Le conseil d’administration de Schneider Electric a mis fin aux fonctions de Peter Herweck, son directeur général, pour cause de « désaccords dans la mise en œuvre de la feuille de route de la société à un moment d’opportunités significatives ». Cet allemand de 58 ans avait été nommé à la tête du groupe français il y a à peine 18 mois alors qu’il dirigeait depuis trois ans Aveva, la filiale de Schneider spécialisée dans les logiciels de gestion industrielle. Il succédait à Jean-Pascal Tricoire, patron historique de l’entreprise. Le lundi 4 novembre, le conseil d’administration, présidé par Jean-Pascal Tricoire, a donc mis fin aux fonctions avec effet immédiat de Peter Herweck et a nommé à sa place Olivier Blum, membre du comité exécutif de Schneider depuis 2014. Cette décision a causé la surprise d’autant que Schneider se porte pour le mieux et à même revu à la hausse ses objectifs sur l’année. Selon certaines sources, Peter Herweck fait les frais d’un management trop solitaire et d’un manque de réactivité, sans doute accentuée par son installation à Zurich, alors que les trois principaux centres de décisions de Schneider sont situés à Paris, Hong Kong et Boston. Avec Olivier Blum, 54 ans, diplômé de l’École de management de Grenoble, Schneider retrouve, comme Jean-Pascal Tricoire, un pur produit maison. Le nouveau directeur général y est entré il y a trente ans et y a exercé de nombreuses responsabilités. Il a notamment présidé pendant cinq ans l’entité indienne et a été durant cinq ans chargé de la stratégie et du commerce en Chine.