moins bonne stabilité à la température et à l’humidité.
A l’origine de cette conception novatrice dans le monde de la mesure, le développement par le Lirmm du concept d’actionnement et mesures dissociés dans les architectures de robots parallèles. À un robot « actif » est associé un robot « passif », comportant le capteur de mesure. Le second suit les mouvements imposés par l’autre sans en supporter les efforts. Ce robot suiveur est capable de repérer la position de la platine au cours des déplacements quelles que soient les déformations subies par le robot « actif ». Cette dissociation de l’actionnement et de la mesure permet donc d’envisager l’utilisation du bois dans la création de machines.