Robotique

Questions à Jean-Luc Imhof, directeur général de Kuka France

Il est depuis janvier aux manettes, qu’il
partage avec Grégoire Berger, en charge de la partie administrative et
financière, pour remplacer Guido Decroos, parti à la retraite. Entre CFIA et
Industrie Lyon 2013, deux salons importants pour le roboticien, cet ingénieur
Supelec qui travaille depuis plus de 25 ans dans la robotique, dont 12 chez
Kuka, nous dévoile sa vision de l’avenir de la filiale française du
constructeur de robots oranges.

 

Comment se portent Kuka et Kuka
France ?

Nous n’avons
pas encore clos notre exercice 2012. Nous ne disposons donc pas des derniers
chiffres officiels. Cependant, au niveau mondial, Kuka a connu une très bonne
année 2012, avec une progression à deux chiffres s de son chiffre d’affaires
par rapport à 2011. En outre, le carnet de commandes est bien rempli et le
groupe envisage de belles perspectives pour 2013. Pour la France, sans être une
année record, 2012 a été une bonne année et nous pensons avoir progressé en
parts de marché. Pour mémoire, la France est le deuxième marché pour Kuka en
Europe, derrière l’Allemagne.

 

L’automobile est toujours un client
important en France ?

Renault-Nissan
fait toujours partie de nos comptes et des commandes sont programmées jusqu’en
2014. En outre, l’armoire KRC4 et le robot Quantec confortent notre position
dans ce secteur. Mais la stratégie de Kuka consiste aussi à développer la
partie « industrie générale ». Une grande partie des résultats 2012
sera consacrée à l’amélioration de l’offre dans ce domaine.

 

L’Agilus se vend bien?

Le robot 6 axes
a été dévoilé au printemps dernier et nous avons débuté les entrées de
commandes en juillet en France. Nous en avons vendu plus que prévu. On les
retrouvera ainsi justement dans l’industrie générale, en particulier dans la
pharmacie, le service de machine, l’agroalimentaire…

 

Des nouveautés en 2013 ?

Il y aura
bien sûr des nouveautés matérielles en2013, notamment un modèle 10 kg de
l’Agilus. Cette année, nous sortirons également une nouvelle version du
logiciel de la KRC4, qui comportera des fonctions inédites. Plus tard devrait
aussi sortir une version industrielle du bras articulé léger LWR. Un projet est
d’ailleurs en cours dans l’automobile pour évaluer ces robots à grande échelle.

 

L’annonce du Plan robotique français vous
inspire quoi ?

Ce qui a été
annoncé récemment devrait augmenter la dynamique générale de la robotique dans
les PME. C’est une bonne chose. Cela permettra de démystifier encore un peu
plus le robot. Par contre, souvent les clients ne disposent pas de personnel en
mesure de s’occuper de robots. Il faudra également lancer des initiatives dans
le monde de l’éducation pour leur permettre de trouver les ressources
adéquates.

 

Quelles sont vos ambitions pour Kuka
France ?

Nous
allons réorganiser l’entreprise  afin de
mettre la voilure là où il faut pour suivre la stratégie du groupe. En
particulier, nous voulons encore améliorer notre qualité de services. Nous
allons donc conserver la structure, mais travailler à améliorer l’efficacité de
notre logistique.

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