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Siemens veut compter dans les motoréducteurs

Sept ans après de rachat de Flender, le
géant allemand lance tout une gamme renouvelée, baptisée Simogear.

 

Le marché
des motoréducteurs représente pas moins de 130 millions d’euros par an dans
l’Hexagone. Et le géant Siemens ne se satisfait pas de sa part de marché
actuelle, estimée entre 4 et 5%. Fort du rachat de Flender en 2005, l’Allemand affiche
de grandes ambitions : « Nous voulons devenir numéro deux du secteur
d’ici 5 à 10 ans », annonce Thierry Kinet, Chef de produits Entraînements
et Transmissions Mécaniques chez Siemens France.

Pour relever
le défi, l’Allemand lance une toute nouvelle gamme baptisée Simogear, qui se
compose de modèles à engrenages cylindriques, à arbres parallèles, cylindro-coniques
et à roue et à vis sans fin, d’une puissance allant de 0,09 à 200 kW et d’une
plage de couple comprise entre 25 et 50 000 Nm. « C’est la gamme la plus large
du marché », assure Thierry Kinet. Mais surtout, en proposant des tailles de
réducteurs supplémentaires, la progression du couple taille par taille a été
harmonisée, afin de réduire l’écart de couple de sortie nominal entre deux
tailles et, donc, de permettre aux utilisateurs d’optimiser leur choix de
composants en fonction de leurs besoins.

 

Haut rendement

Côté
moteurs, Siemens propose des moteurs asynchrones et synchrones haut rendement
de classes de rendements internationales IE2 et IE3, avec les mêmes hauteurs
d’axe. Pour la partie réduction aussi, l’Allemand a mis l’accent sur la compacité
et le rendement avec, notamment, la technologie de pignon à tenon autorisant
des couples élevés. Plusieurs modèles  ne
comptent ainsi que deux trains d’engrenages au lieu de trois
traditionnellement. Résultat, les Simogear affichent des rendements jusqu’à 96%,
contre 94% pour des réducteurs à trois trains. Dans les applications de
convoyage, première cible du fabricant, ces améliorations de rendement
permettraient également de remplacer des modèles à roue et vis sans fin par des
cylindro-côniques à deux trains. En outre, « nos rapports de réduction
sont 50% plus élevés que la concurrence 
pour un train d’engrenage. A basse vitesse, cela permet d’utiliser un
moteur tournant à 1500 t/mn plutôt qu’un modèle tournant à 1000 ou 750 t/mn »,
note Thierry Kinet. Les motoréducteurs sont ainsi également plus silencieux et
nécessitent moins de maintenance que des modèles plus classiques à trois trains
d’engrenage.

 

Arrivée progressive

Autre
caractéristique importante, « La nouvelle gamme sera interchangeable à 95%
avec l’existant », annonce Thierry Kinet. Dans l’immédiat, les puissances
disponibles sont limitées à 15 kW et atteindront 200 kW au printemps prochain.
Ensuite viendront des modèles pour des domaines spécifiques (automobile,
agitation…) et de très gros modèles, ou encore des réducteurs à jeu réduit
montés avec  des moteurs hautement
dynamiques synchrones de la série Simotics. « La totalité de la gamme va
sortir sur deux ans », prévient le chef de produits, qui rappelle que les
modèles de moins de 15 kW représentent plus des deux tiers du marché, notamment
dans le convoyage. Quant aux modèles Motox de Flender, ils resteront au
catalogue encore deux ans également et seront remplacés au fur et à mesure.

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